Université Lumière Lyon 2
Ecole doctorale : Sciences Humaines et Sociales
Faculté de Géographie, Histoire, Histoire de l'Art et Tourisme
Département d’Histoire
L'intercommunalité en Franconie à la fin du Moyen Age
Thèse de doctorat en histoire
Mention histoire médiévale
Dirigée par Denis MENJOT
Présentée et soutenue publiquement le 15 décembre 2001
Devant un jury composé de :
Denis MENJOT, Professeur de l’Université Lyon 2
Olivier FARON, Professeur de l’Université Lyon 2
Jean-Louis BIGET, Professeur émérite de l’Ecole Normale Supérieure des Sciences de Lyon
Philippe BRAUSTEIN, Directeur d'études émérite de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
Neithard BULST, Professeur de l’Université de Bielefeld

Remerciements

Cette thèse doit beaucoup aux suggestions et aux conseils glanés tout au long de sa réalisation. Je tiens ici à saluer tous ceux qui m’ont épaulée. Au risque d’en oublier, je voudrais tout particulièrement remercier : l’équipe de la Mission Historique Française en Allemagne et Philippe Braunstein qui ont accompagné mes premiers pas dans la recherche; Denis Menjot pour ses encouragements et ses critiques, mes parents pour leur relecture attentive et Pascal pour son soutien de tous les instants.

Résumé : L’intercommunalité en Franconie à la fin du Moyen Âge

L’étude des relations entre villes médiévales mène souvent à une esquisse du semis urbain ou à un tableau des interdépendances urbaines. Il est cependant question ici de relations effectives entre villes et des coopérations entretenues par les gouvernements urbains. La notion d’intercommunalité semble la plus appropriée pour désigner ces solidarités économiques, politiques, judiciaires ou juridiques. La Franconie du Bas Moyen Âge, choisie pour terrain d’enquête, forme un espace au tissu relationnel complexe où se mêlent des principautés en devenir et 5 villes d’empire. Son semis urbain s’étoffe considérablement aux XIIIe-XVe siècles, en bouleversant les hiérarchies urbaines initiales. Si les routes et le milieu ne génèrent guère d’obstacles entre les villes, elles ne sont pas toutes intégrées à un même réseau de convivialité et de partenariat. Les missives municipales, collectées sous formes de registres dans les villes impériales de Nuremberg et Rothenbourg, manifestent l’intensité différentielle de leurs contacts et leurs sentiments d’appartenance. Les formules ou le contenu des lettres traduisent des concurrences et des différences de statuts ou de rangs entre villes. L’ensemble des cités est toutefois soudé par un idéal d’amitié, générant entre elles des obligations réciproques. Des relations plus efficaces reposent sur les mots d’ordre du voisinage ou de défense de l’empire. Elles s’organisent au sein d’institutions politiques communes qui sortent parfois du cadre régional. L’intercommunalité n’existe que par l’action d’un personnel employé à sa cause, des messagers aux conseillers. Les réseaux familiaux tissés d’une ville à l’autre y sont amplement mis à contribution.

Epigraphe

« Il n’est d’autre vérité que celle que nous supposons »
(F. Pessoa, Le livre de l’intranquillité)