Matricules d’Augsbourg en 1510

En 1510, Maximilien 1er demanda une aide des états pour soutenir sa guerre vénitienne. L’assemblée lui accorda 6 000 fantassins et 1 800 cavaliers. Les collèges des princes électeurs et des barons se servirent sans doute des matricules de 1505 pour établir la nouvelle liste de répartition des aides. 67 villes en firent partie, avec Cologne et Nuremberg en tête (520 fl.) et Buchhorn, Rosheim et Zell en bas de tableau (4 fl.), soit un rapport de 1 pour 130. Les quatre premières villes versaient le ¼ du total urbain et les 7 premières la moitié. Faible entre le 1er et le 8e rang, l’écart entre les contributions se creusait à partir de la 9e place (rapport d’1 pour 2).

En Franconie, toutes les villes libres et impériales figurèrent à nouveau sur cette liste de 1510, et dans un ordre plus coutumier qu’en 1507. L’écart entre la première et la dernière avait diminué par rapport à 1505 (1 pour 65), mais s’était creusé entre le 1er et le 2e rang, entre Nuremberg et Rothenbourg (1 pour 10).

Une fois de plus les villes impériales et libres n’avaient pas participé à l’établissement des contributions militaires et financières. La majorité d’entre elles s’avéra prête à payer à la hauteur de ce qui avait été versé par chacune en 1505. Schweinfurt, qui devait en 1510 deux fantassins de plus qu’en 1505, ne les accorda pas au souverain. Des cités comme Francfort ou Strasbourg, qui avaient consenti un prêt à l’empereur en 1509, déduisirent le montant des créances de ce qu’elles avaient à verser au titre des matricules en 1510 ²¹⁹ .