7.5.2.1011Description des résultats à l'échelle de Rotter

Le test du Locus de Contrôle (Rotter, 1966) a été proposé à un total de 77 sujets, généralement après l'épreuve de mémoire : 24 du groupe incident, 16 du groupe intentionnel et 37 du groupe contrôle. D'après les données recensées par Lefcourt (1976, pp. 181-183), le score d'internalité gravite généralement autour de la note médiane (12) dans des échantillons d'étudiants bien qu'existent des différences assez importantes d'une étude à l'autre ; de plus, il faut noter que les sujets de sexe masculin obtiennent un score d'internalité plus élevé que les sujets de sexe féminin (environ un point de différence soit 13 et 12).

Contrairement aux données obtenues avec l'échelle d'anxiété de Cattell, nous obtenons un effet du groupe expérimental (consignes) sur le score d'internalité (F(2;74)=3,628, p=.03). Il se trouve en effet que les sujets du groupe contrôle montrent une plus grande internalité dans leurs réponses, alors que le score ne s'éloigne pas significativement de la médiane (note maximale d'internalité : 23 ; médiane : 12) dans les deux groupes soumis préalablement aux conditions de test avec tâche d'orientation (tableau VII. 14 et annexe 7.11). Etant donné que le test du Locus a été présenté après la tâche de mémoire, on peut croire que ce résultat traduit un effet de contexte induit par les conditions expérimentales plus propices (moins de contraintes extérieures) dans le groupe contrôle. Bien entendu, on ne peut pas écarter la possibilité d'une différence a priori dans le niveau d'internalité des trois groupes, malgré un recrutement des sujets dans des conditions similaires.