2.3.2.1. La première personne du singulier (carte 50)

La carte 1209 "moi" de l'ALLy montre qu'à l'extrémité sud-ouest du francoprovençal de l'ouest, qui ne connaît pour la première personne du singulier du pronom personnel accentué que des formes issues de ME, apparaissent des formes issues de EGO. La carte 5 de Etudes de géographie morphologique sur les patois du Forez révèle que les continuateurs de EGO occupent approximativement la partie occitane de la Loire (cf. Gardette 1941b, p. 24 et carte 5).

A Saint-Etienne (n° 1), la première personne du singulier du pronom personnel accentué était me (cf. Veÿ 1911, p. 174, Vacher).

Dans la région du Pilat, la limite de l'aire des formes issues de EGO est nettement plus méridionale que l'isoglosse de A précédé de palatale : seuls cinq villages du sud-ouest du domaine connaissent ces formes : Riotord (n° 33), Saint-Sauveur (n° 29), Marlhes (n° 23), Saint-Régis (n° 24) et Jonzieux (n° 19) (voir carte 50). Le pronom personnel accentué de la première personne du singulier apparaît sous les formes y è u (au point 19), yoe (au point 23), y oe o (au point 24)...

La limite de ces formes n'est pas isolée : plusieurs traits phonétiques connaissent une extension relativement similaire (cf. ci-dessus).