II - 1 Le Flou des Limites Public-Privé au Sein d’un Système Etatique

Ce fonctionnement hiérarchisé à l’extrême, qui à tout moment peut situer l’un de ses intervenants, qui a fragmenté le territoire en autant de secteurs que nécessaire afin de pouvoir appréhender les problèmes qui s’y posent, qui pour référence territoriale ne connaît que ses frontières administratives, ce fonctionnement relevé pourrait mener à penser que toutes les émanations (organes et actions) de la machine administrative sont clairement définies. Il n’en est rien.

Avec l’application de la đ message URL ocircaccent.gifi m message URL oqueueaccent.gifi, la machine administrative, publique par essence, a eu à charge d’intégrer des transformations dues à l’émergence de l’acteur privé et donc de l’idée de profit, sans changer structurellement. L’acceptation du profit dans la sphère économique des entreprises l’a introduit dans la sphère de l’administration par le biais des entreprises publiques, puis par une réelle décentralisation de la gestion des services à laquelle a correspondu une diminution des budgets d’état. Cela a poussé à une autonomisation des services.

Ainsi, la pyramide des institutions administratives, devenue par une volonté de centralisation une machine administrative, devait intégrer en son sein ces évolutions, sans changer d’objectif et d’organisation. La souplesse laissée à la pyramide qui peut se ramifier à l’infini a permis la création de multiples bureaux d’études dont on ne sait plus s’ils sont publics ou privés.

Les cas relevés de madame Oanh et de madame Du montrent comment la reconnaissance donnée à un individu au sein de ses activités menées dans le cadre d’une institution publique, lui permet des prérogatives (qui ne sont pas relevées comme telles) au sein de son activité réalisée à titre privée.

L’activité est donc liée à la personne qui la pratique et non à son statut professionnel et juridique, contrairement à ce qui est affirmé par les discours des représentants du gouvernement et par les textes. De plus, le consentement tacite de tous à ces attitudes montre qu’il s’agit d’habitudes, d’un mode de reconnaissance ancré dans les moe urs.