f) Un second problème: quand la composition du ms. de Pise s’achève-t-elle ?

Les mêmes raisons invitent naturellement à prolonger vers l’aval les dates de composition du ms. de Pise. Je prendrai ici comme point de repère deux des derniers sermons du ms., les n° 65 et 66, adressés aux envoyés de l’empereur grec Michel Paléologue, qui sont du printemps de 1269. Un peu plus loin, à partir des n° 74 et 75 consacrés à la Nativité de Jean Baptiste, la série des sermons redémarre un cycle liturgique 2592 , puisque le début du ms. contient trois sermons pour cette fête (les n° 4 à 6 évoqués). De même, les n° 83 et 84 pour l’Assomption font partie de ce second cycle liturgique et répondent aux n° 18 à 20 et 23, pour la même fête, du début du ms. Il est tentant de considérer que les deux derniers sermons pour la Nativité de Jean Baptiste et pour l’Assomption correspondent aux années 1269 et 1270, voire 1271 et 1272. Faute d’indices plus sûrs, j’en resterai, concernant ces sermons multiples pour une même fête, au stade élémentaire de la prudence en ne me risquant pas à proposer de date.

Notes
2592.

J’entends ici, par l’expression « cycle liturgique », une année complète, depuis la première date indiquée (sermon n° 1), jusqu’au dernier sermon précédent le retour de la même fête.