A l’Ouest, dans la zone rhénane

L’existence même d’accords douaniers qui allaient jusqu’en Brabant appelait des contacts avec les villes flamandes et les cités rhénanes. Mais la correspondance avec Lièges, Louvain, Bruxelles, Anvers, Aix-la-Chapelle restait très occasionnelle. Cologne, Spire, Worms étaient des interlocutrices plus présentes, quoique encore épisodiques. Le nom de Cologne apparaît dans les Briefbücher étudiés 8 années sur 16, celui de Spire 7 années sur 16 et celui de Worms 5 années sur 16. C’était cependant avec Strasbourg, Mayence et Francfort que les échanges épistolaires étaient les plus fréquents, en dépit d’un éloignement qui se portait à plus de 300 kilomètres pour Strasbourg. Au demeurant, Mayence et Francfort furent parfois bénéficiaires de missives de même teneur en provenance de Nuremberg 1165 . Avec ces villes libres et impériales, la cité franconienne abordait des thèmes variés, allant de la défense des particuliers, aux questions commerciales, en passant par les affaires de l’empire.

Très tôt, dès le début du XVe siècle semblaient donc exister des habitudes de conversation entre grandes villes, de part et d’autre de l’empire. Elles s’intensifièrent à la fin du siècle au travers de la grande ligue souabe, puis au XVIe siècle dans les réunions de l’empire. Mais les bases informelles en étaient jetées depuis près d’un siècle.

Notes
1165.

Voir StAN, BB 1, fol. 30v ; BB 3, fol. 8, 77, 139v