III - 3.1 LES INVESTISSEMENTS PRIVES VIETNAMIENS

De manière générale, les investissements effectués par des Vietnamiens sont réalisés à l’échelle de la famille, donc d’envergure assez réduite, ou en association avec un partenaire étranger. En terme de développement urbain, ils se traduisent par une augmentation des échanges effectués par de petits transporteurs et une recrudescence de véhicules personnels. En ce qui concerne la ville physique, la reconnaissance de la propriété personnelle a fait repartir le marché de la construction privée, construction qui concerne l’habitation du propriétaire, mais aussi des maisons à destination locative. La population alors visée est principalement étrangère ou socialement très favorisée, comme les nouveaux cadres des entreprises étrangères ou les cadres à responsabilité importante de l’administration. Ces petits investisseurs avaient calculé que trois à cinq ans de loyers remboursaient une construction neuve. C’était exact au début des années 1990, alors que la demande était supérieure à l’offre et que le foncier, surévalué, avait provoqué une flambée des loyers, ça l’était beaucoup moins à la fin de la décennie.

Beaucoup de ces maisons ont été financées par des capitaux apportés par les Vietnamiens d’origine, expatriés après la réunification. Parmi ceux qui ont profité de l’ouverture pour venir rendre visite à leur famille restée au Viêt Nam, un nombre non négligeable a souhaité acheter un bout de terrain et y investir. Ce n’est pas le rôle de cette étude de faire une recherche sur les raisons de ces choix, mais le phénomène, qui a une certaine ampleur, a un réel impact sur le développement de la ville.