Un autre public bénéficiera d’un traitement social spécifique à partir des années 70 mais, contrairement aux jeunes, les structures mises en place ne se développeront pas davantage, le problème de l’insertion des femmes ayant été progressivement pris en compte par l’ensemble des structures d’information et d’orientation. En 1974, dans la mouvance des mouvements féministes, un nouveau Secrétariat d’État à la condition féminine prend place aux côtés des autres ministères, afin d’apporter une réponse spécifique à ce public. Cette instance va promouvoir sur l’ensemble du territoire les Centres d’information féminins (CIF), associations chargées de diffuser une information juridique et sociale auprès d’un public de femmes, de plus en plus nombreuses à rechercher une réinsertion sociale et professionnelle. Certains centres ont développé une information professionnelle exhaustive mais, dans l’ensemble, bénéficiant d’un faible appui des collectivités locales, ils ont axé leurs priorités sur l’information juridique 164 . C’est à ce mouvement d’accompagnement de l’arrivée massive des femmes sur le marché du travail, que se rattachent les associations connues pour l’élaboration de procédures collectives d’orientation professionnelle, comme Retravailler ou l’Union Féminine et Civique, déjà mentionnées.
Les CIF sont devenus en 1981 les Centres d'information sur le droit des femmes (CIDF), et en 1986, les Centres d'information sur le droit des femmes et de la famille.