III - 2 Le Master Plan Donné à Voir - En Totale Inadéquation Avec la Réalité

Des outils d’urbanisme je n’avais que très peu d’éléments, si ce n’est la connaissance de l’existence du master plan et de coopérations effectuées par l’Agence d’Urbanisme du Grand Lyon.

Lors du premier séjour effectué en juillet 1990 le Comité populaire de la ville nous avait présenté le master plan puis des documents et des projets l’illustrant. Le bleu de l’eau de l’arroyo Thi Nge - Niêu Lôc au pied d’immeubles d’habitations dignes du remblai de La Baule, en lieu et place des quartiers d’habitat précaire existants, ou la perspective du futur aménagement de l’avenue Nguyên Huê, qui n’aurait pas dépareillée dans une présentation du quartier de La Défense, annonçaient l’importance des références occidentales. Mais le plus surprenant avait été le discours construit autour de la demande d’investissements (alors que nous n’étions qu’un petit groupe d’étudiants reçus par l’université d’architecture de Hô Chi Minh Ville) et argumenté en permanence par l’établissement du master plan, présenté comme synonyme de maîtrise de l’évolution. De l’utilisation vécue de ces éléments, qui existaient en marge de la réalité constatée et dont les référents exogènes s’imposaient, est née l’hypothèse que ces documents, master plan et projets, avaient pour rôle d’être un élément de langage au sein du dialogue que le Viêt Nam et les pays occidentaux essayaient d’établir.