2.3 Articulation et Confrontation des deux analyses

2.3.1 Qualité des résultats et obstacles épistémologiques

2.3.1.1 Différence de corpus

A la lecture de la présentation faite de chacune des analyses, le lecteur aura certainement remarqué qu’elles imposent des contraintes différentes, dont la principale réside dans l’échelle du corpus considéré. La qualité des résultats, non seulement du point de vue méthodologique, mais plus encore au niveau épistémologique, requiert en effet :

  • de l’analyse architecturale, qu’elle porte sur un nombre le plus important possible de spécimens entretenant des affinités de genre, puisque passant essentiellement par le biais d’analyses statistiques multidimensionnelles.

  • de l’analyse clinique, qu’elle s’intéresse de façon approfondie à chaque institution considérée, sous la forme d’études de cas.

Ainsi, à la prise en compte de 17 institutions pour l’étude architecturale ne peut répondre la même échelle de travail au niveau de la clinique. L’intérêt majeur de l’analyse typo-morphologique résidant dans la constitution de classes de bâtiments, caractérisant des types entretenant un certain nombre de liens en termes d’identité et de variété, nous allons donc nous appuyer sur cette typologie, pour orienter en partie le choix des spécimens pouvant faire l’objet d’études de cas cliniques, en tant que type représentatif d’une classe.

L’obstacle épistémologique initialement constitué par cette différence d’échelle peut donc se voir retourné en un avantage, une analyse s’étayant sur l’autre, lui offrant une phase exploratoire, permettant de désigner certaines institutions significatives du point de vue de leur architecture, mais aussi de leur histoire, ou de leur problématique pressentie.