III. 1. Confirmation d’une manière de procéder

Le plan d'éducation de 1806

Dès 1805, un changement notoire se signale à la Maison des Dames de l'Institution chrétienne d'Amiens. La fête de fin d’année prend un caractère mondain, à l’image de Saint-Cyr. Le «  Programme des Exercices de 1805 »annonce que la distribution des prix "sera précédée d'un Dialogue de M  me de Maintenon, d'un Proverbe de S.Cyr et d'une scène lyrique"  291 . La présence de Mme du Terrail  292 , ancienne élève de Saint-Cyr, aurait-elle contribué à restaurer le modèle éducatif de Mme de Maintenon ? Vraisemblablement, mais une lettre de J. Varin, adressée à Mme Barat, attribue cette recherche de faste et d'éclat à Sambucy de Saint-Estève. « Je ne vous ai pas envoyé l’autre lettre de M. de Sambucy, elle renfermoit des détails de quelque fête, etc, mais j’en trouvois les expressions un peu trop relevées, ce n’étoit que des voix divines, des harmonies cœlestes, tout étoit à ravir, etc, et il saura que je vous aurois envoyé volontiers un exposé plus simple et plus conforme à la vérité ainsi qu’à l’humilité »  293 Jeanne de Charry ne manque pas de le souligner. En 1805, dit-elle, « le P. de Saint-Estève s’occupe spécialement des fêtes et représentations du pensionnat. On sent percer ses tendances à la vanité et à l’emphase, qui s’affirmeront plus tard » 294 . La brèche est donc ouverte sur un autre style éducatif que celui des commencements. Un an plus tard est rédigé un plan d’éducation. Quelle en est la facture ? S’éloigne-t-elle du Plan d’Etudes provisoire de 1804 et en quoi ?

Pour le percevoir, examinons ce tableau comparatif présentant la composition d’ensemble des deux textes.


PLAN D'ETUDES DE 1804

PLAN D'EDUCATION DE 1806

Distribution du temps sagement ménagé
Ordre des exercices
Manière d'enseigner

Introduction :
- but et situation de l'établissement
- partie physique de l'éducation.
Ch.1 art 1. DISTRIBUTION DU TEMPS
art 2. DIVISION DES CLASSES art 3. OBJET DE L'ENSEIGNEMENT DANS CHAQUE CLASSE (5e, 4e, 3e, 1e, classe supérieure)
Ch.2 DE L'ADMISSION DANS LES CLASSES
Ch.3 DISTRIBUTION DU TEMPS DANS CHAQUE CLASSE
Ch.4 DE LA RECITATION DES LECONS
Ch.5 DE LA CORRECTION DES DEVOIRS
 

Ch.6 LECTURE
Ch.6 GRAMMAIRE ET ORTHOGRAPHE
Ch.7 ARITHMETIQUE
Ch.8 HISTOIRE
Ch.9 GEOGRAPHIE
Ch.10 LITTERATURE
OBJET DE L'ENSEIGNEMENT
Religion
Lecture
Ecriture
Arithmétique
Langue française
Langues étrangères
Littérature
Histoire et mythologie
Géographie
Economie domestique
Travail des mains

Arts d'agrément
(1. Dessin - 2. Musique - 3. Danse)
   
  REGIME DE LA MAISON
Surveillance
Ordre des classes
Ordre des exercices
Moyens d'émulation
Divertissement
Nourriture
Relations extérieures
Habillement
  TROUSSEAU
UNIFORME
  CONDITIONS ( prix de pension)

Des variations essentielles apparaissent dans l'intitulé comme dans la structure. Pour J. de Charry, le titre et la datation semblent être de la main de Mme Baudemont. Aux trois lignes d'introduction du plan provisoire se substituent deux pages et demie dans lesquelles est présenté le style de l'Etablissement.Par contre, la présentation du cours d'Etude qui ouvrait l'espace éducatif du plan provisoire, se trouve reléguée en une sorte d’appendice : deux notes précisant la progressivité de l'enseignement et la durée du « cours d'éducation ».

Cette introduction commence par rappeler « le but de toute institution sage : orner l'esprit des jeunes personnes par l'étude des lettres et des sciences utiles, former leur cœur à la vertu, et leur inspirer surtout le respect et l'amour de la religion chrétienne, la simplicité des mœurs, la modestie, l'économie et le travail ». Sont ensuite développés le caractère spacieux et la salubrité de la maison, rue de l'Oratoire. « Située au centre de plusieurs jardins, elle offre aux élèves, dans le sein même de la ville, le calme et la solitude et tous les avantages de la campagne. L'air pur qu'on y respire, sa construction ancienne et sa distribution nouvelle si agréable à son objet, tout concourt à rendre cette habitation aussi saine qu'agréable, et un vaste jardin, l'un des plus beaux de la ville et une cour sablée fournissant aux élèves un espace immense pour leurs jeux, leurs récréations et leurs promenades ». Avec le paragraphe sur « la partie physique de l'éducation », ces propos ne sont pas sans évoquer les premières lignes du plan d'éducation d'Écouen, rédigé par Napoléon, en 1807. Les soins accordés à cette partie de l'éducation y reçoivent, sans ambages, la finalité suivante. « La salubrité est un objet important pour toutes les maisons d'éducation, elle est plus importante, déclare l'Empereur, pour un établissement où l'on élève des jeunes filles ; des mères bien constituées produisent de beaux enfants »  295 . Quant à l'insistance sur la propreté des vêtements et du linge « distribués dans des cases séparées », elle fait écho à une autre tradition, celle des Ursulines, où une attention particulière était apportée à cet aspect de l'éducation.

A l'introduction font suite deux parties juxtaposées, intitulées : «  Objet de l'enseignement » et «  Régime de la Maison ». La première expose la finalité de chaque enseignement. Mais elle ne correspond en rien au chapitre sur la «  Division des Classes et Objet de l'enseignement dans chaque classe », ni à celui sur la «  Distribution du temps et ordre des matières à traiter dans chaque classe, le matin et le soir », ou même aux conseils didactiques du plan d'études rédigé par Loriquet. Aucun des principes constitutifs du plan initial ne s’y retrouve. De telles modifications sont le signe d’un changement de modèle éducatif.

Les variations relatives aux articles 6, 8, 19, 10 et 11, le confirment.

L'article 6 peut étonner par la palette d'enseignements qu'il propose. « Rien n'est moins utile pour des demoiselles que l'étude des langues étrangères, et il y a plus à perdre qu'à y gagner, y affirme-t-on. Cependant, pour condescendre au désir de quelques parents qui trouvent avantageux pour leur enfant d'entendre et de parler la langue des peuples avec lesquels ils doivent avoir des relations, plusieurs maîtresses enseignent aux élèves les langues italienne, anglaise, allemande et suivent dans leurs leçons la même démarche que dans celle du français ». Est-ce la présence des Dames de Gramont, élevées en Angleterre, qui induit cette option ?

Au programme de littérature (article 7), la rhétorique est supprimée. En géographie (article 9), l'astronomie. Par contre, sont à l'honneur l'histoire et la mythologie (article 8). De même, une insistance spéciale est accordée à l'économie domestique (article 10) et au travail des mains (article 11). Dans cet ensemble composite, se manifeste une référence dominante à la pensée de Rollin.

La deuxième partie du manuscrit, intitulée "Régime de la Maison", constitue une unité autonome, dotée d'une introduction. Les deux derniers articles, "Etat du trousseau dont les élèves doivent être munies en entrant à la Pension" et "Conditions", peuvent logiquement lui être adjoints. Quant au paragraphe sur "l’ordre dans les classes", il précise les signes adoptés, réhabilitant les coutumes de Saint-Cyr : « Les élèves sont partagées en cinq classes différentes distinguées par un ruban et une ceinture de la couleur affectée à leur classe ».

Ce texte normatif, rédigé par Sambucy de Saint-Estève, n’est donc pas conçu sur le modèle du Plan d’Etude provisoire de 1804. Le déplacement essentiel porte sur l’abandon de la manière de procéder de la Ratio studiorum. L'insistance est mise sur l'éducation aux bonnes manières, l'acquisition de compétences domestiques. L'article sur la religion connote une méfiance du monde où se font sentir des tendances jansénistes, réactivées en cette époque post-révolutionnaire. Les vertus "féminines" de soumission, de douceur et d'effacement sont louées.

L’ensemble de ces variations indiquent que la pensée pédagogique se rapproche davantage de Fénelon et de Rollin que de Jouvency. L'orientation générale du plan d'éducation de 1806 est nettement restauratrice. Ce que peut signifier le libellé du manuscrit. Si J-N. Loriquet et S. Barat avaient opté pour l'appellation de plan d'Etude, utilisée depuis la Convention, Sambucy de Saint-Estève revient à la dénomination utilisée aux siècles précédents pour les jeunes filles. L’on peut aussi se demander si ces choix sont stratégiques. Ce qui pose la question des destinataire du texte. Pour qui ce texte a-t-il été rédigé et en vue d’obtenir quels avantages ?

Il est vraisemblable que le plan d'éducation s’adresse aux parents d'élèves, actuels ou potentiels. Car la publication des Exercices de 1805 a suscité de vives réactions, tant en France qu'en Italie, à en juger par ces propos de Joséphine de Coriolis, première historienne de l’Institut : « Un article inséré dans une gazette d’Italie fut bientôt répété par les journaux français. On y lisait qu’une société de femmes savantes venait de s’établir. Qu'animées du double esprit de Saint François de Sales et de Fénelon, elles se consacraient à l’éducation de la jeunesse sous le titre de Dilette di Gesù, etc... On parla diversement dans le monde à ce sujet : les uns en plaisantaient, surtout à cause du mot femmes savantes et de plusieurs prédictions que l’on citait, comme ayant annoncé un nouvel ordre et le bien qu’il serait appelé à faire dans la société. Les autres, mais c’était le plus petit nombre, bénissaient le Seigneur et exaltaient ses miséricordes à la vue d’un moyen qu’ils considéraient comme adapté aux besoins du siècle et destiné à préparer, à la longue, la régénération sociale qu’ils appelaient de tous leurs vœux » 296 Un tel retentissement n’est pas sans effets  297 . Le plan d'éducation de 1806 a donc pu être communiqué aux parents d'élèves pour apaiser leurs craintes de voir leurs filles devenir pédantes et pour contrecarrer les critiques atteignant la réputation de l’établissement.

Mais la rédaction de ce texte a également pu avoir comme objectif de favoriser l'approbation légale de l'établissement. Car le plan d'éducation semble avoir été remis aux autorités civiles et fondé cette appréciation communiquée à l'annuaire de la Somme en l'année 1806 : « La ville d'Amiens renferme quatre pensionnats pour les jeunes demoiselles. Nous placerons à la tête celui de Madame Baudemont, connu sous le nom de Pensionnat des Dames de la maison d'institution d'Amiens et non sous celui des Dames de la Foi qui leur a été gratuitement donné, qu'elles n'ont ni reconnu ni autorisé, et qu'elles désavouent ».

La salubrité et le caractère spacieux de l'établissement semblent concourir à cette réputation. «  Ce pensionnat, dans la rue et dans la maison de l'Oratoire, est agréablement situé on y respire un air pur. Une grande cour et un vaste jardin fournissent aux élèves tout l'espace nécessaire pour leurs récréations et leurs promenades », est-il mentionné. Mais la sobriété de cette remarque contraste, certes, avec les propos de l'introduction du Plan d'éducation. Toutefois, n'en fait-elle pas figure de synthèse ?

L’article présente ainsi les caractéristiques de la formation :

‘« On trouve réunis dans cet utile établissement les avantages précieux qu'offraient à l'admiration publique les maisons illustres de Saint-Cyr et de l'Enfant-Jésus de Paris. A leur exemple, ces respectables Institutrices placent dans la Religion et les moeurs le point capital de l'éducation. Comme les Dames de Saint-Cyr, elles travaillent à donner à l'instruction de leurs élèves, toute la perfection dont elles sont susceptibles, et à leur faire contracter ces manières pleines de noblesse et de grâces qui font l'appui ou l'ornement des bonnes moeurs : marchant en même temps sur les traces des Dames de l'Enfant-Jésus de Paris, elles s'attachent à l'économie domestique et au travail des mains. Tout, dans l'ins­truction, est dirigé vers l'utilité domestique. On leur apprend en détail toute l'économie d'une maison bourgeoise. On les occupe tour à tour aux travaux domestiques : elles en supportent par intervalles les humbles fatigues ; tour à tour et à raison de leur âge et de leurs forces, elles partagent les soins mêmes du ménage. De cette manière elles acquièrent, par la pratique, une expérience bien nécessaire à celles mêmes qui n'auront par la suite qu'à commander. Les Dames de l'Enfant-Jésus faisaient exécuter tous les travaux domestiques en présence de leurs élèves, tandis qu'ici les élèves exécutent elles-mêmes ces travaux sous les yeux de leurs Institutrices »  298 . ’

Que l'instruction soit ordonnée à « l'utilité domestique », c'est bien ce que présente le plan d'éducation de 1806.

Souligner cette finalité peut, tout à la fois, rassurer les parents des pensionnaires et assurer le recrutement. Mais cela peut aussi convenir à l'Empereur, à en juger par les normes qu'il rédige, le 15 mai 1807, au camp de Finkenstein, pour le pensionnat des demoiselles de la Légion d'honneur  299 . La visée éducative est ainsi formulée : à l'Institution d'Écouen, il s'agira de former «  des croyantes et non des raisonneuses ». L'Empereur déclare : « Je veux faire de ces jeunes filles des femmes utiles, certain que j'en ferai par là des femmes agréables ». La justification recourt à une image passéiste. « La faiblesse du cerveau des femmes, la mobilité de leurs idées, leur destinée dans l'ordre social, la nécessité d'une constante et perpétuelle résignation et d'une sorte de charité indulgente et facile, tout cela ne peut s'obtenir que par la Religion, par une religion charitable et douce. (...) Presque toute la science qui sera enseignée doit être celle de l'Evangile ».

Par suite, l'instruction sera rudimentaire dans toutes les matières. «  On peut enseigner aux plus âgées un peu de botanique et leur faire un léger cours de physique ou d'histoire naturelle, et encore tout cela peut-il avoir des inconvénients. Il faut se borner en physique à ce qui est nécessaire pour prévenir une crasse ignorance et une stupide superstition et s'en tenir aux faits sans raisonnement qui tiennent directement ou indirectement aux causes premières »  300 . Aux jeunes filles d'Écouen, il n'est pas permis l’étude d'une langue étrangère, encore moins celle de la rhétorique. Certains moyens pédagogiques sont également prohibés : «  Il n'y a rien de plus mal conçu, de plus condamnable, que de faire monter des jeunes filles sur un théâtre et d'exciter leur émulation par des distinctions de classe». Leur sort les cantonne à l'office (la cuisine), à la couture et à l'officine (aux soins de garde-malade).

De telles restrictions sont fortes. La conception de l'éducation des filles, prônée par l'Empereur, est aux antipodes de celle de Sophie Barat. Néanmoins, la règle de distribution du temps est placée à l'ouverture du programme d'enseignement : « L'emploi et la distribution du temps sont des objets qui exigent principalement votre attention », recommande l'Empereur 301 . Sur le ton de la sévérité, accompagné d'un certain réalisme, le rédacteur du texte indique comment appliquer ce principepour préparer les jeunes filles à leur futur rôle de maîtresse de maison, aux modestes revenus.

Le même critère de choix, l’utilité, commande donc le pré-projet de la Maison d'Ecouen et le plan d’éducation de 1806 de la Maison des Dames de l’Instruction chrétienne d’Amiens. Aussi est-il vraisemblable que ce texteait été rédigé sous l’influence de l’Abbé de Saint-Estève, en vue d’obtenir l’approbation légale. Les maîtres-à-penser en sont peut-être Fleury, Fénelon et Mme de Maintenon, pédagogues pour lesquels « les filles ne doivent rechercher que les connaissances utiles à leur futur état de mères de famille »  302 .

D’après Louis Foucher, au pensionnat royal de Neuilly la formation intellectuelle est équivalente à celle des établissements de jeunes filles de la Légion d’honneur. Le règlement des études élaboré par les Dames de Sainte-Clotilde en 1819, revu en 1824, énumère les enseignements suivants :

‘« Les élèves apprendront : la religion, seule base de toute bonne éducation. On s'en rapporte pour cette partie au zèle de ces dames. La lecture. L'écriture. La langue française par principes. L'arithmétique. L'histoire sainte, l'histoire ancienne et moderne en abrégé et celle de la France. La Géographie, particulièrement celle de la France. Les ouvrages à l'aiguille ou l'entretien du linge. L'économie domestique, l'ordre et la bonne tenue d'une maison. Le dessin. La danse. L'enseignement des arts d'agrément sera aux frais des parents » 303 . ’

Mais le caractère normatif du plan d’éducation de 1806 est de courte durée. En 1810, un autre plan d’études est rédigé. Quelle en est la facture ? Reprend-il les mêmes dispositions que celles de 1806 ou se réfère-t-il au plan initialde 1804 ?

Le style éducatif semble correspondre à celui du plan d’éducation de 1806, de la Maison d’Amiens. L’idéal de l’éducation de la Congrégation de Sainte-Clotilde, de type familial, vise à préparer de futures mères de famille. « Mme Desfontaines se contente du programme d’instruction des filles généralement reçu alors, qui ne dépasse guère l’instruction primaire, sinon par l’addition de notions d’histoire, de littérature et d’art, et qui donne une grande place aux ouvrages manuels féminins » 304 . La seule variation concerne l’enseignement des langues étrangères, proposé par les Dames de l’Instruction chrétienne, absent au règlement du pensionnat royal de Neuilly.

Notes
291.

Après avoir précisé « la liste des maîtres attachés à la Maison d'Institution d'Amiens », les dates et les horaires des Exercices, idem, annexe 2, p. 402.

292.

Mmes du Terrail et de Charbonnel sont qualifiées par Adèle Cahier, « d’âmes d’élite », Vie de la vénérable Mère Barat, fondatrice et première supérieure générale de la Société du Sacré-Cœur, Tome I, E. de Soye et Fils, Paris, 1884, p.63.

293.

J. Varin, Lettre 74, 22 09. 1805, Lettres à Sainte Madeleine-Sophie Barat (1801- 1849), Texte intégral, d’après les manuscrits originaux, présenté par J. de Charry, Rome, 1982, p. 184.

294.

Note 6, idem, p. 186.

295.

Rebecca Rogers, Les demoiselles de la légion d'honneur, Annexe 1, la lettre de Finkenstein écrite par Napoléon I  er , p. 332.

296.

Joséphine de Coriolis, Histoire de la Société du Sacré-Cœur de Jésus. Cité par Phil Kinroy, Madeleine-Sophie Barat, Une vie, Cork University Press, Cork, Irlande, 2000, p.198.

297.

Ils ne sont pas sans évoquer ceux suscités par la publication des Religieuses enseignantes, de Mère Marie du Sacré-Cœur de la Congrégation Notre-Dame (Mme Laroche), en 1898.Une instruction poussée était estimée inutile pour les filles, dans les milieux traditionalistes de l'époque. Telle, cette réaction de l'évêque d'Annecy, Mgr Turinaz : "On arrivera à supprimer les vraies maîtresses de maison et les vraies mères de famille pour faire des déclassées exposées à tous les périls". Cité dans Histoire générale de l'Education, III, Origines, utopies et principes, p. 154.

298.

Pensionnats établis dans la ville d'Amiens pour les jeunes Demoiselles, Extrait de l'annuaire statistique et administratif du département de la Somme, pour l'an 1806.

299.

Rebecca Rogers, Les demoiselles de la Légion d'honneur, Annexe 1, La lettre de Finkenstein écrite par Napoléon I er, à M. de Lacépède, Grand chancelier de la Légion d'honneur, le 15 mai 1807, Plon, 1992, p. 332-335.

300.

Idem, p. 333-334.

301.

Ibid., 332.

302.

Jean de Viguerie, Histoire mondiale de l’éducation, Tome II, Le mouvement des idées pédagogiques aux XVII e et XVIII e siècles, publiée sous la direction de G. Mialaret et J. Vial, P.U.F., 1981, p.285.

303.

Louis Foucher, Madame Desfontaines et la Congrégation de Sainte-Clotilde de 1757 à nos jours, Paris, Institut Sainte-Clotilde, 1965, p. 50-51.

304.

Idem, p. 47.