V LES TERRAINS LOTIS - L’Armée, un Puissant Promoteur

Avant de conclure sur les processus du développement endogène, je voudrais évoquer trois opérations d’ensemble. De ce fait, elles ne peuvent être considérées comme issues du développement endogène, mais elles sont aussi in fine une somme de constructions individuelles et l’opération réalisée en centre ville a produit de facto un résultat comparable.

Ces opérations ont toutes en commun avec les dynamiques du développement endogène d’être le fait d’un seul acteur, n’appartenant pas à la pyramide institutionnelle du développement urbain, et de produire un habitat individuel et privé. Qu’il s’agisse d’un lotissement de l’armée, de celui d’An Phu, ou de la construction d’un compartiment privé, c’est toujours un acteur qui provoque l’action et un acteur qui construit une maison, en toute indépendance de ses voisins. Dans le cas des lotissements, il n’y a pas adéquation entre ces deux acteurs, la différence est simplement, mais fondamentalement là. Si j’ai choisi de citer ces trois exemples, c’est qu’ils restent toujours actuellement des cas à part, issus de situations particulières.

La différence avec les dynamiques évoquées précédemment est sensible pour les deux lotissements ayant été officialisés par le Cabinet de l’Architecte en chef : ces quartiers se sont organisés sur une trame viaire et un parcellaire structurants, comme les interventions réalisées par les institutions du développement urbain et non le long de ruelles non reconnues par la ville. Il faut souligner que ces deux opérations approuvées n’ont pas été réalisées au sein de quartier urbanisé : toutes les deux ont été conçues sur le principe de la table rase et s’adressent à des populations aisées. Lorsque les administrations ne sont pas inquiètes, la coopération publique / privée peut produire des résultats.