7.5.2.3011Locus de contrôle et jugements de métamémoire

De façon générale, le score d'internalité n'est pas relié aux différents jugements de métamémoire (annexe 7.14). Une seule corrélation, impliquant l'évaluation qualitative de la première prédiction de performance, atteint le seuil de significativité de .05 dans le groupe incident (r(22)=.421, p<.05). Sur l'ensemble des sujets, on trouve que le niveau de prédiction est liée à l'internalité (r(75)P1=.231, p<.05 et r(75)P2=.238, p<.05) ; comme précédemment, cette corrélation traduit un effet des consignes dans la mesure où le groupe contrôle obtient à la fois un plus haut score d'internalité et fait des plus fortes prédictions (annexes 7.11 et 6.15 les pour comparaisons entre groupes).

Globalement, et de façon assez surprenante (voir par exemple Noël, 1997), il ne semble pas que la perception habituelle de contrôle entre en jeu dans les processus de jugement métacognitifs : prédiction de performance, évaluations, certitude... Cela peut provenir du caractère assez peu « écologique» des tâches demandées en laboratoire, au sens où les sujets n'ont pas d'expériences antérieures similaires sur lesquelles ils pourraient baser leur jugement. Il semble donc que l'auto-efficacité spécifique à la tâche ne soit pas reliée au patron habituel de contrôle perçu. De plus, l'échelle de Rotter est une échelle générale alors que les jugements demandés en cours d'expérience sont spécifiques. Il serait pertinent de répéter l'expérience en utilisant une échelle de contrôle plus adaptée aux situations mnésiques (e.g., échelle de contrôle du Metamemory In Adulthood de Dixon et Hultsch, 1983, 1984)