Nous allons tenter de déterminer si le processus d'attribution causale de la performance est qualitativement lié à l'adéquation des jugements de prédiction ou encore leur exactitude ; cette dernière constitue un indicateur de qualité de la métamémoire. Nous rappellerons que nous avons utilisé trois mesures d'exactitude de la prédiction (appliquées aux deux prédictions de performance et aux trois mesures de performance188) :
différence entre prédiction et performance réelle (en nombre de mots), nommée A (annexe 7.10) : si la différence est positive, le sujet se surestime (la prédiction est supérieure à la performance) ; si la différence est négative, le sujet se sous-estime (la prédiction est inférieure à la performance),
valeur absolue de la différence entre prédiction et performance, nommée B : cette mesure prend en compte l'écart entre prédiction et performance, c'est-à-dire qu'elle constitue un score d'inexactitude ; l'exactitude sera maximale quand la valeur tend vers zéro,
valeur absolue de la différence rapportée à la performance, nommée C : cette mesure permet d'évaluer l'importance de l'écart entre prédiction et performance relativement au niveau de performance réel ; l'exactitude maximale est de zéro et elle est d'autant meilleure que la performance est élevée (chapitre 6, § 6.5.2.2.).
Nous ne considérerons ici que les résultats concernant la seconde prédiction (nommée précédemment P2) réalisée par les sujets, c'est-à-dire la prédiction émise face à la connaissance du nombre d'item réellement présentés.
Les prédictions sont nommées P1 et P2 ; les performances sont le premier rappel libre (LI1), le rappel libre total (LI1 + LI2 / 2ème essai) et le rappel total (LI1 + LI2 + IN). Chaque mesure d'exactitude met en relation une mesure de prédiction et une mesure de performance ; il y a au total 6 combinaisons possibles de prédiction et de performance (P1 et LI1, P2 et LI1...), donc 6 * 3 mesures d'exactitude par sujet.