Pour la fête de saint Dominique
Sermon prononcé le 5 août 1258 (?), à Paris au couvent de Saint-Jacques (?).
(p. 194-195) L’esprit de Yahvé revêtit Gédéon, il sonna du cor et Abiézer se groupa derrière lui. Il envoya des messagers dans tout Manassé, qui se groupa aussi derrière lui, et il envoya des messagers dans Ascher, dans Zabulon et dans Nephtali; et ils montèrent à sa rencontre 3383 .
L’Ecclesiaste i° dit: Ce qui fut, cela sera, ce qui s’est fait se refera, et il n’y a rien de nouveau sous le soleil ! Et que personne ne prétende dire: Tiens, cela est nouveau, car cela fut dans les siècles qui nous ont précédés 3384 . Les siècles du passé nous ont offert la figure et la raison des faits à venir; ce qui a été accompli a fourni la forme et l’exemple de ce qui doit un jour l’être. Ainsi, ce qui fut accompli du temps de Gédéon constitua une figure extrêmement significative de ce qui, au su de tous, s’est accompli de notre temps: moult figures et exemples du bienheureux Dominique et de la religion qu’il a instituée nous ont précédés; pour figurer le bienheureux Dominique, il est dit: L’esprit de Yahvéetc; quatre points sont à noter dans ces paroles:
1. d’abord la façon dont le Seigneur a annoncé la venue du bienheureux Dominique pour ce qui concerne sa sainteté, ici: L’esprit de Yahvé a revêtu Gédéon ; cela s’est accompli à la lettre lorsque tout Madian, Amalecq et les fils de l’Orient se réunirent et ayant passé le Jourdain, vinrent camper dans la pliane de Yizréel 3385 . (p. 195-203) Par Madian et Amalech, deux catégories d’hérétiques sont désignées; et par les fils de l’Orient, les nobles qui adhèrent à ces hérétiques. Madian désigne les hérétiques lettrés: quoiqu’étrangers à la vérité de la foi, ils fréquentent les catholiques en participant à certains sacrements. Ces hérétiques contredisent non seulement l’ancien testament, en l’accusant d’avoir été produit par un dieu des ténèbres, mais aussi le nouveau testament, en détruisant sa vérité historique et en prétendant que ses sacrements n’ont aucune valeur. Amalech, ce sont les hérétiques illettrés, brutes animales qui ne comprennent rien de ce qui est spirituel, et prétendent que le corruptible ne peut procéder de l’incorruptible. Les fils de l’Orient, ce sont les nobles qui suivent ces hérétiques, les yeux rivés sur leurs origines, d’où provient leur mépris pour la religion et la liturgie qu’ils ont sous les yeux. Tous ces hérétiques prêchaient ouvertement, enseignaient, disputaient contre les catholiques. C’est alors que l’esprit de Yahvé revêtit Gédéon, c’est à dire le bienheureux Dominique, afin que les hérétiques soient mis en fuite et vaincus par son ministère. Par sa prédication de feu, il fut un autre Elie; par son exemple, il illumina le monde entier. De même que Gédéon battait le blé dans le pressoir pour le soustraire à Madian lorsque l’ange de Yahvé lui apparut, de même Dominique a récolté dans sa jeunesse le blé au pressoir de l’étude, et séparé le bon grain de l’ivraie. Mais comment expliquer qu’il ait étudié si peu de temps, quatre années seulement, et qu’il en ait tiré autant de profit, pour lui comme pour les autres, tandis que nous, nous avons si longtemps écouté les cours, pour être inutiles à nous-mêmes et à nos proches ? Quatre raisons l’expliquent: a) (p. 199-200) d’abord la pureté de son corps, qu’il a préservé du péché; il l’a soustrait au péché, surtout à la luxure, qui s’oppose frontalement au don de science; qui aujourd’hui est davantage exposé à la luxure que certains étudiants ? Vous voyez bien comment on doit éraser toute chair du parchemin pour pouvoir écrire aisément dessus; b) (p. 200) seconde cause de son profit dans l’étude: son abstinence digne d’admiration; point de vin à Palencia durant les quatre années où il étudia, ainsi que les six années suivantes; aujourd’hui, l’amateur de bon vin est loué, et c’est désormais un proverbe, que toute religion et tout bon clerc aiment le bon vin; cela est vrai par accident, mais faux sur le fond; les rixes, les blessures, les aveuglements aiment le vin, qui est à leur origine; c) (p. 200-201) le troisième point à noter, c’est la générosité de Dominique dans l’aumône; à Palencia, il a vendu ses livres pour en donner le prix aux pauvres, alors que sévissait la disette; nous, nous faisons de nos livres un puits sans fond; lorsqu’on demande aux théologiens: Vous qui avez d’importants revenus ou deux prébendes, qu’en faites-vous, ils répondent qu’il leur faut beaucoup dépenser en livres; d’autres édifient de grands palais sous prétexte de religion, prétendant qu’ils les donneront à leur église afin que le culte dû à Dieu en soit augmenté, sous forme de chapellenies ou d’anniversaires; ils prétendent que la quête est une oeuvre de la piété; bêtises que tout cela, d’abord parce qu’en investissant dans leurs églises, qui sont à l’écart, ils manquent de clairvoyance et devront vendre leurs palais; de leur argent, ils ne tireront pas même un quigon de pain; ensuite parce que donner aujourd’hui, même peu, vaut mieux qu’être prodigue demain; combien de richesses proviennent des maisons des clercs ? Ils veulent possèder à Paris des demeures semblables à celles des barons anglais à Londres; d) (p. 201) le quatrième point à noter, c’est l’avidité et l’empressement à étudier de Dominique; il eut l’amour du verbe divin et en retour ce verbe lui fut accordé à profusion; combien étudient avec négligence et ennui ? Durant les cours, ils imaginent des châteaux en Espagne, qui ne serviront à rien aux Chrétiens; e) (p. 201-202) cinquièmement, on peut relever la pieuse intention qui guidait Dominique dans l’étude: il préférait les « exempla » et les « grossa » de l’Ecriture sainte aux vaines subtilités; il usa d’un discours sans apprêts, dépourvu de ces subtilités; c’est de bien loin que le suivent aujourd’hui y compris certains religieux, qui s’adonnent aux vaines subtilités, pour ne pas dire aux erreurs; lui, il est demeuré stable, au point d’apparaître parfois obstiné et persévérant à tort dans son propos, révélant que ceux que gouverne l’esprit de Dieu ne sont soumis ni à la loi ni à la raison;
2. (p. 203-204) second point: son office est désigné par l’expression: il sonna du cor ; son office, c’est à dire sa prédication; il a choisi cet office pour lui-même, sachant qu’il plaisait au Seigneur, qui est venu en ce monde pour être le sonneur de trompette;
3. (p. 204) troisième point: sa fécondité dans l’engendrement spiriruel de ses fils est démontrée par l’expression: et Abiézer se groupa derrière lui ; Abiézer désigne ses Frères, coéquipiers du Seigneur, qui doivent suscitent leurs propres fils spirituels en imitant Dominique et en empruntant ses pas;
4. (p. 204) quatrième point: les buts dans lesquels il a institué l’ordre des Prêcheurs s’expriment ainsi: il envoya des messagers...; et d’autres messagers dans Ascher, dans Zabulon et dans Nephtali, trois noms qui regroupent tout genre d’hommes; Asher, c’est l’atrium, c’est à dire les prélats qui ouvrent l’accès du royaume des cieux aux autres; Nephtalim s’interprète dilatation, c’est à dire la voie large qu’empruntent les gens mariés; Zabulon, c’est le logis de beauté que préparent les vierges pour Dieu. Ces gens, même s’ils ne souhaitent pas suivre les traces de Dominique, doivent rejoindre le même but par d’autres chemins, car il n’y a pas de voie unique, mais plusieurs chemins vers Dieu.
Frères ou compagnons d’armes, suivons le bienheureux Dominique; que les autres du moins viennent à sa rencontre, pour que tous reçoivent la récompense éternelle.
Ms P1, f. 273vb-277vb 3386 .
[Sermo] in festo beati Dominici. Idc. vi°: Spiritus domini impleuit Gedeon. Qui clangens bucina conuocauit domum Abiezer ut sequerentur se, misitque nuncios ut sequerentur se in uniuersum Manassen, qui et ipse secutus est eum, et alios nuncios in Aser et Zabulon et Neptalim, qui occuruerunt ei 3387 .
Dicitur Ecclesiaste i°: Quid est quod fuit ipsum quod futurum est . Quid est quod factum est ipsum quod faciendum est . Nichil sub sole nouum, nec valet quisquam dicere: Ecce hoc recens est; iam enim precessit in seculis que fuerunt ante nos 3388 , quia preterita figura fuerunt et ratio futurorum, et que facta sunt forma fuerunt et exemplar faciendorum. Omnia enim in figura, scilciet futurorum, contingebant, vel, ut dicit apostolus, scripta autem suntpropter nos, in quos fines secutorum deuenerunt 3389 , quia ea que fecerunt antiqui, forma fuerunt et exemplar eorum que facienda sunt a nobis. Unde iam nullus potest dicere: Hoc recens est; iam enim precessit in seculis que fuerunt ante nos, precessit in simili vel figura, siue etiam in exemplari. Unde quod factum esttemporibus Gedeonis, figura fuit expressissima eorum que nostris temporibus gesta esse dinoscuntur; que tamen quasi recentia et noua a multis reputantur, quia nec priora eis esse similia arbitrati sunt, nec sequentia eis posse assimilari, sicut d origine nouarum religionum et progressus earum unius, quarum pater fuit et institutor beatus Dominicus, cuius festum (f. 274ra) hodie celebratur. Beati enim Dominici et religionis institute ab eo multe figure et multan exemplaria precesserunt, quorum unum habemus pro manibus; et ideo videamus qualiter in prelibata hystoria vita beati Dominici fuerit expressissime figurata. In figura ergo beati Dominici dicit: Spiritus Dominietc. In hiis verbis possunt quatuor annotari. Primo qualiter Dominus preuenit beatum Dominicum in benedictionibus dulcedinis 3390 quoad vite sanctitatem, cum dicit: Spiritus Domini impleuit Gedeon. Secundo, eius officium designatur ibi: Qui clangens bucina. Tercio, fecunditas eius in in spirituali propagine filiorum monstratur cum dicitur: Conuocauit domum Abiezer. Quarto, ad quid ordinem Predicatorum instituerit exprimitur cum dicitur: Misitque nunciosetc.
1. Dicit itaque: Spiritus Domini. Hoc ad litteram factum fuit cum omnis Madyan et Amalech et orientales populi congregati essent simul ettransmisso Iordane castrametatiessent in valle Ierael 3391 . Tunc Spiritus Domini impleuit Gedeonut per eius ministerium liberaretur populus Domini, et Madian et Amalech in ore gladii fugarentur. Sic habundante iniquitate et crescente heresi, Spiritus Domini impleuitbeatum Dominicum, ut per eius ministerium et successorum eius destruerentur hereses, diminueretur iniquitas, et ora loquencium iniqua 3392 clauderentur, et omnis iniquitas opilaret os suum 3393 .
Per Madian et Amalech, hereticorum duo genera designantur; per (f. 274rb) orientales, nobiles, eisdem hereticis adherentes. Per Madian, qiui interpretatur respondens vel diiudicans vel iniquitas seu contradictio 3394 , litterati heretici designatur, qui veritate agnite contradicunt, de quibus Augustinus in libro de natura boni: Quidam studio contradicendi amiserunt sensum 3395 . Hii sunt pastores Gerare 3396 , qui interpretatur aduena appropinquans 3397 . Hic est hereticus, qui licet sit aduena quantum ad fidei veritatem, appropinquat tamen catholicis quantum ad aliquorum sacramentorum participationem. Hii, inquam, pastores Gerare, id est heretici, iurgiumfaciunt cum pastoribus Ysaac, id est cum catholicis, in tantum ut putheus nomen Calumpnie sortiatur, id est sacra scriptura, quam foderunt principes populi 3398 , eam multipliciter exponendo. Hiic etiam, id est heretici, sunt qui pro alio etiam putheo rixati sunt, unde et idem putheus inimicicie appellatur. Contradicunt enim heretici non tantum primo putheo, id est Veteri Testamento, verum etiam et Nouo, quasi secundo putheo. Primo calumpniantur, falsum crimen ei imponendo, dum dicunt illud esse editum a Deo tenebrarum; secundo, id est Nouo, inimicantur, veritatem hystorie eius destruendo, et sacramenta Noui Testamenti nullius momenti esse asserendo, quod est iniquitas maxima, scilicet contradicere agnite veritati. Hanc contradictionem preuidit Psalmista in ciuitate Ecclesie adfuturam, cum dixit: Vidi iniquitatem et contradictionem in ciuitate 3399 . Hii volunt omnibus respondere et omnia disiudicare, ut non videantur aliquid ignorare, immo omnia (f. 274va) scire, superbi nichil scientes, sed languentes circa questiones et pugnas verborum, ex quibus oriuntur inuidie, contentiones, blasfemie, suspiciones male, conflictationes hominum mente corruptorum, ut dicit apostolus ia ad Thym. v° 3400 . De qua contentione dicit idem apostolus, iia ad Thym. ii°: Noli verbis contendere, ad nichilenim utile est, nisi ad subuersionem audientium 3401 . Hii dubia asserunt, manifesta falsa affirmant, et vera manifesta negant. Hii sunt tres ordinesdentium in orebestie, id est ursi, que in parte stetit 3402 . Sic heretici in parte stant, quia nulla est heresis que aliquam veritatem non inmisceat, unde bene per ursum significantur. Ursus in multis homini assimilatur, non tamen est homo. Sic heretici in multis communicant cum catholicis et in hiis assimilantur eisdem, non tamen sunt catholici. Hii habent tres ordinesdentium in oresuo ut dictum est, quod reuelatum fuit Iohanni apostolo, xvi° 3403 : Vidi de ore drachonis et de ore bestie et de ore pseudo prophete exisse tres spiritus immundos, in modum ranarum 3404 ; per os drachonis, id est diaboli, heretici, de quo exeunt tres spiritus immundi: assertio dubiorum, maniteste falsorum affirmatio, manifeste verorum abnegatio. Dyabolus dracho et, insidiose se decipiendo, bestia aperte seuiendo, pseudo [prophete] verisimilibus rationibus circumueniendo. Sic ergo per Madian heretici litterati designantur.
Per Amalech, quod interpretatur gens bruta, heretici simplices et illitterati, qui velut bruta animalia nichil spirituale intelligunt (f. 275vb), et ideo nichil corruptibile ab incorruptibili creatum esse dicunt, nichil visibile ab inuisibili, nichil corporeum ab incorporeo. Nichil credunt, nisi que sensu probare possunt ; sed omnia dicunt esse falsa, quibus sensus corporalis contradicit, ut est in sacramento eucharistie, cum tamen dicat eis propheta: Nolite fieri sicut equs et mulus quibus non est intellectus 3405 . Et quia intellectu carent, sensum tantum secuntur, nec sensui in aliquo contradicunt. Hii comparati sunt iumentis insipientibuset similes facti sunt illis 3406 , sequentes heresiarchas ad precipicium per arrepta errorum, sicut bruta animalia pastorem suum. Per Orientales, nobiles hereticis adherentes, qui orientem suum, id est nobilitatem quam ab origine contraxerunt habentes pre oculis, omnem religionem et cultum Dei aspernantur, quod ostensum est Ezech. viii°, qui vidit viginti quinqueviros habentes dorsa contra templum et facies ad orientem 3407 . Eo enim ipso quod nobiles sunt, christiane religioni subditi esse dedignantur, habentes semper oculum ad orientem suum, id est ad nobilitatem suam, et dedignantur subditi esse Ecclesie, de quibus dicit Osee ix°: Gloria eorum a partu et ab utero et a conceptu 3408 . De hiis ergo dicitur Iud. vi°: Cumque seuisset, id est seminasset, Israël, id est viri catholici, verbum Dei, quod est semen - Matth. xiii° 3409 -, ascendebant Madian et Amalech, et ceteri orientalium nationum, ascendebant scilicet equos superbie, et tabernacula sicut erant in herbis vastabant 3410 , heresim aperte predicando, docendo, contra catholicos dispu-(f. 275ra)-tando, nichil quod ad vitam spiritualem pertineret relinquendo, usque ad introitum Gaze 3411 , que interpretatur robusta Domini, vel fortitudo eius, quia fere penetrabant usque ad robustos Domini, et si fieri posset etiam eos de loco veritatis mouissent.
Sed tunc spiritus Domini impleuit Gedeon, id est beatum Dominicum, ut per eius minsiterium heretici fugarentur et deuincerentur. Antea enim humiliatus fuerat valde Israël, id est populus christianus, in conspectu Domini, et miserat ad eos virum prophetam ut obiurgaret eos, Didacum scilicet episcopum, cum ceteris cisterciensis ordinis 3412 , qui ad hoc missi fuerunt in partes Albigensium. Sed quia exhortatiotalium nichil aut parum profuit, ideo spiritus Domini impleuit Gedeon, id est Dominicum. Gedeon interpretatur circuiens in utero, vel experimentum iniquitatis, aut temptatio humilitatis 3413 , que competunt beato Dominico, de quo vidit mater eius in somnis se gestare in utero catulum, accensam in ore faculam baiulantem, qui egressus ex utero totum mundum incendere videbatur. Quod in beato Dominico vere completum fuit. Ipse enim fuit de numero illorum, de quibus Psalmista: Famem patientur ut canes et circuibunt ciuitatem 3414 . Ipse enim esuriebat vehementissime salutem proximorum, et ideo velut canis ciuitatem Ecclesie circuiuit in qua, velut in utero concipiuntur, paruuli aluntur et figurantur donce veniant in virum perfectum 3415 ,; et ideo bene circuiens in utero dicitur, de quo Dominus per Ysa. xlvi°: Audite me domus Iacob et omne residuum Israël, qui portamini a meo utero 3416 (f. 275rb). Uterum suum appellat Ecclesiam. Ipse enim de hoc utero parit sibi filios spirituales, secundum quod ipse dicit in fine Ysaye: Numquid ego qui alios parere facioego non pariam dicit Dominus, si ego qui aliis generationem tribuo sterilis ero ait Dominus Deus ? 3417 . In hoc utero existens beatus Dominicus per fidei sinceritatem, et sacramentorum perceptionem, circuiuit per sollicitam predicationem et proximorum curam. Potuit enim dicere cum Psalmista: Circuiui et immolaui in tabernaculo eius hostiam vociferationis 3418 , id est predicationem et doctrinam et psalmum bone operationis exhibendo. Fuit enim de numero nubium qui lustrant cuncta per circuitum 3419 . Ipse vero faculam ardentem habuit in ore suo, et fuit verum de ipso quod dictum est de Helya, Ecclesisatico xlviii°: Surrexit Helyas quasi ignis, etsermo eius quasifacula ardebat 3420 . Quia enim beatus Dominicus igne diuini amoris totus ardebat, ideo quasi ignis fuit et eloquiumsuum ignitum vehementer 3421 . Fuit enim de numero illorum ducum de quibus Zach. xii°: In die illa ponam duces Iuda sicut caminum ignis in lignis, et sicut facem ignis in feno 3422 . Potuit enim ei vere dicere Dominus quod quondam dixerat Ieremie: Ecce do verba tua in ignem, et populum istumin ligna 3423 . Et in eo impletum est quod dictum fuerat Ecclesiastico xi°: A scintilla augetur ignis 3424 , quia a scintilla eloquii beati Dominici auctus est ignis predicationis qui totum mundum inflammauit et illuminauit, prout cuidam matrone que eum de sacro fonte leuauerat celitus est ostensum (f. 275va). Videbatur enim ei in sompnis quod puer Dominicus stellam habebat in fronten que totam terram suo lumine illustrabat. Vere stellam in fronte habuit radiantem, id est in aperto, quia exemplo suo et doctrina totum mundum irradiauit, et adhuc irradiare non cessat. Fuit enim de numero illorum quibus dixit Dominus, Math. v°: Vos estis lux mundi 3425 . Ipse enim quasi stella matutina in medio nebule, et quasi luna in diebus suisluxit, et quasi sol refulgens sic ille refulsit in templo Dei, Ecclessiastico l° 3426 . In medio nebule, id est heretice prauitatis, que terram Albigensium obscurauerat, et adhuc obscurare non cessat. Bene ergo per Gedeonem beatus Dominicus.
Legitur quod Gedeon excutiebat atque purgabat frumentum in torculari ut fugeret Madyan, et tunc apparuit ei Dominus 3427 . Sic beatus Dominicus in iuuentute sua, in torculari studii frumentum electorum collegit et granum veritatis a paleis errorum separauit et purgauit. Sciebat illud Iere. xxiii°: Quid paleis ad triticum dicit Dominus ? 3428 Sed quid est quod beatus Dominicus tam parum fuit in studio sacre scripture, scilicet per quatuor annos tantum, et tamen tantum profecit, et quo ad se et quo ad proximum ? Et nos tanto tempore audimus, et tamen et nobis et proximis inutiles sumus ? Et utinam non nociui ! Certe hoc fecerunt quatuor, que possunt circa ipsius studium annotari.
a. Primum fuit corporis munditia. Sciebat enim quod in maliuolam animam non introibit sapientia nec in corpore subdito peccatis, Sap. i° 3429 . Ideo corpus suum subicere noluit peccato, maxime luxurie, quod (f. 275vb) directe opponitur dono sapientie. Sicut enim gustato spiritu desipit omnis caro, sic gustata carne desipit omnis spiritusn id est spiritualia.
Per luxuriam enim homo fit totus carneus immo totus caro, sicut dicit Ambrosius 3430 . Unde nichil sapiunt ei nisi carnalia, et ideo sapientiam que de spiritualibus est et eternis capere non potest, nec etiam alia que sunt abstractionis intellectus, quia per luxuriam intellectus humanus et ad ima inclinatur. Et qui hodie magis expositi luxurie quam aliqui scolares ? Et ideo nec sibi proficiunt nec aliis. Potuit dicere beatus Dominicus cum Philone, Sap. viii°: Puer eram ingeniosus et sortitus fui animama bonam, et cum essem magis bonus veni ad corpus inchoinquinatum 3431 . Vos videtis quomodo oportet abradere omnem carnem a pargameno, ad hoc ut bene scribatur in eo. Salomon in castitate persistens sapientiam percepit, expositus luxurie desipuit.
b. Secundum quod possumus annotare circa studium ipsius, propter quod tantum profecit, fuit abstinentia admiranda. Veniens Palenciam ubi tunc florebat studium, a vino abstinuit per illos quatuor annos quibus studuit et etiam per sex alios sequentes. Sed modo quid ? Qui maiores habentur in studio student calicibus epotandis 3432 et labor unus erat euacuare cifos. Gula et ebrietas ingenium ebetant, confundunt cerebrum. Quondam dicebat Salomon, Ecclesiaste ii°: Cogitaui in corde meo abstrahere a vino carnem meam ut animum (f. 276ra) transferrem ad sapientiam deuitaremque stultitiam 3433 ; Prou. xx°: Luxuriosa res vinum et tumultuosa ebrietas, quicumque hiis delectatur non erit sapiens 3434 . Porro Daniel et eius socii cibaria regalia et vinum regium respuentes, legumina comedebant, et ideo Deus dedit eis scientiam et disciplinam in omni libro etin omni sapientia, Dan. i° 3435 . Sed hodie non est iste mos nostrorum scolarium, se dicunt illud Sapientie ii°: Vino pretioso et unguentis nos impleamus 3436 . Hodie laus est amare vinum optimum, et iam vertitur in prouerbium, quod omnis religio amat bonum vinum et omnis bonus clericus. Iste per accidens sunt vere, per se false. Sed ista vera est luxuria amare vinum ut a quo generatur, iuxta illud: Vinum in quo est luxuria 3437 . Similiter rixe, vulnera, suffossiones oculorum, amant vinum ut a quo generantur, Prou. xxiii°: Cui ve ? Cuius patris ve ? Cui rixe ? Cui fouee ? Cui sine causa vulnera ? Cui suffossio oculorum ? Nonne hiis qui commorantur in vino et student calicibus epotandis ? 3438 Ecclesiastico xx°: Vinum et mulieres apostatare faciunt etiam sapientes 3439 .
c. Tertium quod notatur circa studium beati Dominici fuit largitas in elemosinis. Cum enim esset Palencie et caristia ingrueret, libros suos vendidit et pauperibus pretium erogauit. Et quia dedit datum est ei a Deon qui promittendo non fallit. Date et dabitur vobis, Mat. vi° 3440 ; Dedit temporalian et accepit spiritualia. Dedit pecuniam materialem, et accepit (f. 276rb) spiritualem. Quia enim super pauca fidelisfuit ideo super multaconstitutus est, Mat. xxv° 3441 . Sed quia Dominus videt quod in modico infideles sumus, in pecunia scilicet materiali, non vult nobis committere pecuniam spiritualem, quod maius est. Qui enim in modico infidelis est et in maiori infidelis erit. Iste vendidit libros suos ut pretium erogaret et nos facimus de libris nostris putheum abyssi 3442 , qui impleri non potest, et de ipsis nostram auaritiam operimus. Quando enim queritur a theologis: Vos habetis magnos redditus, quid facitis de eis, non habetis nisi unicum seruientem ? Vel quare tenetis duas prebendas ? Respondent quod oportet multa expendere in libris. Unde quidam reprehendens auaritiam theologorum dicebat: totum in biblia, supple: ponitis. Ipsi faciunt de libris suis excusationes in peccatis et potest dici de libris eorum quod sunt maledictioegrediens super uniuersam terram, quod dicitur de volumine volante, Zacha. iiii° 3443 . Et sicut dixit Petrus Ananie: Pecunia tecum sit in perditionem, Act. v° 3444 , sic et talibus potest dici: Libri tui tecum sint in perditione. Alii abscondunt pecuniam sub lapide in perditionem, inde edificantes magna palatia sub pretextu religionis; dicentes e daturos ea ecclesie sue, ut inde cultus Dei augmenteretur, scilicet ut inde constituatur capellania vel anniuersarium. Isti questum dicunt esse pietatem, sed eis dicit apostolus: Nolite errare, Deus non irridetur 3445 . Sed in talibus apparet multiplex (f. 276va) fatuitas. Primo quia non bene ponunt pecuniam suam, cum ecclesie sue sint remote, et oporteat quod vendant illa palatia, et non habebunt d denario quadrantem; secundo quia dare unum in presenti plus valet quam dare multa in futuro, quandi ea velimus nolimus relinquemus. Preterea si deberentur michi centum, gratius michi esset ut statim et simul michi soluerentur, quam per partes. O quot et quanta bona proueniunt de dominus clericorum. Volunt habere domos Parisius sicut barones Anglie in Londoniis.
d. Quartum quod potest annotari circa studium beati Dominici fuit auidiyas et diligentia addiscendi. Habebat enim illud pre oculis: Habenti dabitur et habundabit 3446 . Habuit enim amorem verbi Dei et ideo datum est ei verbum in habundantiam. O cum quanta negligentia, cum quanto fastidio addiscunt aliqui. Omnem escam abhominata est anima eorum 3447 , nauseant super cibo leuissimo 3448 ; dum sunt in schola fabricant castella in Hyspania, Christianis numquam profutura. Faciunt de schola dormitorium. Iste noctes ducebat insompnes et videbantur ei dies pauci pre amoris magnitudine 3449 .
e. Quintum fuit intentio pie utilitatis quam intendebat in studio suo. Et ideo superuacuas et nociuas subtilitates deferens exemplis incombebat et grossa sacre scripture amplectabatur. Conflabat gladios suos in vomeres, Ysa. ii° 3450 . Et ideo velut alter Sanson cum mandibula asini 3451 , id est sermone inculto et sine huiusmodi (f. 276vb) subtilitatibus, multos strauit; et velut alter Sengar vomere sexcentos virosinterfecit, id est multitudinem incredulorum, et defendit Israël 3452 . O quam a longe eum secuntur, etiam quidam religiosi, quibus superuacuis subtilitatibus, ne dicam erroribus, operam dantes, conciderunt aratrasua in gladios et ligones in lanceas, et infirmus dicit: quia fortis ego sum 3453 , ad hec scilicet percipienda. Sed quid ibi clamat propheta Ioel: Erumpite et venite omnes gentes de cicuitu et congregamini 3454 , supple: contra tales, quia totus mundis deberet insurgere contra eos. Et subiungit: ibi occumbere faciet Dominus robustos tuos 3455 . Ibi, id est in subtilitatibus occumbunt qui sibi videbantur robusti intellectus. Hodie impletur illud Osee viii°: In telis aranearum erit vitulus Samarie 3456 , cuius officium est arare. Huiusmodi subtilitates negnie sunt paruorum, que faciunt non dormientes obdormire. Quamuis non intelligant, vertuntur huc et illuc. Similiter homines praui sensu vertuntur argumentis modo huc modo illuc, et sic nesciunt ubi sunt, et hoc placet eis.
Hec quinque fecerunt beatum Dominicum proficere in studio. Sed quia multi moderni temporis corpora sua maculant, gula student et auaritie, negligentes sunt, et piam intentionem non habent, ideo non proficiunt sibi vel almiis. Beatus ergo Dominicus frumentum sacre scripture excussit et collegit velut alter Gedeon, et impleuit eum spiritu Domini, quod potuit (f. 277ra) dinosci per grauitatem, per infusorum repulsionem, et per patientiam, quia percussus non resonabat. Iste fuit de illo populo, de quo dicit Psalmista: In populo graui laudabo te 3457 . Non potuit rapi a uento inanis glorie, de quo in psalmo: Non sic impii, non sic; sed tamquam puluis etcetera 3458 . Immo stabilis, ut quasi obstinatus aliquando videretur et rirrationabiliter in incepto perseuerare; sed per effectum apparebat quod qui spiritu Dei aguntur 3459 , legi vel rationi non sunt subiecti. Item quod plenus esset apparuit, quia data dimisit, oblata respuit. Ex redundantia apparuit plenus esse spiritu, quia de hac plenitudine loquebatur, ex hac faciebat quicquid faciebat. De hac plenitudine omnesvos accipitis 3460 . Fonseius redundauitet deuiatus est usque ad terminos orbis terre 3461 . Item per patientiam apparuit plenus esse, quando respondit quibusdam hereticis, qui ei insidiabantur ad mortem, se nolle quod eum uno instanti vel momento occiderent, sed paulatim et successiue singula membra eius extraherent pro Christo, ut sic prolixius esset martirium suum. Quam plures leues sunt qui circumferuntur omni vento doctrine 3462 . Sicut circumducitur canis morsello panis, sic quando audiunt aliquod nouum scriptum statim ibi currunt, Iob xxx°: Radix iuniperorum erat cibus eorum, qui de conuallibus istarapiebant, cum singula reperissent, ad ea cum clamore currebant 3463 . Sic absconditas sententias ex quibus amaritudines, et acculei errorum proueniunt, propter quandam suam no-(f. 277rb)-uitatem et dulcedinem rapinut, et sibi incorporant. Habent etiam os dilatatum quasi infernus, Abacuch ii°: Dilatauit quasi infernus animam meam et ipse quasi mors non adimpletur 3464 . Hii non sunt pleni spiritu sancto. Item non redundat spiritus in eorum verbisn vel operibus. Item percussi resonant verbis rixiosis.
2. Sequitur: Qui clangens bucina. Ecce officium beati Dominici, scilicet predicare, et cuilibet predicatori dicitur Ysa. lviii°: Clama ne cesses, quasi tuba exalta vocem tuam, et annuncia populo meo scelera eorum 3465 . Huiusmodi verbi non fuit surdis auditor beatus Dominicus. Ad Osee dicitur, viii°: In guture tuo sit tuba 3466 ; eodem, v°: Clangite bucina in Gabaa, id est collibus, tuba in Rama 3467 , id est in excelsis. Unde in figura predicatorum Noui et Veteris Testamenti, precepit Dominus Moysi, Numeris x°: Fac tibi duas tubas argenteas ductiles 3468 . Amos iii°: Si clanget tuba in ciuitate, et populus non expauescet 3469 . Tuba per se non resonat, sed per insufflantem, Io. iii°: Spiritus ubi vult spirat, et vocem eius audis 3470 . Hoc officium elegit sibi beatus Dominicus, quia sciebat hoc officium placere Domino, qui ad hoc venit in miundum ut esset bucinator. Unde in Luc. iiii°: Ad euangelizandum pauperibus misit me 3471 . Hoc fuit quod ultimo recedens a dsicpulis suis precepit ut amplius imprimeretur memorie eorum, Marcho in fine: Ite in mundum uniuersum predicate evangelium omni creature 3472 .
3. Sequitur: Conuocauit domum Abiezer, quod interpretatur patris mei auxilium 3473 , hii sunt (f. 277va) Fratres, qui debent esse coadiutores Dei ad suscitandum sibi filios 3474 spirituales; vel patris mei sanctificatio, id est preparati, Ier. li°: Sanctificatecontra eam, id est Babylonem, gentes 3475 , id est preparate: pedes vestri debent esse preparati in evangelium pacis 3476 . Et gladii ancipites in manibus vestris 3477 .
Sequitur: Ut sequerentur se, imitando eum ut attendatis ad petram a qua excisi estis 3478 , ut vestigiis eius inherentes, a viis eius non declinantes, ut possitis intrare ad vitam ad quam ingressus est.
Sequitur: misitque nuntios ut sequerentur se in uniuersum Manassem, id est ad religiosos, qui posteriorum obliti ad anteriora se extendunt 3479 .
4. Sequitur: et alios nuntios in Aser et Zabulon et Neptalim : per hos tres omne genus hominum designatur. Aser, id est atrium per quod prelati, qui debent esse aliis ingressus in regnum celorum; Neptalim dilatatio, per quam coniugati, qui latam viam incedunt; Zabulon habitaculum pulchtitudinis, virgines que pulchrum habitaculum Deo parant. Hii etsi beati Dominici vestigia nolunt sequi, ei tamen debent occurrere per aliam viam, ad eumdem terminum veniendo. Non est enim unica via veniendi ad Deum, immo multe. Unde legitur: Cogitabat enim beatus Augustinus quis modus viuendi ei sic affecto esset aptus in via Dei, in qua alius sic, alius sic ibat 3480 . Unde et hic dicitur quod Manasses secutus est eum, Aser et Zabulon et Naptalim occurrerunt ei.
Fratres (f. 277vb) et commilitones, sequamini beatum Dominicum, et alii saltem ei occurrant, idem vobiscum brauium consequentes, quod nobis et vobis prestare dignetur per intercessionem beati Dominici Dominus noster Ihesus Christus, qui viuit in secula seculorum.
Concernant ce sermon, j’ai procuré une transcription complète, et non seulement un résumé subtantiel comme pour la plupart des autres textes déjà édités, car l’édition d’A. Walz, où on le lit in extenso, est difficile à trouver (Odonis de Castro Radulphi... art. cit., p. 194-204). Dans mon résumé introductif en français, j’ai comme de coutume fait correspondre les numéros des paragraphes avec ceux des divisions du texte, en y ajoutant entre parenthèses la pagination de l’éd. cit. A. Walz.
Idc. 6, 34-35.
Eccle. 1, 9-10.
Idc. 6, 33.
A. Walz a transcrit son texte uniquement d’après le ms. de Paris, BNF lat. 15947; j’ai suivi sa transcription, en la vérifiant sur le ms.; d’autant qu’il signale, à juste titre, que le ms. de Rome, AGOP XIV, 35 est mutilé à cet endroit (il manque le début du sermon).
Idc. 6, 34-35.
Eccle. 1, 9-10.
1. Cor. 10, 11.
Ps. 20, 4.
Idc. 6, 33.
Ps. 62, 12.
Ps. 106, 42.
Cf. Thiel, p. 346: « iniquitas » (Jérôme).
Cf.. Augustin: « Sensum enim perdiderunt studio contradicendi, nec intelligunt... », dans Augustinus. Opera, t. XXV (CSEL ), De natura boni liber, éd. J. Zycha, Prague-Vienne-Leipzig, 1891, p. 866, lignes 24-25
Cf. Gn. 26, 20.
Cf. Thiel, p. 316, s. v. « Geraris » (Jérôme).
Nm. 21, 18; et cf. Gn. 26, 19-21.
Ps. 54, 10.
1. Tim. 6, 4-5.
2. Tim. 2, 14.
Cf. Dn. 7, 5.
xv°] P1.
Apc. 16, 13.
Ps. 31, 9.
Ps. 48, 13, 21.
Ez. 8, 16.
Os. 9, 11.
Cf. Mt. 13, 19 et 37-38.
Idc. 6, 3-4.
Idc. 6, 4.
Il s’agit de Diègue, prieur du chapitre puis évêque d’Osma, qui fait entrer Dominique au chapitre de la cathédrale (cf. M. H. Vicaire, Histoire de saint Dominique... op. cit., t. I, p. 93), puis, devenu évêque, l’emmène avec lui pour une mission qui leur fait traverser l’Albigeois et découvrir le catharisme, voyage à l’origine de la vocation de Dominique, cf. Ibidem, p. 130 s. Quant aux Cisterciens, leur arrivée et leur action anti-hérétique dans le Languedoc est antérieure (Ibidem, p. 153-182). L’orateur opère des raccourcis historiques, pour mieux mettre en valeur la figure du saint.
Cf. Thiel, p. 314: « circumiens in utero » et « experimentum inquitatis » (Jérôme).
Ps. 58, 7 et 15.
Eph. 4, 13.
Is. 46, 3.
Is. 66, 9.
Ps. 26, 6.
Cf. Iob, 37, 12.
Eccli. 47, 1.
Ps. 118, 140.
Za.
Ier. 5, 14.
Eccli. 11, 34.
Mt. 5, 14.
Eccli. 50, 6-7.
Idc. 6, 11-12.
Ier. 23, 28.
Sap. 1, 4.
Parmi les vingt cinq occurrences de « luxuriam » proposées par le Thesaurus ambrosianus , aucune ne correspond littéralement à la citation proposée par la texte, qui doit être, sauf erreur de ma part, faite de mémoire; trois passages, dans l’œuvre de l’évêque de Milan, correspondent assez bien en substance à l’idée exprimée: 1) dans l’ Expositio Psalmi cxviii (CSEL, vol. 62, éd. M. Zelzer, Vienne, 19992), p. 243 lignes 6-9: « Non ergo vacuum sed plenum hunc utrem esse oportet, plenum spiritus, plenum iustificationum, ut peccata mea ipse confitear, ut luxuriam carnis meæ conprimam »; 2) Ibidem, p. 349 ligne 27 et 350 lignes 1-4: « Qui diligit Domini testimonia, configit clauis carnes suas, sciens quia vetus homo suus cum Christo confixus cruci luxuriam destruat carnis »; et tou le passage suivant, lignes 4-15; 3) dans l’Explanatio Psalmorum xii(CSEL, vol. 64, éd. M. Zelzer, Vienne, 19992), p. 209, lignes 23-26, où l’on ne trouve pas « luxuriam », mais « luxuriando »: « Merito ergo Paulus castigabat corpus suum, ne nutriret carnes peccati; luxuriando enim facimus membra peccati, sobrietate autem membra iustitiæ; non natura ergo, sed culpa delinquit ».
Sap. 8, 19, 26.
Prov. 23, 30.
Eccle. 2, 3.
Prov. 20, 1.
Dn. 1, 16-17.
Sap. 2, 7.
Eph. 5, 18.
Prov. 23, 29-30.
Eccli. 19, 2.
Mat. vi°] sic in P1; Luc. 6, 38.
Mt. 25, 21.
Apc. 9, 2.
Cf. Za. 5, 1.
Act. 8, 20. Pierre s’adresse à Simon Magus, non à Ananie dans ce passage.
Gal. 6, 7.
Mt. 13,
Ps. 106, 18.
Nm. 21, 5.
Gn. 29, 20.
Is. 2, 4.
Idc. 15, 16.
Idc. 3, 31.
Ioel. 3, 10.
Ioel. 3, 11.
Ioel. 3, 11.
Os. 8, 6.
Ps. 34, 18.
Ps. 1, 4.
Rm. 8, 14.
Cf. Ioh. 1, 16.
Cf. Est. 10, 6.
Eph. 4, 14.
Iob. 30, 4-5.
Ab. 2, 5.
Is. 58, 1.
Os. 8, 1.
Os. 5, 8.
Nm. 10, 2.
Am. 3, 6.
Io. 3, 8.
Lc. 4, 18.
Mc. 16, 15.
Cf. Thiel, p. 223 (Origène).
Cf. Za. 9, 13.
Ier. 51, 27-28.
Cf. Eph. 6, 16.
Ps. 149, 6.
Is. 51, 1.
Cf. Phil. 3, 16.
Cf. Sancti Augustini Opera, Confessiones libri xiii(CCSL, éd. L. Verheijen, Turnhout, 1981), p. 113 lignes 20-24 (Lib. 8, cap. 1 et 2): « Unde mihi ut proferret [Simplicianus] volebam conferenti secum aestus meos, quis esset aptus modus sic affecto, ut ego eram, ad ambulandum in via tua. Videbam enim plenam Ecclesiam, et alius sic ibat, alius autem hic ».