Si le premier master plan de Ha Nôi a été étudié pendant les années 1970, il n’a jamais été reconnu et appliqué. Il faut attendre la politique de đ i m i pour voir apparaître, sur la planification urbaine, des études qui se concrétisent. Ce changement correspond au moment où le gouvernement accepte de s’ouvrir à des acteurs extérieurs (les investisseurs) et où la collectivisation se relâchant, chacun, institutions et citoyens, retrouve une certaine marge de manoe uvre. L’objectif est bien alors de pouvoir s’adresser à tous ces acteurs qui émergent et que la pyramide hiérarchique de l’administration ne reconnaît pas. Il s’agit là de tous les acteurs importants, de ceux qui traitent avec les deux premiers niveaux de la hiérarchie administrative ou qui sont institutionnels : l’armée, les comités de gestion de Z.I., les investisseurs étrangers, les administrations, etc. Il ne s’agit donc pas tant de réglementer l’activité de chacun (investissement, gestion d’un territoire, niveau politique décisionnel) que de donner à chacun, et séparément, ses limites d’actions : l’armée est maître sur ses terrains, il est conseillé à un investisseur de s’implanter dans une Z.I. (dont le comité de gestion est sous la responsabilité d’un tel) ou de construire une tour en centre ville, etc.