1.4.1.2011Stockage – Maintien des informations en mémoire

Pour ce qui est du maintien des données en mémoire, le plus souvent considéré comme passif du point de vue du sujet, il consiste en une consolidation, un renforcement des traces mnésiques, et l’établissement de connexions entre les réseaux activés simultanément lors du traitement des donées. A ce niveau, il est évident que des processus physiologiques sont à l'oeuvre. Cette hypothèse est faite dans le cas de l'efficacité supérieure de l’apprentissage distribué (réparti dans le temps) sur l’apprentissage concentré (d'un seul bloc). L’apprentissage se matérialise par des modifications neurochimiques et nécessite des ressources suffisantes de certaines substances. Cette hypothèse suggère que le temps de régénération des substances chimiques pourrait correspondre aux espacements nécessaires entre deux sessions d’apprentissage (Kopelman, 1985, cité dans Baddeley, 1993a ; phénomène de potentialisation à long terme, de plasticité synaptique, Trillet et Laurent, 1988).

Le maintien de l’information peut cependant dépendre d’une activité initiée par le sujet à travers la répétition, la révision, l'auto-test avant l'épisode proprement dit de récupération. Cela correspond par exemple aux situations d'apprentissage scolaire dans le but d'un examen. Dans ce cas, la fonction de stockage est exercée au moyen d'une série de récupérations en mémoire. Les tests effectués lors de cette phase du processus de mémorisation doivent être compris comme autant de répétitions de l'étape d'encodage (Wenger, Thompson et Bartling, 1980 ; Whitten II et Mauriello Leonard, 1980). Mais la répétition n'intervient pas uniquement dans les apprentissages scolaires ; il en va de même pour d'autres expériences de vie. Certains épisodes plus ou moins lointains peuvent être régulièrement révisés mentalement ou répétés par le biais du récit ; cette répétition contribue au renforcement des souvenirs, ainsi qu'à leur modification.