les sujets de niveau 1

Ils sont très dépendants du milieu extérieur, ici de ce que vont dire les autres enfants. Ils peuvent développer de nouvelles compensations au contact des enfants de niveau 3, mais ils sont également sensibles aux arguments de type figural. Au terme de plusieurs situations transposées, lorsqu’on leur demande de fournir des explications et au contact d’enfants ayant des arguments de conservation, ils progressent et parviennent à justifier leur point de vue ; ceci, jusqu’aux compensations de type 3. (cf Mehdi, Sofiane, Tanin ). Les compensations utilisées sont le rejet de la perturbation ou l’imitation.

Lorsque l’enfant rejette la perturbation ; il maintient une organisation identique. Il ne change pas d’avis. On observe ainsi un simple exercice de l’assimilation sans accommodation. La perturbation est exogène. On peut dire que l’intervention extérieure est sans effet sur son comportement.

Dans le cas de l’imitation, le sujet va répéter ou appliquer ce que dit l’autre mais sans véritablement comprendre de quoi il est question. Ici aussi la perturbation demeure exogène dans la mesure où elle ne favorise pas une remise en question des stratégies employées par l’enfant mais s’y ajoute simplement. Dans le cadre de la construction des règles, la personne va être capable de respecter une règle établie, d’entrer dans une coutume mais sans pouvoir en comprendre les fondements et sans être capable de créer elle-même une nouvelle règle visant par exemple la réussite d’une action.

Dans ces deux cas de figure, on se situe dans une logique d’hétéronomie, les sujets n’étant pas capables de participer activement à la construction d’une organisation collective grâce à l’élaboration consciente d’action à mener c’est-à-dire grâce à la construction de règles.