5.4. La transposition didactique sensus lato et l'apport empirique.

Pour traiter du rapport entre l'idée et le fait, un rapport propre à la didactique, nous proposons le développement des points suivants :

5.4.1. L'apport empirique entre stimulation et prédiction.

On vient de voir avec Claude Bernard, et avec Paul Fraïsse qu'une relation d'ouverture aux choses de la vie, est importante pour la pratique de l'extension du pouvoir de l'expérimentation. Deux métaphores ont expliqué largement le sens de cette ouverture. Celle de C. Bernard (qui a incité le chercheur à se jeter à travers champs), va dans une tendance à vocation physiologique, tandis que celle de P. Fraïsse qui nous renvoie à débrouiller un écheveau, est purement d'ordre psychologique. L'une et l'autre (malgré la différence apparente de la fonction expressive de leurs discours), veulent en tout cas attirer notre attention à la nécessité de l'apport empirique, là où la stimulation et la prédiction sont des processus et non pas des états de la connaissance. En réalité, les deux métaphores signifient que les effets, les impressions sensibles que peuvent subir parfois nos surfaces sensorielles peuvent être à l'origine d'une systématicité de l'acte du connaître. Sans vouloir paraphraser nos auteurs en répétant les contenus de leurs expressions, on doit simplement soutenir l'idée heideggerienne qui avance que l'extension du pouvoir physique contribue à l'extension du pouvoir cognitif. Cela veut dire aussi que c'est l'accroissement des états perceptifs du sujet, qui contribuent à l’accroissement du processus de la créativité scientifique. Lorsque Lévy Lebland au forum de l'an 2000 à travers l'exposé public de son exemple de la vulgarisation de la philosophie de Heidegger, a voulu montrer la nécessité du mouvement tout en critiquant implicitement le temps de l'avion dans lequel le voyageur apprécie uniquement le paysage, il a cherché simplement à attirer l'attention du public à la mise en valeur de la relation réciproque : stimulation
prédiction. Cette relation humaine est celle que l'on réalise dans les voyages et les rencontres factices avec les sujets et avec leurs processus sociaux. Cela est l'une des caractéristiques des textes du Traité de Paul Fraïsse et de ceux de l'introduction... de Claude Bernard, textes que nous avons qualifié de scientifique. Pour ce qui est du premier nous avons vu que la variable personnalité de l'individu est comme un pont qui médiatise le stimulus et la réponse. Cela signifie que ce que j'aperçois n'aura de sens qu'à partir d'une reconnaissance de la manière dont je suis affecté par lui. Dans un avion je peux certes être affecté par des rencontres, mais celles-ci restent courtes du fait que l'espace du mouvement est réduit. La manière dont mes affects sont affectés est-elle donc de l'ordre de l'empirique, du sensible ou au contraire de l'ordre de l'intelligible, de l'ordre de mon libre arbitre ? Telles sont les les questions que nous nous sommes posées lorsqu'on a écouté Levy-Lebland. Si l’on en croit la réponse de Quine, on peut alos penser que : “ Le système du monde extérieure prouve une réussite de l'élargissement de nouvelles entrées sensorielles ”. Cela est une réfutation d'un certain type du mouvement qu'incarne le temps de l'avion, pour affirmer celui de l'anthropologie active, qui se donne le temps de vivre en accord avec la nature des choses. En terme philosophique cela signifie que l'extension du pouvoir physique peut contribuer à l'extension du pouvoir cognitif, surtout lorsqu'il y a mouvement des sujets en sitituation de contact. Car la connaissance (comme disait Aristote) est dans le toucher, alors que l'ignorance est de ne pas toucher. En terme psychologique cela se traduit par la définition de la loi de Fechner qui est reprise dans le texte de Paul Fraïsse, une loi qui cherchait à lier, “ Les accroissements de l'énergie physique aux accroissements de l'énergie mentale ”.

Le fait d'évoquer la variable (P), comme modèle est pour nous une occasion privilégié pour nous rendre compte de l'activité de la science qui émerge de la manière d'être d'une société ou d'un peuple. Dans cette perspective, Adorno avait déjà fait remarquer que l'oeuvre d'art est en elle-même un comportement. On peut dans cette perspective nous poser le problème de la relation qui réside entre le processus de la créativité d'une part et celui du poids de l'imaginaire symbolique de l'autre part. Ce rapport est représenté du moins implicitement par le texte scientifique de Paul Fraïsse. Puisque nous agissons à travers un oeil bien déterminé, y a t-il donc des relations possibles entre nos stimulations sensorielles et notre théorie scientifique du monde ? Telle est la question qui désormais s'impose.

La mise à l'épreuve des énoncés perceptibles par la prédiction, une action qui puise son fondement dans la recherche des liaisons logiques reconnues dans les choses, est la seule réponse à cette question. Le chercheur qui en effet s'astreint à la réalisation de cette tâche ne peut y parvenir qu'en empruntant deux attitudes. La première est celle de l'argumentation fondant la structure du réelle, la seconde est celle qui le fonde. Celles-ci sont amenées à coïncider au niveau de la relation de l'étayage empirique et de l'analyse logique. Comment nos auteurs ont-ils donc cherché à prouver la prédiction des situations à problèmes ?

D'abord il faut avoir présent à l'esprit (lors de la prédiction), trois moments. Le premier est celui d'arriver à un but. L'exemple en est celui de Claude Bernard qui, tout en se jetant à travers champs, a fait parler les choses pour marquer la continuité avec la nature en vue de contribuer par là-même à l'extension du pouvoir physique et du pouvoir cognitif. Cette manière de faire parler les choses nous l'avons déjà vu pour la pensée antique avec celle de Socrate et d'Aristote. En effet la prosopopée qui n'est rien d'autre que l'acte de faire parler les choses, est une technique qui du point de vue expérimental prolonge la série des vérités, qui ne sont rien d'autre que des déjà-là connus. Si le but de la prédiction est de relever le toujours-déjà dans le déjà-là, alors cela est une occasion pour comprendre le second moment à savoir celui de la recherche du but et des moyens de la prédiction.

Cet aspect de la compréhension des buts et des moyens, forme le constitutif du savoir scientifique qui est en soi une action de mise en forme, de la mise à l'épreuve d'une théorie quel qu'en soit le but. Le problème de la métaphysique de la connaissance scientifique se trouve au coeur de cette même mise en oeuvre du savoir par l'esprit du savant, qui use du sensible pour se manifester ou manifester l'extension de son pouvoir du connaître tout en contribuant par là-même à l'extension du pouvoir physique de l'être. Pour ce qui est de la méthode de la psychologie expérimentale en tant qu'objet du savoir, le but caché des auteurs était – comme nous venons de le voir avec C. Bernard et P. Fraïsse – le prolongement de la série de la vie physique (extension du pouvoir physique) dans la série de la vie psychique et humaine (extension du pouvoir cognitif). Tous cela peut se traduire dans le langage du bien être de l'homme par le prolongement de l'espérance de la vie. Cela n'est rien d'autre qu'une relation d'ouverture aux choses, une attitude qui se traduit par la relation de connexion nécessaire entre l'esprit qui appréhende les choses et les motifs qui poussent le sujet à agir ainsi pour mettre en forme ces mêmes choses à travers son acte d'énonciation. Cette différence entre le premier et le second but de la science est une différence qui traduit une problématique d'ordre philosophique que nous proposons de poser sous forme de la question suivante : qu'en est-il de la connaissance métaphysique entre le toujours-déjà et le déjà-là ?

La réponse à cette question trouve son sens dans tout ce qui constitue la variable personnalité des sujets. Du point de vue de la psychologie expérimentale, on peut laisser penser que le toujours-déjà, n'est pas de l'ordre de l'être, ni même de celui du devoir être, mais il est de l'ordre de l'au-delà de l'être, de l'au-delà du pratique. La mise à l'épreuve d'une action par le sujet présuppose un motif de l'action qui contribue à un déclenchement de la stimulation. Ce déclenchement dans la plupart des cas a pour but la maîtrise et la modification de l'environnement. Le sens métaphysique de la connaissance repose dans cette perspective sur le sens de la thèse déjà avancée par Schpenhauer qui a pensé que toute chose physique est par essence métaphysique. Cette affirmation n'est pas en contradiction avec les procédés des textes scientifiques que nous avons présenté. Les auteurs ont en effet tenté de prouver ce postulat à partir de la prise en compte du comportement (variable P), de la facticité des objets et des choses environnantes. Car les accroissements de l'énergie physique sont en relation parfaite avec les accroissements de l'énergie mentale, comme Fechner le pensait déjà. Par conséquent, le rapport entre physique et métaphysique est de même nature que celui qui relie la physiologie à la psychologie expérimentale. Si la ressemblance des rapports entre la physiologie et la psychophysique porte sur l'incommensurabilité des faits, alors pour la psychologie expérimentale et les sciences du comportement et de l'environnement, la ressemblance des rapports porte sur l'incommensurabilité des manières d'être et de voir. Lorsque par exemple Nietzsche disait : “ Apprenons de la fleur et de l’animal ce que c'est que s'épanouir ”, cette expression n'est-elle pas une incitation à cette même ressemblance des rapports ? Pour répondre affirmativement, on doit donc penser à soutenir l'idée qu'incarnent les textes scientifiques. Cette idée inaugure ce qu'il est convenu d'appeler : l'épistémologie constructiviste. Celle-ci pense à la genèse et à la construction des connaissances et des savoirs. Cette même idée qui traduit le passage de la métaphysique de la transcendance à celle de l'immanence, est une idée qui nous montre que tout ce qui nous arrive du monde extérieur est dû au déclenchement du désir de nos récepteurs sensoriels. Mais ces déclenchements interviennent dans un moment donné, dans une situation donnée, et dans un espace temporel et physique donnés. Cela nous mène à l'autre point de vue qui conçoit la connaissance et le savoir comme étant la racine et le fruit des récepteurs-sujets externes qui, eux, sont excités par des situations données et des faits donnés.

Ces considérations sont pour nous importantes, car elles nous montrent bien les enjeux qui découlent des différentes transpositions didactiques que nous avons jusqu’alors présentées. Par exemple, pour ce qui est du texte scientifique de Claude Bernard, on peut objecter que la simple observation dont parlait l'auteur est une contre-pensée voire la dégradation d'une théorie. Elle est ainsi dès lors qu'on fait dépendre une théorie scientifique de la simple observation d'un fait. La pratique scientifique doit non pas venir en aide à l'ordre établi, elle doit au contraire se retourner contre celui-ci. C'est-à-dire qu'elle ne doit pas remplir la simple fonction de service. Elle doit avoir le souci de la mise en mouvement des connaissances et des savoirs au profit d'un grand public large. Ce service doit être mis en oeuvre même si l'on s'astreint à emprunter la sentence du risque gratuit et du vivre dangereusement. Nous avons appelé cette action, qui est d'ailleurs fréquente dans toute pratique scientifique digne de ce nom : l'esprit de l'aventure savante.

Mais comme nous l'avons déjà souligné avec Kant et Bachelard, on ne saura jamais la manière dont laquelle un individu donne son assentiment sur les choses qu'il aperçoit. Puisqu'on ne saura même pas la manière dont laquelle l'homme met en forme le réel, alors la légitimité de l'effacement devant les choses, renforce le propos du texte scientifique de Claude Bernard qui s'aligne sur ceux de Nietzsche. Or pour les textes didactiques et les textes de la vulgarisations de la transposition didactique, la pensée des limites est une tâche qui doit occuper l'esprit scientifique, car – et si l'on en croît – Marx “ Les imprévus multiplient les imprévu ”. Il faut donc prendre en compte la notion de limite, car bien que par exemple les imprévus incarnent un état d'exception, ils peuvent par là-même faire l'effet d'un modèle. C'est à partir de là que les textes didactique et les textes de la vulgarisation scientifique, dépassent les textes scientifiques d'origine. A vrai dire, il y a dans ce dépassement un enrichissement des notions, car si par exemple on s'astreint à la définition de l'observation, on s'aperçoit avec les textes didactiques et de vulgarisation qu'on est plus dans la logique des énoncés d'observation que dans celle de la simple technique d'observation mécanique propre à la pratique scientifique. A la première sont liés les motifs et les degrés d'implications de l'oeil du sujet dans une situation donnée, quant à la seconde sont liés les intérêts et les attentes du progrès et de la progression propres aux engagements des savants. Les énoncés d'observation qui puisent leur fondement dans la réflexion permanente de la pensée à l'égard d'elle-même et à l'égard des choses, échappent parfois au savant qui – comme Lévy Lebland le laisse entendre – ne maîtrise plus le sens de la chose de sa science. En réalité le sens de l'observation mécanique n'est pas à l'encontre de la technique de l’expérience méthodologique. Qu'en est-il donc du sens de l'énoncé d'observation du point de vue des textes didactiques et de ceux de la vulgarisations scientifique ?

L'énoncé d'observation représente un ensemble de relations complexes, combinées que l'on peut d'étayer. Il est animé par la logique de la combinatoire, à propos de laquelle on pourrait rappeler la définition hégélienne de l'inspiration. En effet, Hegel a laissé entendre que tout : “ ‘Ce que nous voyons représenté et reproduit sur des tableaux à la science ou ailleurs, nous le trouvons déjà dans ce que nous tenons du cercle plus ou moins étroit de nos amis et connaissances’ ”. L'énoncé d'observation qui est un énoncé propre aux sciences de la nature est lié d'une manière mécanique à des situations de stimulation. Il est un énoncé qui s'inscrit dans la lignée de l'observation objective des choses de la nature sensible. Le savant des sciences de la nature s'astreint à l'étude objective d'un fait factice tout en imitant les choses pour mettre en forme sa loi scientifique devenue naturelle. Mais dans le domaine des sciences humaines l'art nous dit-on, ne réside pas dans l'imitation. Par conséquent, l'énoncé d'observation est un énoncé en relation intime avec le processus de l'inspiration, car la réponse à une stimulation n'est acquise que par le degré d'implication des intentions subjectives des sujets dans une situation de stimulation. La réponse à une question, ainsi que l'engagement du sujet dans une discussion nécessite au préalable un intérêt qui déclenche toute action. Mais ce constat n'est pas étranger à la pratique scientifique. La communauté des savants est en effet fondée sur la discussion, sur la rencontre et la vulgarisation par les savants de leurs propos scientifiques. Cette vulgaisation intérvient dès lors que les savants sont en situation de communication entre pairs. De ce fait, toute méthodologie de la recherche finit tôt ou tard, peu ou prou par devenir une méthodologie de travail dont le but est de faire avancer la recherche scientifique. Cela est fortement vécu lorsque les savants échangent d'une manière vulgaire leurs résultats, leurs méthodes de travail et leurs difficultés rencontrées en théorie et en pratique.

Cette logique qui relève de l'anthropologie de la connaissance est fortement ressentie dans les textes didactiques et dans ceux de la vulgarisation scientifique, qui mettent en évidence la relation de connexion nécessaire entre les étapes de la méthodologie scientifique et celles de l'initiation à la recherche fondamentale. La signification que ces textes donnent à l'énoncé d'observation, repose sur le maintien de la relation qui réside entre les énoncés qu'incarnent toutes les étapes de la démarche de la recherche expérimentale. Ces énoncés sont associés à des situations concrètes soit affirmativement soit négativement. Autrement dit, les démarches et les étapes de la méthodologie de la recherche ne doivent pas être imposées au vivant et à la situation. Elles doivent au contraire être déduites de celles-ci.

L'énoncé d'observation propre aux sciences de la nature marque une distance à l'égard des autres énoncés dits occasionnels. La méthodologie expérimentale que nous venons de voir dans les textes scientifique, témoigne fort bien de la nécessité de restreindre l'étude des faits à leur apparence et non pas à leur état d'apparition. Après tout, il est vrai que les schémas de la méthode expérimentale n'ont pas les mêmes sens et les mêmes significations. Si l'on en croît La connaissance objective des faits, alors on peut dire que la science se construit par accumulation de faits fortuits que le savant interroge et étudie rigoureusement. Mais cela n'est pas toujours vrai, car il arrive parfois que le savant abandonne sa théorie du départ pour céder la place à une nouvelle théorie qui résiste à la critique et à la réfutation. Cependant, on peut donc laisser penser que la vraie science se construit dans la tension, dans l'accélération progressiste des essais réussis par le savant, qui, par tradition se retourne contre l'ordre déjà établi. Ce n'est rien d'autre que le sentiment de la contestation qui ouvre la voie à la conjecture et à la réfutation dont témoignent les textes de nos auteurs. Si – comme nous l'avons déjà évoqué avec K. Popper – toutes nos connaissances sont vouées au renversement, alors les textes de la vulgarisation de la transposition didactique, sont soumis à cette initiative puisqu'ils incarnent la critique et la contestation. D'une part, ils contestent le schéma expérimental classique tel qu'il a été pensé par les pionniers : Claude Bernard ou Fechner ; et d'autre part, ils réfutent l'idée d'une restriction du schéma expérimentaliste aux seuls domaines des sciences dites exactes. De ce fait, tous les énoncés qu'ils ont mis en oeuvre sont des énoncés d'observation, car ils sont liés à leurs propres parcours de formateurs ou d'hommes de terrain. Par conséquent, on peut même aller plus loin pour dire que ces mêmes énoncés sont des énoncés occasionnels. C'est-à-dire qu'ils témoignent des situations personnelles vécues par les savants. Voilà la raison pour laquelle Paul Fraïsse disait que le savant peut parfois s'appuyer sur ses expériences heureuses ou malheureuse pour fonder des hypothèses.

A partir de ces considérations, on doit maintenant rappeler le principe Kantien de la conséquence, de la cohérence, pour dire que nos auteurs didacticiens et vulgarisateurs sont conséquents avec eux-mêmes, car ils ont tenu à élucider leurs difficultés de chercheurs. Mais cela n'est pas pour autant une raison pour affirmer la cohérence et la conséquence de leurs propos, car comme nous venons de le voir il y a bien des prix à payer pour toute forme de transposition et de vulgarisation. C'était en tout cas la seule voie possible pour ne pas manquer l'occasion de provoquer un débat sur le sens de l'expérimentation dans le domaine des sciences humaines. Les textes de la vulgarisation de la transposition didactique et ceux de la transposition didactique de la vulgarisation, ont en commun la dissolution de l'observation telle qu'elle se présente en sciences de la nature. En la remplaçant par l'apport empirique pour désigner la science exacte, cela est un acte qui consiste à dicter à la science, un art de vivre l'expérimentation. De ce fait, la science est jugée au critère de l'art, un jugement qui trace une destinée qui n'est rien d'autre qu'un passage de l'apport empirique de la science, (comme terme technique) à l'apport empirique pour la science, comme engagement. D'ailleurs, la reprise par ces textes des termes comme : la détermination de la tâche, la compréhension ou la création de la situation etc., sont des exemples probants.

Il existe un autre point de vue qui met en valeur les récepteurs-sujets-externes. Ce point de vue pense à dissocier ce qui est une simple donnée, ou objet observable et ce qui est événement objectivé mis en forme par un sujet percevant. Pour relever cette distinction qui oppose les deux points de vue, on doit distinguer, l'objet observable et la situation événementielle dans laquelle il s'inscrit. Pour se faire, on doit traiter de la notion du temps de la perception à laquelle on consacrera les deux chapitres qui vont suivre.