a) La datation des quatre SERMONES n° 26, 27, 29 et 30: proximité chronologique et thématique

Les quatre SERMONES n° 26, 27, 29 et 30 portent fondamentalement sur la même question: les rapports du Regnumet du Sacerdotium, dont dépendent les réponses à deux problèmes connexes: quelle est la nature spécifique de la royauté sacerdotale dont le pape, vicaire du Christ, a hérité seul ? Comment, historiquement, la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel s’est-elle manifestée ? C’est pourquoi, me semble-t-il, il est licite de les traiter ensemble, après les avoir datés, et démontré ainsi qu’il se succèdent dans un très court laps de temps, environ une année. Le SERMO n° 26, qui traite de l’élection du successeur d’Urbain IV, est encadré par les dates du conclave: décès du pape le 2 octobre 1264, accession au souverain de pontificat de Clément IV, élu le 5 février 1265 1766 . Le dernier de la série, le SERMO n° 30, donné à l’occasion de la fête de saint Silvestre, doit dater du 31 décembre 1265.

Le SERMO n° 26 concerne, à mon avis, le conclave consécutif à la mort d’Urbain IV, car plusieurs indices vont dans ce sens: j’ai déjà évoqué, à propos du SERMO n° 24, l’ordre dans lequel ces deux sermons pour l’élection d’un pontife se présentent dans le manuscrit d’Arras qui les contient, et qui indique nettement que leur succession correspond à la chronologie. Mais c’est surtout, une nouvelle fois, le contenu même du SERMO n° 26, qui plaide pour l’élection du futur Clément IV.

En effet, alors que le SERMO n° 24 s’en prenait avant tout aux manœuvres électorales de Riccardo Annibaldi, celui-ci, tout en développant sur la fin des thématiques proches 1767 , aborde un nouvel aspect des conceptions ecclésiologiques et historiques liées à la papauté, celui des « années de Pierre », c’est à dire de la brièveté, intrinsèquement liée à la nature même du pouvoir du pape, de son règne 1768 . Si Alexandre IV n’avait pas fait preuve d’une grande longévité sur le siège de Pierre (un peu plus de six ans), Urbain IV l’a occupé à peine plus de trois ans; je pense que la venue au premier plan du thème des « années de Pierre » correspond parfaitement à ce bref pontificat, le plus court qu’ait jusqu’ici personellement connu le cardinal Eudes de Châteauroux, et de façon générale l’un des plus brefs du XIIIe siècle à cette date, si l’on excepte celui de Célestin IV; comme par ailleurs sa source sur ce point, Pierre Damien, est ancienne (milieu du XIe siècle), il ne pouvait méconnaître cet aspect de la fonction auparavant; c’est donc volontairement qu’il en a fait le sujet principal de son sermon 1769 .

Quant aux trois autres SERMONES, les n° 27, 29 et 30, ils posent des problèmes de datation complexes, tant à cause de la tradition manuscrite qui les a transmis, que du point de vue de leur contenu; je me contenterai ici du minimum d’explications. Concernant la tradition manuscrite, ces sermons sont cités avec un autre, le SERMO n° 28 étudié au chapitre suivant, dans les notes marginales des manuscrits de Paris, BNF lat. 15947 et 15948, ce qui invite à les situer entre le 5 février 1265 et le 19 avril 1266 1770 . L’examen des occasions liturgiques permet alors de proposer, pour les SERMONES 27 et 30 (fête du pape Silvestre) la date du 31 décembre 1265; et pour le SERMO n° 29 (fête de saint Thomas Becket), le 29 décembre 1265.

Le contenu de ce dernier sermon renforce cette présomption. Son sens général me paraît être une mise en garde à Charles d’Anjou et à ceux des cardinaux italiens qui se sont ralliés à sa candidature au Regnum, essentiellement Riccardo Annibaldi et Giovanni Gaetano Orsini, pourtant ennemis traditionnels, contre la tentation d’une politique trop indépendante à l’égard du Saint-Siège. On sait en particulier que Charles a exigé, s’appuyant entre autres sur la tradition capétienne, d’être sacré roi de Sicile, ce dont se serait sans doute passé Clément IV. La nature même du sacre a fait l’objet d’un âpre débat; le désaccord portait en particulier sur le type d’onction dont pouvait et devait bénéficier le nouveau souverain 1771 . Or toute la première partie du SERMO n° 29 pour Thomas Becket fait l’exégèse de l’onction royale, comparée aux onctions sacerdotale et épiscopale. Quelques jours plus tard, si mon hypothèse de datation est juste, Eudes de Châteauroux prononçait devant la majorité des cardinaux et le pape, délibérément demeurés à Pérouse le jour du sacre 1772 , le SERMO n° 31, rubriqué «in unctione domini regis Karoli in regem Sicilie », et datable à ce titre du 6 janvier 1266. On y trouve, parmi de nombreux points communs avec le SERMO n° 29 sur Thomas Becket, l’exemple historique, vétéro-testamentaire, des onctions procurées par Samuel, dans le premier livre des Rois, à Saul, devenu de ce fait « christus » 1773 , puis à David 1774 : nouvelle preuve que l’onction figurait bien au cœur du désaccord Clément IV-Charles d’Anjou, j’y reviendrai. Un autre signe de la proximité chnonologique et thématique des deux SERMONES n° 29 et 31 est fourni par une référence commune, explicite, à l’ordodu sacre impérial, par l’intermédiaire du Psaume 44, 8: « Iste[le Christ] inunctus fuit oleo leticie pre participibus suis» 1775 , qu’on retrouve quelques jours plus tard, appliquée à Charles-David, sous la forme: « Et sicut assignatur ratio de Dauid, quare in regem inunctus fuerit, scilicet: Dilexisti iusticiam et odisti iniquitatem; propterea unxit te Deus Deus tuus oleo leticie pre participibus tuis» 1776 . En réalité, les textes liturgiques relatifs à l’ordodu sacre de Charles, auxquels se réfère de toute évidence l’orateur, ne peuvent être déterminés avec précision, alors que le XIIIe siècle est l’époque d’une activité fébrile sur ce plan 1777 ; la seule chose sûre, c’est que le choix de la version « pre participibus suis », qui est celle du Psautier hébraïque, préférée à la version de la Septante que donne la Vulgate (« pre consortibus tuis »), prouve que les références de l’orateur sont bien celles d’un ordodu sacre, puisqu’on trouve l’expression, dès le Xe siècle, dans l’une des prières consécratoires qui accompagnent l’onction 1778 . En conclusion de cette démonstration, la datation du SERMO n° 29 pour la fête de T. Becket au 29 décembre 1265 me paraît hors de doute.

Les SERMONES n° 27 et 30 pour la fête de saint Silvestre posent un autre problème, déjà rencontré: a priori, la façon dont ils sont mentionnés dans les marges du manuscrit de Paris, BNF lat. 15947, invite à les dater tous deux du 31 décembre 1265. Or j’ai cru pouvoir démontrer, à propos d’autres cas, que lorsqu’on possédait plusieurs sermons pour la même fête, il fallait plutôt considérer que ces sermons avaient été donnés à des dates différentes, puis rassemblés au moment de l’édition, selon des principes d’organisation liturgique des manuscrits. Puisque l’un des deux SERMONES n° 27 et 30 date bien du 31 décembre 1265, la meilleure hypothèse de datation pour l’autre texte serait le 31 décembre 1264: on peut facilement admettre que dans le recueil Multi tyranni , dont le début de composition est fixé par le cardinal à Pérouse sous Clément IV, c’est à dire au plus tard le 5 février 1265, ait été intégré un sermon donné très peu de temps avant, le 31 décembre 1264; cela d’autant plus que la Curie, donc Eudes de Châteauroux, résidaient déjà à Pérouse fin 1264, tenus d’y demeurer après le décès d’Urbain IV, afin délire un nouveau pape. Pour appuyer l’hypothèse de deux dates différentes, en l’occurrence les 31 décembre 1264 et 1265, pour les SERMONES n° 27 et 30, il reste à examiner leur contenu.

Plusieurs indices dans le texte du SERMO n° 27 font effectivement songer à un sermon donné durant une vacance pontificale: l’orateur utilise, pour prouver que le pape possède la plenitudo postestatis, la description et l’explication de la cérémonie de sa consécration, dont la première phase est constituée par la validation de l’élection 1779 ; cela alors qu’il aurait pu se contenter, à l’appui de sa thèse théocratique, de l’analyse du couronnement à strictement parler 1780 ; on trouve un peu plus loin une allusion en filigrane au thème des « années de Pierre » 1781 , en tout cas à l’interruption du pacte conclu entre Dieu et les hommes à l’époque du pape Silvestre, cela parce que les chrétiens d’aujourd’hui, les laïcs mais plus encore les clercs, ne respectent plus ce pacte; il me paraît possible d’entendre ici que le siège pontifical est vacant, et que d’importantes divisions règnent à l’intérieur du sacré collège, en particulier parmi les cardinaux romains, concernant le choix d’un successeur; dans ce passage, l’orateur s’identifie à un groupe en employant la première personne du pluriel 1782 , groupe qu’il est tentant d‘identifier aux cardinaux; un peu plus loin, après avoir énuméré les qualités respectives qui font le véritable roi puis le véritable prêtre, l’orateur déclare: « Les vertus louables chez le roi et le prêtre doivent briller dans le prêtre suprême » 1783 ; il poursuit son propos en ajoutant que les défauts des mauvais prêtres « doivent être étrangers aux évêques et aux prêtres, plus encore à chacun d’entre vous »; il est là encore tentant de voir dans ce « vous » le sacré collège. En conclusion, il paraît probable que le SERMO n° 27 doive être daté du 31 décembre 1264, même si l’on ne peut rien affirmer de sûr; s’il n’était pas de cette date, les attaques implicites contre le pape régnant, Clément IV, se révèleraient d’une extrême virulence, ce qui cadre assez mal avec le portrait flatteur qu’en dresse Eudes de Châteauroux dans son SERMO n° 50, consacré à son décès.

Quant au SERMO n° 30, il repose fondamentalement sur les mêmes conceptions théocratiques, use dans l’ensemble du même argument historique (la fausse donation de Constantin) et des mêmes citations liturgiques, canoniques et bibliques que le SERMO n° 27 1784 . Il insiste sur le rôle supérieur du pape dans l’investiture et le couronnement de l’Empereur, mais aussi des autres souverains laïcs 1785 , laissant à penser que l’on est bien à la veille du sacre de Charles d’Anjou. Certes un passage très dur, avertissement sans frais, énumère les qualités requises du souverain pontife, s’achevant ainsi: « Ceux qui manquent de quelques-unes des conditions susdites [pour être un bon prêtre], quelle que soit leur dignité, et en particulier s’ils manquent de la plupart, ne possèdent pas la vérité du sacerdoce suprême, s’ils en détiennent l’office et le nom » 1786 ; on doute que Clément IV ait apprécié d’entendre de tels propos, au point qu’on songe à dater le sermon plutôt du 31 décembre 1264 que 1265: en 1264, il serait logique, on l’a vu, que l’orateur prenne violemment à parti les cardinaux, explicitement visés dans la conclusion du sermon 1787 ; mais précisément, on a vu aussi que l’année 1265, à partir de l’arrivée de Charles d’Anjou sur le sol italien, s’était avérée pénible pour Clément IV: les vieux ennemis Riccardo Annibaldi et Gian Gaetano Orsini, récemment ralliés à l’Angevin, en sont devenus les « conseillers rapprochés » 1788 ; et puis surtout, ce n’est pas Clément IV qui va procéder sous peu, le 31 décembre 1265, au sacre de Charles, mais les cinq cardinaux, déjà nommés, qui probablement se sont déjà imposés à lui; il est fort possible que les « mauvais prêtres » attaqués par le cardinal dans son sermon, ce soit eux, en particulier Riccardo Annibaldi, cardinal-diacre, mais archiprêtre de Saint-Pierre où eut lieu le sacre. Un autre élément enfin mérite d’être pris en compte, qui pourrait expliquer, à côté des attaques ouvertes contre l’attitude de certains cardinaux, celles plus voilées contre Clément IV, contenues par le SERMO n° 30: le pape, par la constitution Licet ecclesiarumdu 27 août 1265, a innové en matière de politique bénéficiale, prenant une grave décision, puisqu’il jette dans ce domaine « les fondements d’une politique centralisatrice encore jamais pratiquée sur une si vaste échelle » 1789 . En donnant au siège romain le pouvoir non seulement de conférer juridiquement tous les bénéfices mineurs vacants à qui lui semblerait utile à l’Eglise, mais encore en réservant des droits sur ceux qui seraient vacants, cet acte de Clément IV est à l’origine de la politique avignonnaise, qui mit en place le système des grâces exspectatives. On constate sans surprise qu’à de nombreux égards, la venue de papes français, en particulier celle du grand juriste Gui Foucois, sur le trône de Pierre, préfigure largement les mutations connues par le gouvernements pontifical en Avignon. Mais il faut aussi se rappeler qu’Eudes de Châteauroux est un Séculier, sensible à l’ecclésiologie organiciste qui, tout en préservant la prérogative du caputsur le corps ecclésial veut, de quelque manière, associer le sacerdoce local à l’élaboration doctrinale romaine. Surtout, ce qui lui tient le plus à cœur est la royauté du sacerdoce, qu’il entend prouver par l’exemple du pape Silvestre; une contitution telle celle promulguée par Clément IV est lourde de dangers potentiels, dans un domaine qui lui est très sensible, puisqu’il conditionne l’efficacité des missions pastorales de l’Eglise.

Il est finalement logique que la cardinal, fin 1265, ait tenu les deux bouts des contradictions dans lesquelles se débattait le pape, le vitupérant, en lui rappelant avec vigueur l’exemple du pape Silvestre, d’avoir innové en matière de politique bénéficiale; l’incitant, d’autre part, grâce au même exemple historique, à ne pas céder face au pouvoir laïc, en particulier sur la nature du sacre et de l’onction; l’encourageant enfin à fustiger ceux du sacré collège qui encourageaient l’Angevin dans sa volonté d’indépendance, notamment le maintien du titre de sénateur de Rome sans limite de durée, espérant sans doute en tirer profit, on veut croire en faveur de la Ville qui leur était chère.

Pour mettre un point final à cette présentation du corpus de sermons du cardinal dont on dispose, éclairant les conditions dans lesquelles l’Eglise romaine a négocié la dernière partie de la « descente angevine », il me semble que les dates les plus probables des SERMONES ici sollicités sont les suivantes:

  • SERMO n° 26, pour l’élection du souverain pontife: entre fin 1264 et la première quinzaine de janvier 1265;
  • SERMO n° 27, pour la fête de saint Silvestre, du 31 décembre 1264;
  • SERMO n° 29, pour la fête de saint Thomas Becket, du 29 décembre 1265;
  • SERMO n° 30, pour la fête de saint Silvestre, du 31 décembre 1265

Quant au SERMO n° 31, pour le sacre de Charles d’Anjou, sa rubrique le date indubitablement du 6 janvier 1266, jour de l’événement. Les problèmes de datation ont permis de mesurer, quelle que soit la part d’hypothèses de cette reconstruction, à quel point tous ces sermons sont étroitement liés entre eux. Les ayant replacé dans leur contexte, il me paraît nécessaire de les considérer ensemble

Notes
1766.

Cf. A. Franchi, Il conclave... op. cit., p. 53-58.

1767.

Lignes 86-120.

1768.

Lignes 53-85.

1769.

Il est difficile de savoir s’il a été tenu compte de l’âge du cardinal Gui Foucois, finalement élu par le conclave, lors du compromis qui aboutit à ce résultat. Son année de naissance est inconnue; son biographe le plus récent (Y. Dossat, Gui Foucois... art. cit., p. 44)lui donne 60 ans au plus à son avénement et le juge « en pleine possession de ses moyens ».

1770.

SERMO n° 27: note au f. 50v du ms. de Paris, BNF lat. 15947, le désignant comme le 75ème d’un recueil de sermons intitulé: Multi tyranni sederunt in throno ; SERMO n° 28: note au f. 89v du ms. de Paris, BNF lat. 15948, le désignant comme le 52ème du même recueil; SERMO n° 29: note au f. 50v du ms. de Paris, BNF lat. 15947, le désignant comme le 92ème du même recueil; SERMO n° 30: note au f. 50v du ms. de Paris, BNF lat. 15947, le désignant comme le 76ème du même recueil; ce recueil ne correspond à aucun ms. connu, mais l’étude de la tradition manuscrite permet de montrer qu’il a été composé à Pérouse, sous le pontificat de Clément IV, et s’échelonne entre le 5 février 1265 et le 19 avril 1266; je renvoie pour tout cela, mode de fonctionnement des notes marginales, et système de datation des recueils auxquelles elles renvoient, à la fin du chapitre suivant, surla tradition manuscrite, ainsi qu’àl’annexe 1, éditant et commentant le prologue donné par le cardinal à ces collections.

1771.

Cf. J.-P. Boyer, Sacre... art. cit.; et l’étude ci-dessous du SERMO n° 31.

1772.

C’est l’un des résultats des tensions entre le pape et le roi: Charles a voulu être sacré à Rome pour imiter l’Empereur; Clément IV a refusé en l’invitant à Pérouse; le compromis fut l’envoi de cinq cardinaux, outre le légat déjà sur place, cf. J.-P. Boyer, Sacre... art. cit., p. 568-569 et p. 602, qui traite longuement de l’ « imitatio imperii » en jeu entre les parties, chacune lui donnant un contenu très différent.

1773.

SERMO n° 29, lignes 17-21.

1774.

Thème biblique choisi par l’orateur, pour le SERMO n° 31.

1775.

SERMO n° 29 pour Thomas Becket, lignes 54-55.

1776.

SERMO n° 31 pour le sacre de Charles, lignes 27-29.

1777.

Cf. B. Schimmelpfennig, Die Zeremonienbücher der römischen Kurie im Mittelalter, Tübingen, 1973, p. 17-35; pour la datation des différentes compilations liturgiques curiales du XIIIe siècle, cf. le résumé de J.-P. Boyer, Sacre... art. cit., p. 568, qui suit sur ce point R. Elze, Die Ordines für die Weihe und Krönung des Kaisers und der Kaiserin(M.G.H. in usus scholarum, Fontes Iuris Germanici antiqui, t. IX: Ordines cornationis imperialis ), Hanovre, 1960, p. 61-102.

1778.

Cf. C. Vogel-R. Elze, Le Pontifical romano-germanique du X e siècle, Vatican, 1963, t. I, ordolxxxi-18, p. 255 ligne 14, et naturellement les ordinesdu Pontifical romain du XIIIe siècle, éd. R. Elze, Die Ordines... op. cit., ordoxvii-17, p. 65 ligne 23; ordoxviii-18, p. 76, lignes 12-13; ordoxix-18, p. 93, lignes 17-18 (= éd. M. Andrieu, Le pontifical romain au moyen âge, t. II: ... XIII e siècle... op. cit. : ordinesXVB a‘, a et , p. 385-408). Je dois ces renseignements, concernant la documentation liturgique, ainsi que de nombreuses références bibliographiques relatives aux Angevins, à J.-P. Boyer que je remercie vivement; je suis d’avis comme lui, Sacre... art. cit., p. 566 note 28, que les éditions de M. Andrieu, juxtaposant les différentes versions des ordines, dans les versions successives du pontifical du XIIIe siècle, sont plus commodes et parlantes que celle de R. Elze; c’est d’après l’éd. M. Andrieu que je citerai désormais.

1779.

Lignes 14-18.

1780.

Phase décrite aux lignes 115-123.

1781.

Lignes 89-104.

1782.

Ligne 97.

1783.

Lignes 126-140.

1784.

Pour les citations traditionnelles sur ce thème, cf. Y.-M. J. Congar, L’Eglise de saint Augustin à l’époque moderne, Paris, 1962, p. 189-192 (voir juste après, p. 192-197, sa mise au point sur le rôle d’Innocent III, qui n’a pas pris une ride); et ci-dessous, notes 227-231.

1785.

Lignes 29-55.

1786.

Lignes 55-64.

1787.

Lignes 130-137.

1788.

Cf. E. Dupré-Theseider, Roma dal comune... op. cit., p. 121-125: l’auteur insiste sur le rôle prépondérant de Gian Gaetano Orsini durant l’été 1265 comme conseiller du futur roi, tandis que Riccardo Annibaldi, sans doute vexé de n’être pas assez écouté, s’éloigne; mais il est de retour dans l’entourage du roi au plus tard en décembre, cf. J.-P. Boyer, Sacre... art. cit., p. 569 et note 40; en gros Charles joue la ville de Rome, sa noblesse, y compris cardinalice, et la nostalgie de son passé impérial, contre Clément IV dont il cherche à s’émanciper. Deux incidents notables interviennent dans ce cadre: le 18 juin 1265, Charles a occupé de sa propre initiative le palais pontifical du Latran; en décembre de la même année, une lettre du pape, de Pérouse, s’en prend à une nouvelle violence que son vicaire pour Rome aurait commise au Latran, contre un clerc de la basilique, cf. E. Dupré-Theseider, Ibidem, respectivement p. 122 et p. 134. De façon plus générale, voir sur la « mala signoria » de Charles en Italie puis en Sicile, stigmatisée très tôt, dès 1266, par Clément IV, A. Barbero, Il mito... art. cit., p. 117.

1789.

Je cite A. Paravicini-Bagliani, dans Histoire du Christianisme, t. V: Apogée... op. cit., p. 610-615, ici p. 611.