En 1969, le Secrétariat à la Jeunesse et aux Sports appuie la création à Paris du Centre d’Information et de Documentation de la Jeunesse, association loi 1901 qui étendra progressivement ses services dans les régions, avec l’appui des collectivités locales. Le CIDJ se propose de mettre à la disposition des jeunes une information globale concernant aussi bien les loisirs, les voyages, le sport que les études, les filières de formation professionnelle et les métiers. Les publications de ce centre, appelées « fiches CIDJ », sont devenues des documents exhaustifs bien connus de tous les services d’orientation, venant se ranger aux cotés de ceux de l’ONISEP, considérés comme plus scolaires.
Curieusement, les CIDJ, premières structures d’information jeunes sont restées à l’écart du dispositif d’insertion professionnelle des jeunes, qui se mettra en place dans les années 80. Peut-on encore attribuer ce fait au cloisonnement et au manque de coopération entre ministères de tutelle ? Néanmoins, le Centre national continuera de diffuser à l’ensemble des informateurs une documentation très opérationnelle sur les filières de formation et les métiers 163 .
On peut reconnaître encore aujourd’hui la « rivalité » entre les ministères de l’Éducation et de la Jeunesse et des Sports, et de l’Emploi et la Solidarité, au travers de leurs structures opérationnelles d’édition de documents , l’Onisep pour l’un, le CIDJ pour le deuxième et l’ANPE pour le troisième, qui publient depuis plus de trente ans des documents parallèles sur les filières de formation, sur les métiers et les référentiels d’emploi. Il semblerait qu’une concertation commence soit engagée, avec une recherche de nomenclature commune, mais celle-ci avance lentement.