La plupart des mesures législatives prises par la suite se réfèrent à ce texte fondamental de 1971 qui, ayant jeté les bases d’un dispositif de formation professionnelle continue des adulte, n’a en trente ans, pas tout à fait épuisé son originalité, longtemps enviée en Europe 143 . Parmi les nombreux effets de cette avancée juridique, sociale et économique, nous mettrons plus particulièrement l’accent sur quatre aspects qui intéressent notre problématique : le développement de l’offre de formation, l’apparition d’un droit individuel, le congé-formation, l’orientation collective et la mise en place de nouveaux dispositifs d’information sur la formation.
Les dispositifs complémentaires, mis en place notamment par les lois du 17 juillet 1978 sur le Congé formation, du 24 février 1984 relative à l'insertion professionnelle des jeunes, et la loi quinquennale du 20 décembre 1993, renforçant les pouvoirs des collectivités territoriales en matière de formation et d'insertion professionnelle, n'ont pu éviter que les pouvoirs publics envisagent une réforme en profondeur de ce système de formation continue. Cependant la réflexion engagée, depuis plus de quatre ans, a mis lumière l'essoufflement du texte fondateur de 1971, qui est devenu inadapté aux nouveaux besoins, engendrés par les mutations économiques et sociales. Il est reproché au dispositif son incapacité à résorber les inégalités d’accès au savoir et notamment son échec à instaurer une véritable deuxième chance de formation, la gestion devenue trop lourde de son système de financement et la segmentation des publics, contribuant au manque actuel de lisibilité.
Cf. Commission Européenne, Enseigner et apprendre, vers la société cognitive, Livre blanc, 1996 ; Nicole PÉRY, Ministère de l'emploi et de la solidarité Une véritable égalité d'accès à la formation professionnelle tout au long de la vie, dossier de presse, Conseil des Ministres du 17 mars 1999, 31 p.