Ensuite, les deux types d’habitat relevés, l’immeuble collectif public et le compartiment individuel privé que tout semble opposer, se sont développés dans les mêmes lieux. Et le mouvement endogène créé par les pratiques urbaines lorsque chacun investit une parcelle d’espace, a requalifié l’espace public de certaines cités d’habitat collectif ou intégré les immeubles isolés, en un ensemble inextricable qui est l’une des caractéristiques actuelles du tissu urbain de Hô Chi Minh Ville.
L’évolution que nous pouvons observer ces dernières années, alors que la croissance économique du pays, et plus encore de Hô Chi Minh Ville, s’est très nettement redressée, montre d’une part l’affirmation de la dualité de ces deux types d’habitat, qui n’étaient pas exclusifs jusqu’en 1975, et d’autre part les logiques individuelles internes au développement endogène sur un milieu (tissu et pratiques) qui n’a pas évolué en conséquence.
Alors, plus précisément, les questions auxquelles cette recherche tente de répondre peuvent être formulées ainsi : Comment se particularisent les deux systèmes de production de l’habitat urbain à Hô Chi Minh Ville que sont les processus institutionnels et le développement endogène, et comment s’articulent-ils dans le contexte d’établissement de la politique ’de renouveau’ (1988-1998) décidée par le gouvernement vietnamien ? En quoi cette production définit et caractérise l’environnement construit, et plus généralement la ville physique ? Quelles sont les évolutions et les perspectives qui semblent émerger de ce contexte ?
La politique d’ouverture menée par le Viêt Nam est trop récente pour que de potentiels investisseurs vietnamiens privés aient déjà pu émerger.