2.1.3.1011Activités de jugements

2.1.3.1.1011Généralités

Les jugements peuvent se définir comme « ‘des processus mentaux (inobservables) dont résulte l'expression par une personne de choix (observables)’» (Caverni, 1990, p. 130).

L'étude du jugement en psychologie s'appuie sur deux disciplines principales64 (Caverni, 1990 ; Hammond, McClelland et Mumpower, 1980) :

  • la psychophysique cherche à analyser les relations entre des stimuli physiques et les sensations qu'ils procurent, et s'est élargie aux stimuli mentaux comme les opinions ou les concepts,

  • la théorie de la décision, développée à l'origine dans les domaines des mathématiques, des statistiques et de l'économie, cherche à modéliser les choix en fonction des conséquences probables de l'éventail d'actions à la disposition du sujet.

Un troisième champ de la psychologie mérite d'être mentionné puisqu'il concerne également une forme de jugement : la théorie de l'attribution qui s'intéresse à la façon dont sont expliqués les phénomènes et les comportements. « ‘L'attribution causale est, bien sûr, le trait central de la psychologie du sens commun’» (Hammond et al., 1980, p.12). En effet les théories naïves des sujets sont structurées par les relations causales qu'ils perçoivent entre les événements. Cela devrait particulièrement s'adapter aux théories naïves de la mémoire.

Notes
64.

Qui ont elles-mêmes donné naissance à d'autres théories pertinentes dans l'étude du jugement, à savoir, pour la Psychophysique : la Théorie du Jugement Social et la Théorie de l'Intégration de l'Information, pour la Théorie de la Décision : la Théorie Comportementale de la Décision et la Théorie Psychologique de la Décision. On se référera à l'ouvrage de Hammond et al. (1980) pour une description précise des éléments théoriques, méthodologiques et procéduraux relatifs à chacune de ces branches du jugement et pour leur comparaison sur ces différents plans.