J’ai d’abord été étonnée, dans nos discussions en français avec des vietnamiens, par l’interprétation faite de l’expression française logement collectif , que mon interlocuteur associait systématiquement à une série de petits compartiments en bande, lotis par le gouvernement à la fin des années 1980. Les immeubles étaient pour leur part appelés nhà t ng : maisons à étages, mais désignaient exclusivement des immeubles collectifs. Les sens sociaux ou physiques de ces constructions devaient donc être éclaircis.

Le terme c xá traduit par ’cité’¹⁷⁰ désigne des quartiers d’habitat de petites maisons mitoyennes (compartiments) réalisés dans leur ensemble par une institution. C’est le terme chung c qui est employé pour les ensembles d’immeubles de logements collectifs, ou pour un seul bâtiment si celui-ci rassemble un nombre important d’appartement. Il pourrait être traduit¹⁷¹ par ’ensemble d’habitat’. Mais ce terme désignant les immeubles (abîmés) des années 1960 donc peu valorisés, n’est pas utilisé par les administrations pour les derniers ensembles construits qui sont nommés khu nhà , soit simplement ’secteur de maisons d’habitation’. Ce qui dans le cas de tours et de barres est une certaine interprétation.