‘Mais ces outils de planification qui mènent à ne considérer le développement des quartiers urbanisés qu’à travers la gestion du quotidien, au sein d’un environnement spécifique à chaque projet, ne peuvent envisager des interventions dans ces secteurs que par le biais de la destruction totale d’un îlot. Nouvelle ’ ‘apparente contradiction’ ‘ ? ’
Pourquoi cette société qui gère le quotidien en fonction du contexte humain spécifique à chacun et qui ne prend en compte les constructions réalisées qu’en ce qu’elles intéressent chaque partie concernée, ne sait-elle pas intervenir dans un secteur urbanisé autrement que par l’expulsion de ses habitants ?
J’avancerais que ces secteurs, où la gestion du quotidien et le refus du conflit ne peuvent que reproduire à l’infini la multitude de situations dont la diversité a été relevée, sont d’une telle complexité humaine qu’ils ne peuvent pas être abordés par le biais de chaque habitant, individuellement. Ce système qui agit par le biais de l’acteur ne peut alors intervenir qu’après avoir défini un nouvel acteur : ’l’expulsé’. Lorsque l’administration, afin d’agir en faveur de l’ordre public ou d’aider à l’édification de la ville moderne dont chacun défend le bien fondé, doit intervenir, son action, considérée juste, ne peut être remise en cause.
Ce qui est discuté, ce sont les modalités établies, lorsque pour mener à bien son projet, l’administration s’adresse alors à chaque habitant par le biais de ce nouveau statut d’expulsé. Chacun ne sera pris en compte qu’en fonction de la légalité de sa situation et de celui de son habitat, puisque le dialogue est établi avec une institution administrative gouvernementale et afin de trouver une solution au relogement prévu750.
En ce qui concerne le relogement forcé et les attitudes des différents intervenants, se reporter à la thèse de Sébastien Wust [2 000] sur le cas des berges de l’arroyo Thi Nghe - Niêu Lôc.