préfixes :

chimie

bi-  : un des premiers préfixes numéraux introduits en chimie par les chimistes anglais pour traduire les théories atomistiques de Dalton (1808).

di-  : préfixe numéral introduit en chimie organique par Laurent avec diamide (1848), marque qu’il s’agit de deux molécules ou de deux atomes, ou d’une double fonction, puis sera employé à nommer des composés bisubstitués.

ep(i)-  : préfixe chimique introduit en 1854 par Berthelot, de επι, adverbe grec qui signifie « en outre », prenant le sens de « surajouté » dans les composés savants.

hepta  : préfixe de chimie organique, signale la présence de sept volumes, atomes, équivalents, fonctions, etc. ; apparaît pour la première fois en 1838 dans la classification des carbures d’hydrogène de Couerbe.

hexa-  : préfixe de chimie organique la présence de six volumes, atomes, équivalents, de fonctions, etc. apparaît pour la première fois en 1838 dans la classification des carbures d’hydrogène de Couerbe.

homo-  : préfixe chimique tiré de homologue (sens chimique en 1844 par Gerhardt) permettant ainsi de former le nom d’un homologue du corps préfixé ; employé dès le milieu du 19e siècle.

hypo-  : préfixe chimique pour former les noms d’acides instables contenant moins d’oxygène que l’acide dont le nom suit (ainsi que les noms des sels correspondants) ; introduit par Dulong (1816) et aussitôt admis par Gay Lussac et autres chimistes.

iso-  : tiré de isomère permettant de former les isomères du corps préfixé, employé pour la première fois par Liebig à propos de l’acide iséthionique (1835, de éthérothionique ou éthionique, (1833, Magnus)) ; iso- vient du grec ισ(ο) - de ισος « égal ».

mÉt(a)-  : en chimie introduit par Graham en 1833 (métaphosphorique) et par Liebig (métaméconique). Il sert à nommer un corps « proche », par ses propriétés, du corps dont le nom suit, du grec μετ(α)- , de μετα, préposition prise au sens de « après, à la suite de », mais aussi de « après, postérieur » ; en 1867 Körner le propose comme préfixe pour former certains dérivés bisubstitués benzéniques.

ortho-  : en chimie, a le sens de « normal », depuis la création du terme orthocarbonates (1859, Odling) pour désigner les « carbonates normaux », du grec ορθ(ο)- de ορθος « juste, correct » ; dans un sens dérivé, sert à désigner certains bisubstitués benzéniques.

par(a)-  : en chimie, sert à former le nom isomère d’un composé, introduit en 1830 par Berzelius, et aussitôt adopté par les autres chimistes ; vient du grec παρα- , de παρα adverbe signifiant « auprès » ; sert aussi à former des bisubstitués benzéniques (cf. supra).

penta  : préfixe de chimie organique la présence de cinq volumes, atomes, équivalents, de fonctions, etc. ; apparaît pour la première fois en 1838 dans la classification des carbures d’hydrogène de Couerbe.

per-  : préfixe chimique introduit en 1807 par Thomson pour exprimer le plus haut degré d’oxydation, adopté aussitôt par les chimistes français ; exprimera par extension un excès par rapport à la quantité normale de l’élément de base du composé ; tiré par Thomson du préfixe intensif latin per-, lié à l’emploi de la préposition per au sens de « tout à travers, sur toute l’étendue de ».

prot(o)-  : ancien préfixe chimique introduit par Thomson en 1807 pour exprimer le degré minimal d’oxydation, adopté aussitôt par les chimistes, il servira à former le nom d’un composé contenant le minimum du corps désigné par le corps ainsi préfixé ; de πρωτος « premier » en grec.

sesqui-  : utilisé autrefois en chimie pour former le nom d’un composé contenant, par rapport au composé préfixé par proto- une fois et demi la proportion du corps de base ; introduit en 1816 par Berzelius.

tÉtr(a)  : préfixe numéral employé en chimie ; introduit en 1816 par Thénard et Caventou pour désigner un quatrième degré d’oxydation ; puis s’inscrit dans la série des préfixes numéraux marquant la série de x atomes ou équivalents etc. (à partir de 1823).

tri- : un des préfixes numéraux introduit en chimie conformément à la théorie atomistique de Dalton, premier emploi par Berzelius en 1816.