I STRATES ET EVOLUTIONS
Le Confucianisme, le Viêt Nam Cultuel, le Communisme

Le sujet de recherche, volontairement défini sur une aire culturelle différente, incluait dans la méthode la prise en compte de ce décalage. Ainsi, tout le long de l’observation, l’attention a été portée sur les non-dits, base des codes sociaux, sur les actes évidents et sur leurs interprétations abusives, sur les apports exogènes aux pratiques différentes, etc.

Au sujet du Viêt Nam, j’ai au départ cherché à distinguer les apports culturels confucianistes et les apports idéologiques du communisme. Il s’agissait par là de mettre en évidence la part de la planification (administrative) dans le développement de la ville, des pratiques culturelles plus anciennes : utopie. A aucun moment il ne m’a été possible de séparer un terreau ancien de strates plus récentes. Les modes d’actions relevés sont en permanence une interprétation, en fonction du contexte, de pratiques plus anciennes. Dans le cadre de la recherche menée, ce propos catégoriel n’avait donc en fait aucun intérêt. Essayer de caractériser ce processus permanent apparaissait par contre beaucoup plus judicieux.

Une rapide introspection dans le substrat culturel met en exergue le rôle du confucianisme, tant dans la fondation de l’Etat vietnamien que dans sa cohésion sociale. Il est ici abordé comme élément structurant de la culture sur laquelle le communisme vietnamien s’est ensuite édifié.

A ce titre, l’histoire de tous temps différente entre le Nord et le Sud du pays, a engendré deux capitales. L’actualité témoigne toujours de leurs différences.