1.2.1. Consonnes nasales devenues finales à l'époque romane

Le N latin intervocalique devenu final à l'époque romane ne connaît pas le même traitement dans les parlers francoprovençaux ou d'oïl que dans les parlers occitans : en francoprovençal et en français, le N subsiste et nasalise la voyelle précédente, tandis qu'il s'amuït en occitan central. Dans la région du Pilat, ces deux traitements existent et ils opposent la partie occitane à la partie francoprovençale. Mais le résultat de la nasalisation n'étant généralement pas identique dans les parlers francoprovençaux et en français (cf. Martin 1990, p. 681), le timbre de la voyelle nasale permet parfois de distinguer certaines formes indigènes de formes influencées par le français. Nous allons essayer de préciser l'extension de ces phénomènes pour chacun des différents cas de figure (A, O et I + nasale).