5.4.3.3011Données sur l'indice de calibration « forcé» .

Compte tenu des coefficients de corrélation importants entre D et C (annexe 5.8), on se doute que les résultats des analyses de variance sur l'indice de calibration « forcé» vont être très similaires à ceux relatifs à l'indice de discrimination « forcé» .

La triple interaction est significative (annexe 5.5) au seuil de .053 (F(4;100)=2,42) et l'âge a également un effet indépendant, ce qui était moins apparent pour la variable D (F(1;25)=4,42, p=.046). Ainsi, les sujets jeunes sont globalement mieux calibrés que les sujets âgés (0,06 versus 0,09), bien que les valeurs moyennes des deux groupes soient très proches de la calibration parfaite.

Une différence d'âge s'observe principalement dans les cas suivants (figure 5.14) : paires de mots non-reliés encodées dans la condition intentionnelle (t(25)=-2,38, p<.05) et paires de mots phonétiquement reliés encodées dans la condition d'analyse des relations intra-paires (t(25)=-2,52, p<.02). On voit par ailleurs que, de façon non-significative, les personnes âgées ont une meilleure calibration que les jeunes pour les paires de mots non-reliés encodés incidemment (t(25)=1,13, ns). Cela pourrait provenir de la combinaison, chez les personnes âgées, d'une faible performance et d'un faible taux d'erreurs dans cette situation et pour ce matériel.

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Figure 5. 14 : Indice de calibration « forcé» en fonction de l'âge des sujets, des consignes d'encodage (1 : incident, 2 : intentionnel, 3 : analyse) et du niveau de traitement (NR : mots non-reliés, RP : relation phonétique, RS : relation sémantique) pour les épreuves de rappel indicé.

Chez les sujets jeunes, seul l'effet de la consigne est significatif (F(2;26)=6,32, p<.01). Cela se traduit par une évolution positive de la calibration individuelle dans les deux situations de mémorisation intentionnelle (0,087 versus 0,043 et 0,049), valable pour les trois types de paires de mots qui ne diffèrent pas entre elles du point de vue de la calibration (0,063 versus 0,044 versus 0,071). Chez les personnes âgées, aucun des deux effets n'atteint le seuil de significativité ; on peut donc considérer que leur niveau de calibration est identique pour les différents matériels (0,076 / 0,101 / 0,105) et n'évolue pas en fonction des consignes d'encodage (0,099 / 0,087 / 0,096). Ces données nous montrent des tendances très similaires à celles décrites pour le coefficient de discrimination. Ce dernier semblait toutefois plus sensible aux effets intra-sujets et laissait moins percevoir de différences entre les deux groupes d'âge.