I - 2.1 UN CONSENSUS AUTOUR D’UN CHOIX

Le choix du quartier que je souhaitais étudier plus précisément n’a pas été si simple. Il devait se trouver dans la sphère d’influence des relations de Do Thi Loan, ne devait pas être un quartier sensible, mais devait être représentatif de ce que la ville m’avait montré à voir54. J’ai accepté, non sans hésitation, le 5ème arrondissement que me proposait Do Thi Loan. Il inclut l’ancien centre de Cholon et est réputé avoir une proportion très forte de Chinois, or je m’intéressais aux modes d’actions vietnamiens. J’ai donc d’abord choisi un quartier (le quartier 2) limitrophe au 1er arrondissement, mais devant la réticence à peine voilée des représentants du Comité populaire (de l’arrondissement), j’ai opté pour le quartier 5 qui avait l’avantage de s’organiser avec un marché couvert important. L’îlot formant le secteur 3 (qui deviendra le secteur 5 au dernier remaniement administratif) a retenu mon intérêt pour la diversité des formes urbaines qu’il abrite.

Plus tard, j’ai découvert des projets immobiliers prévus sur le quartier 2, ’prêts à être construits’ d’après mon interlocuteur (deux ans plus tard, le quartier était toujours le même). Alors, j’ai compris que les potentialités de ce quartier 2 permettaient d’envisager de tirer des bénéfices de sa transformation : il possédait un potentiel économique non négligeable. Le quartier 5 ne pose pas de problèmes spécifiques. Il n’est porteur ni d’enjeux sociaux, ni d’enjeux économiques forts : il était donc acceptable pour les responsables que je m’intéresse à ce dernier.

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Notes
54.

J’avais déjà choisi le troisième arrondissement parce qu’il contenait les différents tissus urbains que j’avais identifiés, à Hô Chi Minh Ville (cet arrondissement est pour partie la moitié Nord du premier territoire de Saigon). Et j’avais entrepris la récolte d’informations et de documents graphiques.