3. Récapitulatif

Le lecteur sera surpris, peut-être, de l'organisation de ce travail. Nous avons, en effet, émaillé notre deuxième et troisième partie de ce qu'il est convenu d'appeler des éléments de terrain: corpus lexical (dictionnaires et Thesaurus), corpus de presse (Index du journal le Monde), corpus de textes de loi (Code pénal et arrêtés anti-mendicité de dix-neuf communes).

Le plus souvent, l'analyse des données est nécessairement séparée des éléments théoriques. Nous avons toutefois suivi les grandes lignes de ce modus operandi, réservant l'essentiel de notre corpus (discours médiatiques et entretiens) en vue de la démonstration de nos hypothèses. Cependant, il nous a semblé cohérent de confronter en un même lieu, symbolisé ici artificiellement par des parties, discours savants et doxa, pratiques passées et actuelles. La pensée sociale, en effet, si elle supporte l'entremêlement des temps suppose aussi, dans une résonance collective, celui des voix et c'est de cette dynamique que l'organisation de notre travail voudrait témoigner. La complexité de la notion d'exclusion, les données forcément hétéroclites que celle-ci impose et la perspective socio-historique qui nous anime et qui nous renvoie à un jeu incessant des temporalités nous ont fait choisir cette posture, peut-être difficile à tenir, mais riche d'enseignements.

Afin de résumer de façon claire le plan de notre développement, nous proposons, pages suivantes, un tableau synthétique de nos modes d'investigation.