4.4.2011Les stratégies de la vie courante

4.4.2.1011Stratégies associées aux situations quotidiennes

La question I-3 relative aux situations quotidiennes de mémorisation volontaire était suivie d'une demande d'explicitation des moyens (ou stratégies) mis en oeuvre pour réaliser les tâches décrites (question I-4). Ces stratégies s'organisent en trois pôles correspondant aux trois étapes du processus de mémorisation (cf. annexe 4.7) : encodage (49 réponses), stockage (5) et récupération (60). De façon concordante avec les analyses effectuées précédemment, l'aspect de la récupération domine. De plus, les aides internes, c'est-à-dire sans appui sur l'environnement sont majoritaires avec près de 75% des réponses. Ce résultat confirme le constat de Intons-Peterson et Fournier (1986) à propos de l'emploi plus important d'aides internes dans les situations rétrospectives et d'aides externes dans les situations prospectives. En effet, si la récupération d'une information n'a pas été planifiée au moment de l'encodage, il y a moins de chance qu'une aide externe soit disponible au moment du rappel. Ces mêmes auteurs mentionnent que les aides internes s'appliquent à une plus large variété de situations, ce qui peut contribuer à leur supériorité numérique. On remarquera que les stratégies « internes» sont très fréquentes parmi les stratégies d'encodage. Cela tient à ce que les répondants se focalisent sur la mémorisation de contenu d'information plutôt que d'action et qu'ils citent comme stratégies des opérations de base du système cognitif (comprendre, répéter...voir § 4.4.2.2).

Les activités que nous avons qualifiées de « retraçage mental» (25) et de « recherche d'indices» (15) sont les stratégies de récupération les plus courantes alors que l'apprentissage « par coeur» , les « activités orientées vers la compréhension» et les « aides externes» constituent plus de 60% des stratégies d'encodage. Huit sujets disent que l'information revient à l'esprit sans avoir besoin d'une aide spécifique.