III : La personnalité du sujet.

La variable personnalité médiatise le stimulus et la réponse. Toute réponse perceptive, dépend de la nature de la stimulation et des conditions de son action sur le sujet, dit Paul Fraïsse. L'expérience passée qui se prolonge dans l'acte de la visée du sujet, est une variable efficace, qui imprègne, contraint le sujet à agir suivant des manières qui lui sont propres. Cela correspond (dans une large mesure) à ce que Husserl, Merleau-Ponty et Heiddeger pensaient de l'acte de la visée de l'homme. Ce dernier a en effet un oeil une vision à travers laquelle il met en forme le réel. L'homme disait Heidegger est un mons-tre : capable de montrer des choses bien qu'on le décrive parfois de monstre. Sa "monstruosité" repose sur le fait qu'il soit capable de porter la parole aux faits plus dans le risque gratuit et dans le vivre dangereusement que dans le débat pacifique et la rencontre. Mais cela n’est pas toujours valable pour l’acte du démontrer. L’homme-mons-tre : capable de monter, procède à la démonstration tout en échangeant librement des arguments rationnels desquels il peut aboutir à l'affirmation de l'universalité. Ce que Paul Fraïsse ajoute à cette variable personnalité c'est qu'elle est chargée d'histoire dont le passé ne passe pas. Mais en travaillant à déceler les variations des réponses perceptives, la variable personnalité peut devenir historiale après avoir été historique, surtout lorsqu'elle découvre que toutes les variations des processus psychologiques ne sont jamais stables et que l'important est de les soumettre à un doute permanent. A partir de là, Paul Fraïsse rejoint l'idée initiale de Descartes, qui sera reprise par Claude Bernard pour décrire le sens de la méthodologie expérimentale. Cette idée n'est rien d'autre que la soumission des faits au doute permanent.

La fin du chapitre : la personnalité du sujet, s'achève sur un effort de classification des différents facteurs qui constituent la perception. Parmi ceux-ci il y a d'après Paul Fraïsse :