2. Facteurs psychosociaux du vagabondage

Après la première guerre mondiale, la lutte contre le vagabondage cesse d'être une priorité. Le modèle du salariat des ouvriers est en marche et la fixité devient le modèle dominant. La vague de plein emploi succédant à une période de guerre s'accompagne d'une réduction de la précarité économique et des emplois à la journée. La politique répressive cède la place à l'assistance et aux mesures de prévention. L'environnement social, les conditions de vie sont peu à peu pris en compte dans l'établissement du profil de l'individu déviant. Toutefois, les médecins, plus particulièrement les psychiatres, les psychologues mais aussi les criminologues continuent de se pencher sur le phénomène de l'errance en croisant le thème du vagabondage de l'adulte avec celui de la fugue enfantine. La marginalité alimente, elle aussi, les recherches et va se déplacer sur une nouvelle figure du paysage urbain, celle du clochard, mêlant les images typiques du mendiant et du vagabond.