b) Les sermons de date probable.

Le premier sermon du manuscrit pour lequel on peut proposer une date, mais non l’assurer, est le n° 9, pour la fête d’un saint local, Fortunato, ancien évêque de Todi, qui a vécu peu avant le milieu du VIe siècle (évêque de 528 à 537 ou 542), connu seulement par un chapitre de Grégoire le Grand dans ses Dialogues 2604 . Par ailleurs, on sait par un document du 31 décembre 1267 qu’Eudes de Châteauroux instrumentait, ce jour, un acte « in domo sancti Fortunati in qua moramur » 2605 . Si le sermon n° 11, peu après celui-ci, doit être daté du 10 juillet 1267, cela incite à penser que ce sermon pour saint Fortunato de Todi est lui aussi de 1267. La concurrence avec la commémoration de saint Paul conduit donc à suggérer, prudemment, la date du 30 juin 1267 pour le sermon n° 9.

Le sermon n° 11 est celui que j’ai examiné en premier, pour suggérer que sa présence dans deux recueils différents, Gratia Domini nostriet Sobrii estote, incitait à décaler vers l’amont le début de composition de ce dernier. Deux dates sont possibles en fonction de la rubrique, le cinquième dimanche après Pentecôte: soit le 10 juillet 1267, si l’on opte pour cette année; soit le premier juillet 1268. Sans preuves décisives, la première date me paraît la plus probable.

Le sermon n° 29 doit se situer en 1268: il se lit au milieu des sermons consacrés aux différents aspects de la victoire de Tagliacozzo, juste avant celui pour Henri de Sully. Il est tenant de penser qu’il concerne, eu égard à sa rubrique (« pour les funérailles des morts »), les combattants. Seul son contenu pourrait le confirmer.

Le sermon n° 42 pourrait bien avoir été prononcé à l’automne de 1268. Il a été étudié au chapitre V comme SERMO n° 49, avec les sermons consacrés par le cardinal à la croisade contre les Sarrasins de Lucera, puisque sa rubrique invite explicitement à la prise de croix; et que son verset thématique, pris dans l’Apopcalypse, suggère que l’orateur souhaitait rendre à ce verset, couramment dévoyé par les « millénarisres », son sens réel, en l’appliquant tout simplement au Christ. C’est la position du sermon dans le manuscrit, peu après les discours sur Tagliacozzo, qui suggère la fin de 1268 comme possible date. Mais il peut s’agir aussi bien de la croisade contre Lucera que d’une offensive contre les résistances gibelines au roi de Sicile, lesquelles durent longtemps. On doit donc rester dans le domaines de l’hypothèse.

Le sermon n° 51 a lui aussi été déjà abordé au chapitre V, comme SERMO n° 51 2606 : c’est le premier de tous ceux consacrés, durant le conclave, à l’élection pontificale. Il s’agit d’un sermon d’Avent, très proche de la Nativité; il est tentant de penser que les cardinaux préparent la naissance du Sauveur, et que leur doyen en profite pour leur remontrer, en cette fin de décembre 1268, comment en se déchirant ils nient le sens profond de cette fête.

Un autre sermon pour l’élection du souverain pontife, le n° 57, suggère une fourchette chronologique: il est copié entre les sermons numéros 52 à 55, du début février, sur l’archevêque de Besançon, et datés à coup sûr, et les numéros 58 et 59, pour la Cène du Seigneur, donc de fin mars ou début avril, selon qu’on préfèrera l’année 1268 ou 1269 de cette fête. Mais comme c’est le second sermon consacré à l’élection du pape, et qu’il survient après les quatre sermons sur l’archevêque de Besançon, datés, il est tentant de le placer en février-mars 1269.

S’il convient, concernant les quatre sermons n° 65 à 68, de demeurer dans le domaine du probable en matière de dates, par contre l’ensemble des éléments dont on dispose permet assez bien de circonscrire les circonstances qui sont à leur origine.

Les deux premiers, n° 65 et 66, sont les discours adressés aux envoyés de l’empereur grec Michel Paléologue, devenus dans le corpus les SERMONES n° 55 et 54. F. Iozzelli, qui les a édités, suggère pour ces deux textes 1269 ou 1270 2607 . L’année 1270 pourrait, selon lui, se déduire de la rubrique du sermon suivant, le n° 67, dirigé contre les mauvais traitements que les Viterbiens ont infligés aux cardinaux réunis en conclave, surtout documentés pour l’année 1270; mais ce dernier sermon peut fort bien dater de 1269, comme on le verra ensuite.Surtout, il me paraît beaucoup plus probable, eu égard à la documentation disponible, mais aussi au vocabulaire précis des rubriques et à la date liturgique procurée par une autre copie du sermon n° 65, qu’il faille dater ces deux sermons aux envoyés de l’empereur grec de 1269. Ces textes sont en relation avec les nombreuses ambassades que Michel Paléologue a envoyées à la Curie, à partir de 1267. En 1269, ces tentatives se multiplient, pour parer la menace que constituent les tractations ourdies par Charles d’Anjou afin de nouer des alliances avec les Etats voisins de l’Empire grec, dont il recherche manifestement la couronne. Au printemps 1269, une ambassade grecque s’adresse directement au roi de France Louis IX, pour lui montrer que si la guerre éclate entre les Grecs et les Angevins de Naples, il ne devra plus compter sur l’aide de son frère Charles à son projet de croisade. On est mal documenté sur cette ambassade et ses résultats, mais on sait qu’elle est passée par l’Italie. Lors de ce passage à la Curie, les envoyés grecs ont pu rencontrer les cardinaux, et les deux sermons d’Eudes de Châteauroux répercuteraient cette entrevue. D’ailleurs, les rubriques indiquent que l’orateur s’est adressé aux envoyés de Michel Paléologue, donc à des Grecs, et non à des Franciscains 2608 , qu’avait par ailleurs délégués Louis IX à la Curie pour traiter avec les cardinaux ce problème. De plus, le texte du sermon n° 65 a été copié dans la seconde édition officielle de la collection, le ms. de Rome, AGOP XIV, 35 (f. 120rb-121vb), pour la fête des saints Pierre et Paul. F. Iozzelli fait remarquer que la signification majeure de cette fête (la primauté de ces deux apôtres) s’adaptait bien au sujet. Si la prudence demeure de mise pour la date, car rien ne prouve qu’il y ait eu coïncidence liturgique réelle et qu’il ne s’agisse pas du classement commode, pour l’édition, d’un sermon de circonstance, il me paraît cependant très probable que ce sermon a bien été donné pour la fête des saints Pierre et Paul, le 29 juin 1269. En outre, plusieurs indices laissent entendre qu’il est postérieur au sermon n° 66 sur le même sujet, donc que l’ordre du ms. inverse ici la chronologie réelle de la prédication. D’abord, le ton général du sermon n° 65 (SERMO n° 57) est pessimiste, puisqu’il s’achève sur un constat d’échec concernant la question de l’union des églises grecque et latine, même si la miséricorde divine est implorée dans l’espoir qu’une solution positive émerge. De même, le thème biblique choisi, une prophétie dont l’accomplissement est renvoyé au futur, va dans ce sens. Au contraire, le ton général du sermon n° 66 (SERMO n° 54), comme son thème, sonnent une note plus optimiste. Le verset thématique, tiré du Psaume 31, est au temps présent, et le contenu, malgré la vacance du siège de Pierre explicitement présentée comme l’obstacle majeur à la poursuite de négociations, suggère que celles-ci sont prometteuses dans la voie de l’union. De plus, les premiers feuillets des sermons n° 66, 67 et 68 portent une numérotation plus ancienne (123), qui les placerait originellement juste après le sermon n° 60 (pour le dimanche des Rameaux), si l’on admet que cette ancienne foliotation représente un premier état du manuscrit, avant reclassement. Le contraste visible de contenu entre les sermons n° 65 et 66 pourrait s’expliquer par le trajet connu de la dite ambassade. Au printemps 1269, passant par l’Italie et la Curie, les envoyés de l’Empereur ont pu entendre le cardinal Eudes de Châteauroux leur adresser le sermon n° 66 au nom du sacré collège. Constatant le décès du pape, et la réticence des cardinaux, peu pressés d’agir au nom de l’Eglise romaine sur cette question précise de l’union, parce qu’ils ne se sentaient pas justifiés canoniquement à le faire, souhaitant aussi intervenir directement auprès du roi de France Louis IX, les Grecs se sont rendus à Paris. Ils sont ensuite repassés par la Curie, en compagnie des ambassadeurs franciscains du souverain capétien. Je croirais donc volontiers que le sermon n° 65 s’adresse aux Grecs à leur retour de la cour capétienne. Un seul argument contredit apparemment cette hypothèse que les deux textes doivent être chronologiquement inversés: le sermon n° 65 ne fait aucune allusion à l’absence de pape, de sorte qu’on ne peut totalement écarter l’hypothèse qu’il ait été donné en juin 1268, tandis que Clément IV était encore vivant. Je maintiens cependant mon hypothèse sur la chronologie des deux sermons consacrés à cette ambassade, car si l’on admet que le n° 65 fut bien prononcé en second, le 29 juin 1269, alors la vacance du siège de Pierre constituait, pour les ambassadeurs grecs déjà passés par la Curie, une donnée connue, qu’il n’était plus utile de rappeler.

Le sermon suivant, le n° 67, qui reproche aux Viterbiens les « arctationes » dont ils accablent les cardinaux, réunis en conclave dans le palais épiscopal de Viterbe, pose des problèmes tout aussi délicats, et doit donc être rangé dans la catégorie des dates probables 2609 . Ce texte suit les deux sermons adressés aux envoyés de l’empereur grec, très probablement du printemps 1269, qui viennent d’être évoqués. Ces « arctationes », si elles sont surtout documentées pour 1270 2610 , ont commencé dès 1269, puisqu’un acte officiel émané de la Curie durant le conclave, et daté du 5 novembre 1269, évoque l’un des destinataires, Conradus de Alviano, comme l’ancien podestat de Viterbe, redevenu entre temps simple citoyen 2611 . Un autre document donne les raisons de sa destitution: il a été excommunié par le collège des cardinaux pour les violences qu’il lui a infligées (« excommunicatus a Collegio cardinalium, quia arctauit illud in palatio Viterbiensi ») 2612 . On peut difficilement imaginer que le podestat ait été excommunié d’emblée, sans que le sacré collège ait d’abord tenté de trouver un compromis, puisqu’au début du conclave, les cardinaux ont décidé de se réunir dans le palais épiscopal en plein accord avec les autorités de la ville, et conclu avec elles des « pacta » 2613 . Le caractère strict de la clôture, qui transforme une retraite volontaire en « arctationes » non désirées, se situe entre 1269 et 1270, sans qu’on puisse préciser davantage. Et la période la plus critique des relations entre les autorités de Viterbe et le collège se situe entre fin mai et début juin 1270, où le toit de l’aula est ouvert, en témoigne l’acte du 6 juin 1270 2614 , dans lequel les cardinaux exigent la réfection du toit; en témoigne aussi le cardinal Henri de Suse, plus connu sous le nom d’Hostiensis, qui, dans son commentaire aux Décrétales, évoque cet inconvénient, destiné à faire souffrir le collège des intempéries, ici la chaleur 2615 . En outre, un mandement d’Eudes de Châteauroux lui-même, agissant en consistoire au nom du collège 2616 , daté du 22 juin 1270 et adressé au podestat et au capitaine du peuple, leur intimait de cesser toute « arctatio » des cardinaux. On voit donc, après examen de l’ensemble des pièces du dossier, qu’on doit demeurer prudent: si l’année 1269 ne peut être exclue, l’accroissement des violences faites aux cardinaux l’année suivante plaide tout autant pour 1270.

Le sermo n° 68 (SERMO n° 56) serait du 26 mars 1269. Je propose cette date grâce aux indications liturgiques contenues dans la rubrique du sermon, et au verset thématique, pris dans la lecture évangélique du jour. L’année 1269 est suggérée par la proximité, en amont, des deux sermons aux envoyés de Michel Paléologue. En 1269, Pâques tombe le 24 mars; la troisème férie est le mardi 26 mars. En outre, le sermon fait allusion 2617 à la prise d’Antioche par les troupes du sultan mamelouk Baibars, survenue en mai 1268; et à plusieurs reprises aux combats et aux blessures des guerriers laïcs, qui après avoir connu les plaisirs luttent désormais pour le Christ 2618 . Une ultime mention de l’Apulie consiste selon moi en une allusion aux durs combats de pacification du Regnum que Charles d’Anjou mène principalement en 1269 2619 . On notera qu’il s’agit du quatrième sermon relatif à l’élection du pape.

Autres textes susceptibles de faire l’objet d’une hypothèse plausible de datation: les deux sermons n° 69 et 70, où le cardinal, à l’occasion d’une sententiarendue par le collège, prend à partie les Orviétains. Les chroniques ne laissent pas de doute sur la réalité du conflit. La Cronica antiqua (1161-1313) d’Orvieto 2620 indique à l’année 1269: « Collegium cardinalium fecit exercitum super Urbemueterem » 2621 . De même, la Cronica potestatum (1194-1322), à l’année 1269 2622 : « Eodem anno facte sunt paces inter Monaldenses et Philippenses. Eodem anno, Kardinalis, qui erat Viterbii, cum Viterbiensibus et Tuscaniensibus et c. milites Perusinorum et milites Patrimonii, Ducatus, Marchie, Campanie et Romani venerunt contra Urbemveterem ». Dans ses deux sermons, le cardinal indique que les Orviétains ont traditionnellement bénéficié des faveurs de la Curie et se montrent tout d’un coup étonnamment ingrats. De là, la sentence des cardinaux les menaçant d’excommunication. On est tenté d’en conclure que les sermons sont antérieurs à la mesure extrême que représente une attaque armée, et, compte-tenu des dates, chronologiques et liturgiques, qui encadrent ces deux textes, une hypothèse acceptable consiste à les placer entre avril et juillet 1269.

Restent deux sermons suggérant des dates plausibles. Le sermon n° 63 est à nouveau consacré à l’élection du pape. Il n’existe à vrai dire qu’une piste pour présumer du moment où le sacré collège l’a entendu: la présence peu après des deux sermons adressés aux envoyés de l’empereur grec Michel Paléologue Cette hypothèse, qui situe ce sermon en juin-juillet 1269, pourrait être totalement validée, si l’on parvenait à dater le n° 64 suivant, qui concerne apparemment le soulèvement contre l’Eglise romaine d’un castrum, celui de Lariano. Je ne suis pas parvenu pour l’instant à trouver une source qui date précisément ce soulèvement de Lariano, et donc à confirmer éventuellement la date proposée pour le sermon n° 63.

Dernier sermon ici examiné, le n° 86 est intéressant à plus d’un titre, puisqu’il s’agit d’un nouvel exemple de sermon funèbre. Ces funérailles ou ce décès sont ceux de la première fille de Charles d’Anjou, Blanche, que le roi avait mariée, ainsi que le précise la rubrique, à Robert de Béthune, fils ainé du comte de Flandre Gui de Dampierre 2623 . Cette fille du roi est très peu citée dans les documents angevins: dans la documentation des registres angevins reconstitués 2624 , elle vit encore le 30 juin 1266, et est déjà morte le 15 mai 1272 2625 . Il semble résulter de tout cela que Blanche est morte en couches entre juillet et décembre 1269, ce qui m’incite à dater le sermon de la fin de 1269.

Notes
2604.

Livre I, cap. 10, cf. l’ éd. A. de Vogüé -trad. P. Antin, t. III, Paris, 1979, p. 93-111 (coll. « Sources chrétiennes »). Les notices du DHGE, t. XVII (1971), col. 1179-1180, et de la Bibliotheca sanctorum, t. V (1964), col. 979-980, sont laconiques; les légendiers locaux placent effectivement sa fête au 30 juin, en concurrence avec la commémoration de saint Paul, cf. B. de Gaiffier, Les légendiers de Spolète, dans Analecta bollandiana, t. LXXIV (1956), p. 313-348, ici p. 343-344.

2605.

Cf. L. V. Savioli, Annali bolognesi, t. III/2, n° 424.

2606.

La coïncidence du n° d’ordre dans le ms., et dans le corpus, ce dernier constitué sur une base chronologique (donc puisant dans différents mss) est totalement fortuite.

2607.

Cf. F. Iozelli, Odo... op. cit. , p. 140 s., surtout p. 144 note 60.

2608.

Comme F. Iozzelli en laisse entrevoir la possibilité, Odo... op. cit., fin de la note 60 p. 144-145.

2609.

Pour le détail de ces « arctationes », c’est à dire des mesures contraignantes qui ont fait pour partie la légende du conclave de Viterbe, cf. A. Franchi, Il conclave... op. cit.,p. 61 s.; Ibidem, le doc. VI, p. 86-91, ici p. 87. Sur ce palais de Viterbe, construit aux frais de la ville, à l’usage des papes qui y résidaient fréquemment au XIIIe siècle, voir M. Dykmans, Les transferts de la Curie romaine du XIII e au XV e siècle, dans ASRSPt. CIII (1980), p. 91-116, ici surtout p. 101 s.

2610.

Cf. A. Franchi, Il conclave... op. cit. , p. 61; et la majorité des documents qu’il publie aux p. 83-114, datant de 1270.

2611.

Ibidem, doc. I p. 83; voir aussi N. Kamp, Istituzioni comunali in Viterbo nel Medioevo, I: Consoli, Podestà, Balivi e Capitani nei secoli XII e XIII, Viterbe, 1963, p. 85.

2612.

Ibidem, doc. III p. 84-85.

2613.

Cf. Ibidem p. 64; et le doc. II, p. 83-84, où une autre main a ajouté en tête du document: « Viterbiensibus ut pacta inita custodiant ».

2614.

Ibidem, doc. VI.

2615.

Ibidem, p. 75, note 119.

2616.

Ibidem, doc. XII, p. 95-97.

2617.

F. Iozzelli, Odo... op. cit., p. 240.

2618.

Ibidem, p. 240 et p. 242.

2619.

Ibidem, p. 243.

2620.

Voir l’édition de L. Fumi, Ephemerides urbeuetanae..., Città di Catello, 1920, dans RIS2, t. XV- Parte V, vol. 1, p. 125-198.

2621.

A la note 2, l’éditeur renvoie à un acte du 28 août 1269 concernant ce fait, cf. L. Fumi, Codice diplomatico della Città di Orvieto. Documenti e regesti dal secolo XI al XV, Florence, 1884, p. 297.

2622.

Ed. cit. L. Fumi, Ephemerides urbeuetanae..., p. 157-158.

2623.

Voir sur la généalogie de la maison de Béthune A. Derville, Histoire de Béthune et de Beuvry, s.l., 1985, p. 35 (abrégée de celle de A. Duchesne, Histoire généalogique de la maison de Béthune, Paris, 1639, qui toutefois, p. 130 où il évoque ce mariage, ne fournit pas la date du décès de Blanche, même s’il précise que Robert se remarie avec Yolande de Bourgogne en 1270). Le P. Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France... , Paris, 17263, t. I, p. 327B, dit qu’elle fit son testament au mois de juillet 1269, mourut en couches avant avril 1272, et fut enterrée dans l’abbaye de Flines près Dovay. Concernant la date du testament, sa source doit être l’Abbé E. Hautcoeur, Histoire de l’abbaye de Flines, Paris-Lille-Douai-Bruxelles, 1874, p. 45 (Blanche bienfaitrice de l’abbaye de Flines, cisterciennes près de Douai), qui renvoie, note 4, à son édition du Cartulaire de l’abbaye de Flines, Lille, 1873, p. 177, pour la transcription du testament; référence que je n’ai pu vérifier.

2624.

Il s’agit de l’œuvre entreprise ss la diecrtion de R. Filangieri, I registri della cancelleria angioina ricostruiti, en cours depuis 1950 (Testi e documenti di storia napoletana); j’abrège les références à cette documentation en RA, suivi du tome, de la page et du n° de l’acte.

2625.

Voir aussi J.-P. Boyer, Prédication et Etat napolitain... art. cit., qui la dit morte avant le 10 janvier 1270, p. 129.