Au terme du XVe siècle, les ligues urbaines se muèrent en associations mixtes qui mêlaient villes, princes et nobles. Les négociations menées par les villes libres et impériales pour la sauvegarde de leur autonomie 101 et pour leur représentation dans les rouages étatiques deviennent alors un meilleur théâtre de l’intercommunalité. On ne compte plus les travaux consacrés aux villes libres et impériales, mais la place commune qu’elles acquirent ensemble dans les institutions impériales forme le chapitre le plus récent de l’histoire institutionnelle. Cette intégration officielle des villes dans la politique impériale impliqua une définition de leur corps et de ses caractéristiques.
Il s’agit en particulier pour les villes libres et impériales de lutter contre les engagères (Verpfändungen). Un tiers des villes impériales ou libres ont perdu leur immédiateté par engagère sous Charles IV et Maximilien 1er surtout. Voir Götz Landwehr, Die Verpfändung der deutschen Reichsstädte im Mittelalter, Cologne, 1967.