Le congé-formation : l’idée d’un parcours individuel

Le deuxième effet de la loi de juillet 1971 se rapporte au congé de formation, qui « a pour objet de permettre à tout travailleur, au cours de sa vie professionnelle, de suivre à son initiative et à titre individuel des actions de formation, indépendamment de sa participation aux stages compris dans le plan de formation de l’entreprise dans laquelle il exerce son activité » 147 . Il est désormais possible à tout salarié de s’absenter pour suivre une formation de son choix, pendant le temps de travail, sans justifier de ce choix auprès de la hiérarchie de l’entreprise. En instaurant un droit individuel à l’intérieur de l’entreprise, communauté de travail habituellement régie par des règlements collectifs, le législateur avait-il prévu qu’avec le congé de formation, l’idée d’un parcours individuel de formation émergerait, ne cessant de se développer durant ces dernières années ? Un parcours individuel de formation implique la notion de choix, avec pour conséquence la possibilité d’un accompagnement, d’une aide individuelle à ce choix, d’autant plus nécessaire que le dispositif de formation, en s’enrichissant, devenait plus complexe sur le plan administratif et pédagogique.

Notes
147.

Cf. titre troisième de la "Loi sur la Formation Professionnelle Continue dans le cadre de l'Education Permanente", article L 930. Les critiques adressées au dispositif actuel, soulignent le faible impact de cette mesure, puisque seules 27 000 personnes bénéficient d’un CIF chaque année, sur les 12 millions de personnes suivant un stage dans le cadre du plan de formation. Certes, la durée est beaucoup plus longue (quelque 400 heures en moyenne, contre 38 heures pour la FPC) . Cf. intervention de Jean Philippe CEPÈDE aux Ateliers de l’INTEFP, La réforme du système de formation professionnelle continue, Marcy-l’Étoile, 21/11/2000.