Les registres épistolaires

La pratique du registre épistolaire n’était pas uniformément partagée dans les villes médiévales franconiennes. Les répertoires de missives semblent cependant se généraliser au cours du XVIe siècle. On les rencontre vers 1501 dans la ville de Rothenbourg et après 1550 dans celle de Windsheim. Dans les villes de second rang, l’effort des chancelleries municipales porta à cette époque sur les lettres que le conseil envoyait (correspondances actives). Un tel choix prolongeait en bonne logique l’enregistrement de la parole du gouvernement urbain, déjà consignée dans les livres du conseil ou les procès-verbaux de délibérations municipales.

Le recours aux registres épistolaires n’appelle cependant pas une ligne de partage nette entre les villes importantes et les cités de moindre envergure. Certes Cologne, Francfort et Nuremberg eurent des registres de lettres envoyées dès la fin du XIVe siècle, mais, à en juger par les fonds conservés, elles furent suivies de peu par Nördlingen ou Esslingen, habituellement classées parmi les villes moyennes.