3.2.2.2011Effets de l'intention sur la métamémoire en tant qu'évaluation de la performance

Si l'encodage intentionnel permet une mise en mémoire plus efficace des données, nous supposons la mise en oeuvre de processus métacognitifs permettant l'analyse du matériel, la planification du test futur et l'utilisation de stratégies spécifiques de mémoire. Notre seconde hypothèse énonce que, du fait de l'implication métacognitive des sujets lors de la prise d'information, la conscience des opérations mnésiques mises en jeu doit être plus importante dans la situation d'encodage intentionnelle. Cela peut se traduire par des jugements de métamémoire (monitoring) plus justes dans cette condition que dans la condition d'encodage incident (Hasselhorn et Hager, 1989 ; H.2.2.).

Dans notre première expérience (chapitre 5), nous avons évalué la certitude ressentie face aux réponses comme jugement de métamémoire. Lorsque les sujets encodent volontairement le matériel, l'exactitude des jugements de certitude devrait être plus grande lorsque l'encodage est incident (H.2.2.1.).

Dans la seconde expérience (chapitre 6), nous avons demandé aux sujets de prédire leur performance de mémoire future et d'effectuer un certain nombre d'évaluations qualitatives. Notre hypothèse est que la prédiction et les auto-évaluations doivent être plus justes lorsque les sujets ont eu l'occasion d'analyser la tâche et d'établir un plan de récupération au cours de l'encodage (H.2.2.2.).