7.5.2.2011Locus de contrôle et performance mnésique

Sur l'ensemble des sujets, on observe une relation positive entre le score d'internalité et la performance de mémoire en rappel libre (r(75)LI1=.268, p<.02 ; r(75)LIT=.265, p<.02 ; annexe 7.14) et en rappel total (deux essais de rappel libre et essai de rappel indicé : r(75)RT=.284, p<.02). Ce résultat nous indique que plus les sujets sont internes, meilleure est leur performance de mémoire. Il ne faut pas s'étonner d'une telle relation puisque nous avons pu montrer précédemment que les sujets contrôles obtiennent à la fois de meilleures performances et des scores d'internalité plus élevés. La corrélation obtenue reflète donc probablement un effet du groupe (i.e., consignes).

Toutefois, nous découvrons une relation similaire et de plus forte ampleur au sein du seul groupe intentionnel (r(14)LI1=.53, p<.05). La même relation semble donc valoir chez les sujets soumis aux plus fortes contraintes de mémorisation. Ceux qui réussissent le mieux la tâche de mémoire (rappel d'un plus grand nombre de mots) sont ceux qui obtiennent un score d'internalité plus élevé à partir de leurs réponses à une échelle standardisée. Cela concorde avec les données de la littérature (Huteau, 1995 ; Noël, 1997) et peut signifier que les sujets internes surmontent plus facilement les consignes multiples. La dimension externalité – internalité ne permet pas de différencier les individus dans les deux autres groupes, où les contraintes étaient moins nombreuses (contrôle) ou de nature différente (incident).