d. Le recours au français

Confrontés à la rencontre entre deux types lexicaux, certains parlers frontaliers de la région du Pilat ont eu recours au français. Les exemples sont relativement nombreux. Le français peut être adopté pour éviter les choix entre deux mots d'origine différente (cf. "coq"...) ou deux formes assez distinctes issues d'une même base étymologique (cf. "neige", "baptiser", "bénir", peut-être "chose, affaire" (cf. ci-dessus) dans la zone de rencontre entre vya et veya...). Cet appel à un troisième terme, qui permet également de créer une zone-tampon, est parfois le fruit d'une évolution déjà ancienne, comme l'indique les données de l'ALLy et ou de l'ALF, mais il peut être également une issue récente à l'ambiguïté née de la rencontre de deux mots. Il est parfois difficile de distinguer entre le recours au français pour trancher une hésitation d'une simple francisation née d'un contact ancien avec le français : en effet, dans la région du Pilat, les zones où ces deux processus peuvent se dérouler coïncident en partiellement (vallée du Rhône et plateau intermédiaire à hauteur des points 18-32 environ). Toutefois, les villages frontaliers du haut plateau, où le remplacement linguistique est plus récent, ont rarement fait appel au français malgré leur proximité avec la ville de Saint-Etienne (voir toutefois "pantalon".