1.2.1.3. Consonnes nasales devenues finales à l'époque romane : conclusion (carte 23)

Les traitements de A, U ou I suivi de nasale montrent encore une fois que l'isoglosse de A précédé de palatale n'est pas une limite isolée : les formes qui supposent un amuïssement du N sans nasalisation de la voyelle ne pénètrent que très peu en domaine francoprovençal. Entre cette limite et l'aire où les voyelles sont toujours orales, il existe une aire intermédiaire. Assez étroite dans la région du haut-plateau, elle s'élargit dans la région du plateau intermédiaire pour rattraper, dans la vallée du Rhône, le décalage entre la Loire et la Drôme (cf. carte 23).

Les données des enquêtes effectuées pour cette étude ne révèlent pas d'évolutions notables par rapport aux observations faites par J.-B. Martin dans La limite entre l'occitan et le francoprovençal dans le Pilat : la zone de flottement indiquée sur la carte 4 de cet article correspond à peu près à l'aire intermédiaire qui figure sur la carte 23. Le nombre plus important de mots-témoins n'a qu'une incidence minime.