Les detailed master plans sont les plans de planification réalisés à l’échelle des quartiers qui, dans les discours de l’administration, devraient prendre en compte les questions auxquelles le master plan ne peut répondre de par son échelle. Les premiers de ces plans d’aménagements détaillés ont été réalisés sous deux versions.
Publiés en fascicules de format A3 accessibles au public, ils présentent, par arrondissement et district, un plan de l’existant461 et un plan du futur projeté462. Les légendes, différentes pour chaque circonscription, traduisent une juxtaposition de deux étapes aux définitions hétérogènes et non une étude de l’un en fonction de l’autre. Le plan de l’existant n’est pas une analyse des différents quartiers et de leurs caractères, ce que tend à projeter l’état futur.
Destinés aux institutions et services techniques, les plans d’aménagements détaillés sont représentés par des jeux de plans à plus grande échelle. Dans tous les cas, et pour chaque sujet, les plans vont de pair : l’un montre l’état actuel, l’autre expose l’état projeté. Ils sont réalisés au 1/10 000 pour les districts463 et 1/5 000 pour les arrondissements et ne représentent que la zone administrative concernée.
Dans les articles en français, ces plans ont souvent été appelés ’P.O.S.’. Ils sont effectivement au sens premier du terme des plans d’occupation des sols, mais ce terme est une référence directe aux P.O.S. français. Or, ’l‘e P.O.S. énonce le droit, définit l’affectation possible de chaque espace’’464. Les plans d’aménagements détaillés qui n’ont pas pour objet d’énoncer le droit de chaque espace et ne donnent aucune indication sur la forme possible d’édification de chaque terrain ne sont donc en aucun cas des P.O.S.
Du moins, ceux de petites tailles concernés par l’agglomération urbaine, tel le district de Binh Chanh. Il est certain que celui de Can Gio, excentré et constitué par le delta de la rivière Don Nai, répond à une autre problématique.
cf. plan p. 188 [Hô Chi Minh Ville et son agglomération urbaine].
comme nous le rappelle Henri Botta et André Simon [Les acteurs, les relations contractuelles et les légitimités, (in) J.Y. Toussaint, M. Zimmermann (Dirs.) - 1998 - pp. 131-140]