IV - 4 ESPACES D’AGREMENT, DE LOISIRS, DES MORTS ...

Aujourd’hui, lorsqu’un responsable s’interroge sur la création d’un parc de loisirs, l’idée sous-jacente est ’d’attirer les touristes’. Le dernier espace de loisir créé et dont l’ouverture a eu un succès non démenti par la suite, est le Saigon Water parc, fruit d’une joint venture. La raison est donc bien économique. L’agrément n’est pas reconnu, les loisirs si, en tant que pourvoyeurs de devises. L’espace-libre, espace de l’inutile n’est pas encore à l’ordre du jour. Et le parc de Dam Sen, réalisé par les jeunes volontaires au lendemain de 1975, est un parc de loisir à l’entrée payante!

Il est difficile d’imaginer un espace inutile au sein d’une conception de la ville construite sur l’attribution d’un usage à chaque secteur défini. L’économie urbaine et la spéculation foncière ont ici comme ailleurs limité les espaces d’agréments. Excepté le parc de l’ancienne résidence du gouverneur, le centre de l’agglomération urbaine n’a laissé à d’éventuels squares que les parcelles triangulaires à proximité du croisement de deux voies non perpendiculaires. Seuls les terre-pleins des rues les plus larges accueillent une végétation au sol, mais il s’agit là d’espaces de représentation, non de loisirs. Les seuls parcs existants sont alors ceux des hôpitaux.