II.2.1. A la rencontre d’une humanité blessée et divisée

Un déplacement de la symbolique

La proximité humaine, vécue selon la recommandation de M-J Bultó, induit un déplacement de l’élément-clé de la symbolique, le cœur du Christ. Le Chapitre général de 1970 l’exprime en ces termes :

‘« Pour contempler ce Cœur, nous n’avons pas à détourner nos regards de la terre, demeure du Dieu vivant. Le Christ est là, caché au cœur du monde où sa mort l’a enseveli et d’où jaillit sa vie de ressuscité, envahissant peu à peu l’histoire »  821 .’

De tels propos reflètent le changement de problématique réalisé depuis 1967  822 . Dans un monde clos et selon la symbolique du centre qui lui est relative, le service d’adoration du Dieu vivant était essentiellement situé au cœur du lieu du culte. Désormais, il s’ouvre sur de nombreux espaces, actualisant l’accomplissement de l’image  823 . «  C’est dans cette humanité dont il a partagé la peur, la solitude et l’amour que doit rayonner sa gloire ». Le lieu de la contemplation est celui de l’action. L’image privilégiée qui l’évoque n’est plus celle de Paray-le-Monial.

Cette interprétation s’affirme au Chapitre général de 1976, de manière inédite. Une correspondance est établie entre deux défis : hier, l’impiété ; aujourd’hui, l’injustice.

‘« Sainte Madeleine Sophie, en écoutant les appels de son temps, voyait le Corps du Christ « outragé » par « l’impiété » ; aujourd’hui, nous contemplons le Cœur blessé du Christ dans l’humanité déchirée par les injustices du monde ; et notre charisme nous presse de nous faire solidaires des hommes dans leurs souffrances et dans la recherche d’un monde plus juste et plus fraternel »  824 .’

Ici et là, l’enjeu est analogue. L’humanité du Christ est atteinte, en ce qui constitue son absolue dignité. La clé d’interprétation, d’ordre théologique, est l’Alliance du Christ et de l’humanité. Là «  est le mystère caché, qui se développe dans l’histoire ».

Les capitulantes n’identifient pas ce principe interprétatif. Faut-il s’en étonner ? Non, car leur objectif n’inclut pas une dimension réflexive et critique. Et surtout, la distance requise pour une telle démarche leur est alors impossible. Car l’élément opérateur du dire - au sens où E. Lévinas entend la prise de parole suscitée par l’altérité divine - cet opérateur de l’interprétation collective n’est autre que l’Alliance elle-même, son énergie créatrice et restauratrice, sollicitant la liberté et investissant la responsabilité.

Ce paradigme-source de la culture institutionnelle se découvre en effet dans l’interprétation en acte.En 1967, sa présence se décelait dans la force impérative et le caractère impromptu de certaines affirmations. Elle était manifeste dans le discours utopique. Son efficience, alors immédiate  825 , court-circuitait les différents niveaux de scientificité  826 . Le niveau théologique était ainsi confondu avec celui des sciences humaines. En 1976, son expressivité se conjugue avec celle de l’image biblique, grâce à la recontextualisation en cours. Dans un libre jeu, elle s’articule à la métaphore vive. L’un des effets de cette rencontre à partir de leur source commune, la parole biblique, est l’interprétation du charisme institutionnel. La première expression est ce déplacement de la symbolique du Corps du Christ. Elle sera suivie d’autres transformations.

Comme en écho avec la 17ème circulaire, le Chapitre général inscrit le déplacement en fidélité au projet fondateur  827 . Devant « les structures injustes et déshumanisantes de notre monde,... la nécessité «  d’embrasser tous les moyens en notre pouvoir » est estimée à l’ordre du jour. L’image de la personne et de sa dignité bafouée vient déterminer l’engagement. « Dans un monde qui ne reflète pas les exigences du Royaume et où l’homme est souvent instrumentalisé, défiguré, frustré dans ses besoins les plus profonds », l’attestation collective devient : « chercher la solidarité avec les pauvres, les marginaux, et (à) collaborer dans notre mutuelle libération faite de croissance dans la foi et l’amour » 828 .

Ce déplacement est la résultante de plusieurs facteurs. Le premier est, sans aucun doute, la nouvelle conscience que l’Eglise a d’elle-même, à savoir «  être dans le monde et pour lui » 829 . En interaction et de manière simultanée, le champ apostolique de l’Institut s’est considérablement ouvert. Le bilan de la lettre 6, datée du 20.10.1971, en fait foi : «  L’urgence de la tâche éducative prend de nouvelles dimensions quand nous sommes confrontées avec l’injustice du monde. Nous avons senti une réelle volonté de comprendre les conséquences de notre solidarité avec les pauvres :

- de petites fondations insérées dans les lieux les plus pauvres du pays s’interrogent sur la manière de rendre leur service plus efficace ;

- on entreprend des œuvres sociales courageuses, insérées dans la pastorale d’ensemble ». Un an plus tard, la 10ème lettre-circulairementionne de nouveau cette insertion ainsi qu’une ouverture à la collaboration interCongrégationnelle  830 .

L’internationalité de l’Institut a également fortement contribué à opérer ce déplacement. Une interaction a eu lieu entre les provinces, grâce à l’accent mis sur la communication. Et l’interpellationde certains faits s’est imposée à la conscience commune. C’est d’ailleurs ce que transmet la 33ème circulaire. «  Je voudrais vous partager mon souci devant le cri des jeunes, dit C.Camacho. C’est un cri poignant : il faut l’écouter. Nous voyons toutes comment les jeunes sont en train de s’asphyxier, tantôt par abondance de superflu, tantôt par manque de l’indispensable. Les jeunes crient parce qu’ils ont une soif de quelque chose de plus, et ce cri doit avoir en nous une résonance particulière, il ne peut nous laisser indifférentes ». Quelques lignes plus loin, le regard aborde le continent américain. «  L’assemblée des évêques d’Amérique latine va avoir lieu à Puebla, au Mexique, en octobre de cette année. Bien que cet événement concerne d’abord l’Eglise de ce continent, il a une répercussion universelle et nous touche toutes ». Le style épistolaire n’est pas purement informatif. Il sollicite la compassion, le service et l’espérance. «  Vous savez, est-il rappelé, que l’Amérique latine vit des situations de grandes souffrances : misère, faim, inégalités, manque de liberté et beaucoup d’autres injustices. C’est un continent jeune, avec un grand nombre de chrétiens, et une Eglise engagée à la recherche de la fraternité entre les hommes, au service des faibles »  831 . Cette lettre traduit les préoccupations foncières d’un bon nombre de religieuses du Sacré-Cœur, en cette période de rénovation de l’Institut : répondre au «  cri » des pauvres et à celui des jeunes.

Dans les semaines qui suivent le Chapitre général, un travail d’approfondissement des orientations prisesest engagé. Il porte sur les paramètres constitutifs du charisme : contemplation - discernement - communion - justice - sens éducateur - sens du corps. Pour en saisir l’enjeu, examinons la composition du livret de 1976. La table des matières  832 indique l’objet du Chapitre général : identifier la mission. C’est, en effet, sur ce paradigme que le texte est construit. Sa forme conceptuelle est plus classique que celle utilisée en 1970. Le charisme, après avoir été qualifié,est développé selon ses trois composantes : «  contemplation », «  communion », «  dimension éducative de notre mission ». Ce troisième élément, constitutif du charisme, comprend lui-même trois articles intitulés respectivement : «  Justice », «  Discernement », «  Attitudes en vue de la mission ». La mission est aussi l’élément inducteur d’autres paramètres : «  engagements », «  gouvernement », «  finances et planification ».

Voici la représentation schématique de la première partie, intitulée «  Charisme, facteur d'unité, de continuité et de changement ».

La place accordée à l’article sur «  la dimension éducative » est significative. Matériellement, elle couvre deux pages du livret, c’est-à-dire quatre fois plus que les deux autres paramètres. Ce qui est cohérent avec l’objectif du Chapitre : préciser la mission de la Congrégation. L’engagement pour plus de justice y apparaît nettement comme la visée sélectionnée. Le discernement, quant à lui, concourt à la réalisation de ce but. Les attitudes éducatives requises sont largement développées. Mais elles ne sont peut-être pas toutes familières. Apprendre, chercher, recevoir sont autant de verbes qui connotent l’ouverture à une altérité et l’estime des différentes cultures. Et surtout, ces nouvelles «  dispositions » sont ordonnées à une action éducative conçue non seulement comme croissance mais aussi comme libération. Ce nouveau langage est attendu depuis dix ans. Sera-t-il bien reçu ?

Dans la circulaire envoyée à la fin du Chapitre de 1976, la supérieure générale commente en ces termes le texte sur le service éducatif. Celui-ci «  résume, dit-elle, les grandes lignes du Chapitre. Il nous semble que les cinq options du Chapitre de 1970 s’y unifient, et qu’un chemin est indiqué pour les intérioriser ». Quel est ce chemin ? Un triple engagement à :

- «   vivre la contemplation en vérité,

- «  réaliser la communion entre nous et avec nos frères,

- «  travailler pour la justice avec un cœur d’éducatrice dans un monde déchiré par la souffrance, (et) discerner ensemble les formes concrètes de réalisation ». La métaphore de la semence est alors utilisée. « Je suis sûre, dit C.Camacho, que les semences de justice que Dieu a déposées dans le cœur de tout homme grandiront dans le nôtre, et que nous aiderons à les faire grandir dans celui des autres ». Filant l’image, la supérieure générale sollicite la confiance et la créativité. « Dans une semence, observe-t-elle, il y a toujours une force secrète, en dépit de son insignifiance. Il en jaillit une vie nouvelle. Mais elle doit aussi puiser dans la terre qui l’entoure, elle est réceptive, elle saisit la vie et l’assimile. Elle ne peut contrôler la force secrète qui l’habite ». Le langage est clair : une altérité est à l’œuvre. Sur elle se fondent les capacités de rénovation. En d’autres termes, le charisme congrégationnel « et la conscience d’un monde qui souffre l’oppression et l’injustice, seront la force créatrice qui (nous) aidera à trouver dans la pluriformité une réponse éducative »  833 . L’adaptation du service éducatif est conditionnée par cette rencontre, marquée par une double altérité. Mais quels échos parviennent des provinces, lors de la réception du livret ?

Une démarche collective est entreprise. Elle est facilitée par la communication d’un dossier intitulé : «  Suggestions pour l’utilisation des feuilles de Réflexion sur notre mission éducatrice ». L’objectif de ce document est de faciliter la compréhension et l’appropriation des décisions prises. Ainsi, la feuille n° 2 commente, pour aujourd’hui, le récit de l’Idée primordiale de l’Institut. «  Nous allons rapprocher ce texte, est-il annoncé, d’un fait d’actualité ». Et la narration commence. «  Dans une grande ville d’un pays sous-développé, il y a eu une profanation du Saint-Sacrement. On a ouvert le tabernacle, on a jeté les hosties par terre, on les a piétinées. Très émue de cela, une religieuse va trouver l’évêque et lui dit : «  Monseigneur, quelle chose affreuse ! Je suis navrée. On a profané le Très Saint Sacrement ! Que ferons-nous pour le dédommager d’un tel outrage ? » L’évêque répond : «  C’est vrai. C’est une chose vraiment affreuse. Il faut dédommager Jésus-Christ. Mais je pense aux sacrilèges que l’on commet tous les jours contre cet autre Saint-Sacrement du Seigneur que sont nos frères abandonnés, pauvres et opprimés, jetés par terre dans les rues, piétinés par nous, et personne ne pense à dédommager Jésus-Christ de ces outrages ... ». Ce commentaire établit une correspondance entre l’outrage fait au Corps du Christ présent dans le Saint Sacrement et celui subi par l’humanité blessée. Et il installe une équivalence de sens entre « réparer, dédommager des outrages » et travailler à la reconstruction des personnes. Ce récit, construit de manière pédagogique, rend accessible l’interprétation de l’intuition primordiale de M-S Barat.

Le document, Suggestions pour la réflexion, est accompagné des synthèses présentant le travail d’approfondissement réalisé dans les provinces. En voici le tableau récapitulatif.

     
Pays dimension éducative justice

Afrique

C’est du partage de nos dons mutuels que doit résulter notre évangélisation et notre libération mutuelles.
Nous désirons collaborer au développement intégral de l’homme en l’aidant :
- à croître dans l’amour de Jésus-Christ envoyé par son Père.
- à prendre en main son propre sort.

* Unir nos destinées aux destinées de nos peuples avec tout ce que cela comporte pour nous, de désinstallation et de pauvreté.
* Nous solidariser = vivre avec eux, travailler avec eux, les seconder humblement dans leur effort de développement.
* Dans le respect et dans l’amour, donner à chaque personne l’opportunité d’être libéré, de devenir responsable de son propre sort.
* Souffrir et se réjouir avec eux et faire rentrer dans nos vies leurs souffrances et leurs joies qui nous dépouillent et nous enrichissent.

Inde

Elle permet de promouvoir, à travers toute la mission, la croissance totale de la personne humaine, portant « la lumière du Christ aux esprits des hommes et son amour dans leurs cœurs » (de Tournély)

Le mot Justice a provoqué une forte réaction de la part de certaines, surtout s’il est compris comme une « lutte pour ». Nous voudrions nous engager dans un travail de justice tel que l’envisageait Mahatma Gandhi, qui a œuvré comme un frère pour la liberté de ses frères par la vérité et la non-violence.
C’est la construction de la communauté humaine.
C’est le développement humain intégral.

USA

Nous croyons qu’un esprit éducatif devrait pénétrer tout ce que nous faisons, la manière de le faire. Nous sentons que c’est très lié à notre charisme.
quand nous regardons les effets de ceci, rendre les choses nouvelles, nous le lions à la justice : car les deux visent « l’intégrité », cherchent à rendre la personne « entière », contribuent au développement humain vrai.

Nous reconnaissons en même temps que nous devons chercher la dimension totale de la justice - examiner nos choix (matériels et autres) et être prêtes à nous laisser changer. nous considérons la justice dans le sens positif d’annoncer et de construire plutôt que de condamner ou de détruire.

Canada-Australie-
N.Zélande

Le sens éducatif nous oriente vers le cœur de l’autre. Il est lié à la justice.

La justice découle essentiellement de la contemplation et de la communion et nous parle de guérison de nos divisions.

Puerto Rico

La dimension éducatrice devrait nous porter à développer le sens de la dignité de la personne, la confiance en soi et la conscience de son identité comme peuple. Nous considérons ces valeurs comme indispensables. Or, elles se perdent peu à peu, vu notre situation.
Nous nous engageons à établir des critères et des priorités pour choisir nos tâches apostoliques en accord avec ce que nous venons d’exprimer.

Nous vivons une situation d’injustice permanente. Prendre position face à cette injustice, c’est nous politiser et cela suppose l’esprit de parti Nous ne pensons pas que ce soit notre mission. D’autre part, nous voyons que la situation de dépendance, qui apporte un certain confort matériel au peuple, cause la perte du sens moral et empêche le regard critique sur la réalité. Nous refusons cela et nous nous engageons à essayer un mode de vie qui puisse offrir une possibilité de « société nouvelle », incarnant les valeurs évangéliques complètement opposées à la société actuelle.

Amérique latine
 
Dans un monde aux structures injustes dont les conséquences se font sentir violemment dans notre continent, notre préoccupation pour le développement intégral de l’homme se manifeste aujourd’hui conjointement à une exigence de justice, nous poussant à la solidarité avec les pauvres et à la construction d’une société plus fraternelle.

Europe

Chercher avec l’autre le chemin de sa croissance
Aider les jeunes à se confronter aux exigences de la foi, aux valeurs d’aujourd’hui et de la tradition culturelle.

Nous la voyons très liée à la communion,
comme la manière concrète de rendre présent l’amour de Dieu.

Elle consiste fondamentalement à permettre à tout homme d’être plus homme et de se percevoir comme enfant de Dieu.
Nous percevons divers chemins pour arriver à des gestes concrets :
- ne jamais instrumentaliser la personne ;
- reconnaître les minorités, les sans voix ;
- information, conscientisation ;
- chercher des moyens concrets là où on est, et aller vers...
- agir à divers niveaux ...
- examiner la fonction sociale de nos propriétés

Extrême-Orient
 
Pour nous, en ce moment, nous ne pouvons pas séparer la dimension éducative de l’action pour la justice et la justice de la dimension éducative.
Sous l’aspect de justice :
1. Nous devons être éduquées à la justice.
2. Nous ne pouvons pas envisager la justice sans la contemplation, c’est-à-dire sans regarder le monde à travers les yeux du Christ, et ce monde est un champ où le bon grain et l’ivraie poussent ensemble.
Sous l’aspect de dimension éducative :
Il y a beaucoup de valeurs humaines qui sont bonnes dans ce champ, c’est-à-dire dans nos cultures, qui pourraient et qui devraient être portées à leur plein épanouissement à travers la foi.

Cette synthèse laisse apparaître une dynamique collective de discernement et d’interprétation de la visée éducative. Les provinces de l’Inde et de Puerto Rico expriment leur refus vis-à-vis d’une acception politique du terme de justice. L’occurrence choisie rejoint celle exprimée par les provinces des USA et d’Amérique latine. Un consensus s’affirme sur les attitudes requises : celles de  partage, de compassion et de solidarité. Un nouvel objectif apparaît : développer la conscience de l’identité nationale, les valeurs spécifiques à chaque culture (Puerto Rico, Extrême-Orient). Le niveau de l’utopie affleure même dans certains propos (Puerto Rico, Amérique latine). Le recours à un tel discours permet de sortir des situations bloquées en suscitant la créativité. La spécificité Congrégationnelle est apposée par les concepts de solidarité et de constructionréférant, en écho, aux orientations de 1970 et de 1976. Ainsi, dans la démarche collective d’interprétation, « construire, développer, faire croître, réconcilier » se substituent à « réparer ». Ces objectifs sont ordonnés à la même fin, celle de glorifier le Cœur du Christ. Telle est donc, à cette période de l’histoire, l’exigence de justice perçue dans la dynamique spirituelle de l’Institut.

Notes
821.

Société du Sacré-Cœur, Chapitre de 1970, Rome, p. 58.

822.

Il s'agit du passage de la séparation à la présence. Voir son étude, ci-dessus.

823.

Moment actuel de "l'accomplissement de l'image"créatrice des fondateurs : L. de Tournély et S. Barat.

824.

Société du Sacré-Cœur, Chapitre de 1976, Charisme, facteur d'unité, de continuité, de changement", p.5.

825.

Supra, I.2. Esquisse d'un nouveau projet éducatif, Au frontispice, une même finalité, p. 248.

826.

Supra, I.2. Esquisse d'un nouveau projet éducatif, Le cœur, espace où a lieu la rencontre, p. 254.

827.

"Une dimension éducative a toujours marqué notre service d'Eglise. Pendant un siècle et demi, parmi d'autres moyens, nous avons choisi de préférence les œuvres d'éducation de la jeunesse. Cette dimension éducative, et la réalité que nous vivons, nous ont ouvertes à de nouvelles perspectives pour répondre à notre mission de manifester l'amour de Dieu révélé en Jésus-Christ. Prises nous-mêmes dans les structures injustes et déshumanisantes de notre monde, nous sommes conscientes de la nécessité "d'embrasser tous les moyens en notre pouvoir pour annoncer l'amour du Père. La dimension éducative de notre mission est inséparable, en effet, de l'appel à travailler pour la justice : dans un monde qui ne reflète pas les exigences du Royaume et où l'homme est souvent instrumentalisé, défiguré, frustré dans ses besoins les plus profonds, nous nous engageons à chercher la solidarité avec les pauvres, les marginaux, et à collaborer dans notre mutuelle libération faite de croissance dans la foi et l'amour". Société du Sacré-Cœur, Chapitre 1976, Dimension éducative de notre mission, Justice, p.7-8.

828.

Société du Sacré-Cœur, Chapitre 1976, Dimension éducative de notre mission, Justice, p.7-8.

829.

«Toutes vous cherchez comment vivre les exigences nouvelles d’une Eglise qui a de plus en plus conscience d’être « dans le monde et pour lui ».Lettre 2, 12 mars 1971, ibid., p. 2.

830.

"Prêtres, religieuses et laïcs réfléchissent ensemble sur les expériences qu’ils vivent et essayent de s’entr’aider efficacement. La force de la mission est tellement vive et agissante que les divers intérêts et manières de voir se fondent et s’unissent autour d’elles". Lettre 10, 20.10.1972, ibid., p.25-26.

831.

Lettre 33, 15.09. 1978, p.84.

832.

Voici les titres de la table des matières :

"Notre vie orientée en vue de la mission.

Nos engagements en vue de la mission.

Un gouvernement en vue de la mission.

Les finances au service de la mission.

Décisions concernant les finances et la planification.

Conférence d'ouverture par Mère Concepcion Camacho.

Lettre de Mère Concepcion Camacho à la fin du Chapitre", idem, p. 64.

833.

Lettre 23, 14.11.1976, supra, idem, p. 56.