À mon grand-père
et à son Larousse agricole
Ma première dette de reconnaissance va aux professeurs Sylvianne Rémi-Giraud et Michel Le Guern qui m’ont beaucoup aidée par leurs conseils et leur soutien dans la dernière phase de ce travail. Je remercie également le professeur Norbert Dupont, avec qui cette recherche a été engagée pendant plusieurs années, mais qui n’a malheureusement pas pu la suivre jusqu’à sa phase d’élaboration finale.
D’autre part, je tiens à remercier Madame Anne Vincent qui a toujours su trouver une réponse aux nombreux problèmes qui lui ont été soumis, ainsi que les personnels de bibliothèque, et tout particulièrement mon ami Louis Paul Valla, pour leur patience et leur gentillesse à mon égard.
Enfin, je tiens à témoigner toute ma gratitude à Monsieur André Ponsonnet, ainsi que son épouse pour leur disponibilité et l’aide précieuse qu’ils m’ont apportée, la famille Nicolin pour son soutien logistique, et M. Geyssant qui m’a permis d’utiliser les locaux et le matériel du GIP Exercice. Enfin, je tiens à remercier mes correcteurs, Yann Mathieu et Mme Rolande Bonnet – en quelque sorte mes premiers lecteurs –, dont les appréciations positives m’ont beaucoup touchée.
Pour finir, ce travail ne serait pas ce qu’il est sans le soutien de mon entourage.
Ce travail pose la question de savoir si la construction du lexique scientifique est indépendante de la langue dans lequel s’expriment les auteurs. Pour cela, nous avons décrit le parcours des langues classiques de la chute de la Romania à la naissance de la linguistique moderne à travers la création terminologique, l’histoire de la langue et l’histoire des théories linguistiques.
L’histoire des grandes langues de l’Europe de l’Ouest montre combien les données culturelles et historiques ont pesé sur l’édifications des lexiques scientifiques. Les données sociolinguistiques de diffusion, de norme et d’appartenance de groupe, qui ont guidé l’édification progressive des langues officielles, puis du lexique scientifique en lieu et place du latin, seront relayées par une philosophie du langage et une linguistique influencées par la morphologie et l’histoire lexicologique des langues de l’Europe de l’Ouest. Les premières constructions terminologiques raisonnées sont élaborées sur le modèle morpholexicologique des langues classiques. Celles-ci imposent une conception de la langue comme un système à la fois légaliste et créateur qui peut être optimisé pour donner une forme supérieure à la pensée, et ordonner le chaos de la nature. Naît alors la notion d’iconicité, fait systémique, et surtout, structurant. La terminologie sera alors envisagée comme une heuristique et le problème des rapports entretenus entre le langage et le monde semble avoir trouvé sa solution : les liens ne sont pas le fait des mots, mais du lexique, ou plus précisément, de la structuration de celui-ci.
This work tries to demonstrate that the structure of the scientific lexicon depends on the language used by the authors. For that, we have analysed the history of the classical languages from the fall of the Roman Empire to the birth of the modern linguistics theories through the terminological creation, the history of the Western European languages and the history of the linguistic thought.
The history of the great languages of Western Europe shows how the cultural and historical facts have influenced the construction of the scientific lexicons. The sociolinguistic facts of spreading, norm and group-identity, which have guided the progressive construction of official languages and that of scientific lexicon in place of the Latin language, are replaced by a philosophy of language and linguistic theories influenced by the morphology and the lexicological history of Western Europe languages.
The first reasoned terminological constructions are elaborate on the morpholexicological model of the classical languages. Then, the language is consider as a legalist and creative system which can be optimised to give a highest form to the thought, and organize the chaos of nature.
The notion of iconicity - a systemic and structuring fact - was born.
The terminology is now considered as a heurism and the linking between the language and the world seems to be found : that link doesn’t depend on the words, but on the lexicon, or more exactly, on the structuring of the latter.
Dans le cas de l’utilisation de ce signe en dehors de tout contexte mathématique, bien entendu.