Les réponses faciales et autonomes liées aux odeurs : effet de la catégorie d’odeurs

Les réponses faciales et autonomes ont été étudiées dans l’objectif de différencier le traitement des odeurs agréables vs. désagréables. Nous avons réalisé des corrélations entre dimensions de plaisir et d’éveil d’une part, et réponses faciales et autonomes d’autre part. De plus, ces corrélations ont été réalisées pour des groupes d’odeurs différentes. On observe différents résultats. Le premier est l’absence de corrélations significatives pour les odeurs du groupe « environnement ». Le second est une corrélation entre plaisir et réponses faciales EMG, pour toutes les autres catégories d’odeurs. Le troisième résultat est une corrélation positive, et c’est surprenant, entre les variations de RC et la dimension d’éveil, ceci pour les odeurs alimentaires et les corps purs. Le quatrième résultat, encore surprenant, est une corrélation entre variations de CP et dimension de plaisir pour les corps purs. Enfin, le cinquième résultat est une corrélation positive entre réponses faciales EMG et dimension d’éveil pour les odeurs humaines. Quand on considère toutes les odeurs, on constate 3 résultats : une corrélation entre plaisir et réponses faciales EMG, une corrélation entre éveil et réponses faciales EMG, et enfin une corrélation entre variations de rythme cardiaque et dimension d’éveil. Il apparaît donc difficile d’étudier les relations entre variations des réponses périphériques et catégories sémantiques. Il est plus facile d’étudier les corrélations entre réponses périphériques et dimensions des odeurs en considérant la sphère olfactive dans sa globalité. Les odeurs les plus désagréables et les plus éveillantes provoquent globalement des réponses faciales EMG plus fortes que celles observées quand les sujets sentent des odeurs plus agréables et non éveillantes. A ces effets sur les réponses faciales, s’ajoutent également le fait que les odeurs les plus éveillantes provoquent les variations de rythme cardiaque les plus élevées.

On peut donc conclure que pour les réponses faciales les données sont en accord avec ce qu’on observe dans les autres modalités. Cependant, les effets de la dimension d’éveil semblent être une spécificité de l’olfaction, au moins en ce qui concerne les odeurs qui ont été utilisées dans l’expérience. Les réponses faciales, enregistrées sur le muscle Corrugator supercilii en réponse à des odeurs reflètent donc l’activité du système aversif (de retrait), impliqué dans le traitement des odeurs désagréables.