2. Le niveau scolaire :

En France, on peut dire que plus le niveau de formation est élevé, plus l’accès à l’emploi est aisé, mais en 20 ans, les risques de chômage se sont accus pour tous les niveaux de diplômes. Les disparités se sont creusées entre les jeunes diplômés du supérieur et les autres : parmi les 15-29 ans, de 1975 à 1990, le taux de chômage des non diplômés s’est accru de prés de 18 points, pour atteindre 27% en 1990, alors que sur la même période, celui des titulaires du baccalauréat passait de 5% à 10%, et celui des diplômés supérieurs de 4% à 6%. En 1997, parmi les jeunes de 15 à 24 ans, 38,8% des non diplômés ou titulaires du seul CEP sont au chômage, contre 24,6% des bacheliers et 14,6% des diplômés d’un niveau supérieur à bac +2. Au total, les jeunes de moins de 24 ans qui n’ont pas le baccalauréat représentent 437 000 chômeurs, soit 72% du total des chômeurs de cet âge (79,6% des jeunes hommes au chômage et 64% des jeunes femmes au chômage).180

Le diplôme continue de protéger du chômage, même si cette protection est moins efficace qu’avant. Cependant, à diplôme égal, le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans est fréquemment le double, parfois plus, de celui des 25-49 ans.

A Vénissieux, plus de 8 000 enfants sont scolarisés en école maternelle ou primaire. 39% des élèves de CM2 (Cours Moyen 2) du quartier des Minguettes connaissent des retards scolaires. En 1990, 29,7% de la population de Vénissieux se déclarait sans diplôme (14,8% chez les 15-24 ans).

Notes
180.

Source : INSEE, citée dans Mémo jeunesse. Document INJEP N°35, Marly-le-Roi, Avril 1998, p 52.